The Guild Of Murderers - Spin-Off RUSSIAN MAFIA

Chapitre 16

Je sais, ça fait longtemps !😅 Mais le chapitre est enfin là haha !

Pour rappel, dans le chapitre précédent, Sergei découvre que Dorofey est son maître et qu'il va lui enseigner la science des poisons. Elle découvre également ce qui arrive aux novices qui échouent à la guilde et Eichi lui dit la vérité. Ils passent leur première nuit ensemble, avant que Sergei ne retrouve Dorofey le lendemain matin, pour qu'ils partent durant deux mois en forêt.

Bonne lecture !😊

***

Nous marchons pendant ce qui me semble être des heures, traçant notre propre sentier à travers la forêt. Dorofey reste silencieux la plupart du temps et ne marmonne que lorsque j'ai le malheur de ralentir un peu le rythme. Alors je réajuste le poids du sac à dos sur mes épaules et m'échine à suivre les traces de mon maître. Lorsque la nuit s'étend sur la forêt, Dorofey finit par trouver un coin où passer la nuit.

– Allume le feu, m'ordonne-t-il avant de s'enfoncer entre les arbres, disparaissant de ma vue.

Résistant à l'envie de lever les yeux au ciel, je dépose mon sac au sol et fouille à l'intérieur à la recherche de tout ce qui pourrait m'être utile pour faire un feu. Mais, quelques minutes plus tard, je dois me rendre à l'évidence. Ce sac ne contient aucun outil moderne qui faciliterait ma tâche, seulement deux morceaux de ce que j'identifie comme étant du silex. Qu'est-ce que cela pourrait être d'autre de toute façon ? Soupirant, je dépose les deux morceaux de pierre au sol avant de partir en quête de petit bois pour démarrer mon feu. Dans l'obscurité, la tâche s'avère plus ardue que prévu. Mais je finis néanmoins par trouver suffisamment de combustible pour que notre feu puisse durer toute la nuit.

Ramenant mon butin au camp, je remarque que mon maître n'est toujours pas revenu. Même si sa disparition m'intrigue, je reste concentrée sur la tâche qu'il m'a confiée. Je rassemble le petit bois en un tas assez épais et le recouvre d'un nid d'herbes sèches qui permettra à l'étincelle de prendre. Puis, prenant mon courage à deux mains, je saisis les morceaux de silex et les approche du tas. Au premier contact vif entre les pierres, rien ne se passe. Je tente une nouvelle fois. Une troisième fois. Au bout de dix essais, je soupire de frustration.

– Ce ne sont pas deux petits bouts de cailloux qui vont m'empêcher de faire un feu ! je râle à voix haute.

Je fais une autre tentative, sans succès.

– Allez ! Faites un effort, bon sang !

Je cogne les deux pierres avec plus de force, et soudain, une brève étincelle jaillit. Me retenant de sauter sur place de joie, je tente de reproduire le même geste. Les étincelles se font plus nombreuses jusqu'à ce qu'enfin, l'une d'entre elles échoue sur le tas d'herbes sèches et l'enflamme.

– Oui, oui, oui ! je jubile, extatique.

Je me penche sur le tas fumant et l'entoure de mes mains pour le protéger. Puis, je souffle lentement dessus, jusqu'à ce que la chaleur devienne presque insupportable et qu'une véritable flamme jaillisse. Avant qu'elle ne s'éteigne, je l'alimente lentement avec des brindilles. Le feu s'amplifie jusqu'à atteindre une taille conséquente. Laissant des branches plus épaisses brûler sur les bords du foyer, je rassemble des pierres et les positionne autour du feu pour en délimiter les contours. Cela fait, je prépare mon couchage pour la nuit. Puis, je m'assieds sur ma fine paillasse face au feu et attends le retour de Dorofey.

Une heure ou deux doivent s'être écoulées lorsque l'assassin revient enfin, deux gourdes pleines à la main. Sans un mot, il m'en tend une avant d'aller installer son propre couchage. C'est dans un silence pesant que nous avalons les maigres provisions trouvées dans son sac. Le craquement des branches dans le feu accompagne les bruits de la nature qui nous entoure. Je bois la moitié de ma gourde avant de m'allonger sur ma paillasse. Étendue, les yeux levés vers les étoiles, je me laisse bercer par les sons de la forêt. Cette nuit-là, le sommeil me gagne rapidement.