Quatrième gorgée

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Alors la vie a repris.
Peu de temps après, on s'est tous retrouvés, à nouveau dans une fête abrutissante.
C'était les moments nous nous sentions vivant..ou peut être que nous nous sentions juste vivant parce que c'était ce dont on se convainquait.

Après tout se bourrer la geule pour oublier nos problèmes était une routine.
Cette soirée là, June l'avait organisé, dans sa maison.
June était différente, à première vue c'était une gosse de riche, qui avait toujours tout obtenue de ses parents.
Pourtant elle nous avait toujours dit « Moi je veux pas de sac Louis Vuitton ni de vins à 500 balles, ce que je veux c'est mon vieux sac à dos et une bouteille de whisky dans laquelle tout le monde a bu. Le monde de mes parents n'est pas le mien, moi j'ai de vrais amis »

Elle était rebelle sur les bords mais c'est ce qui nous plaisait chez elle. C'était une personne..vraie, pas très pur c'est vrai, mais le genre de personne qui était a tes côtés dans les moments les plus compliqués.

Sa maison était à la hauteur de ses parents et un vrai paradis pour toutes nos soirées clandestines.
C'était une de ses nombreuses soirées.

Je parcourais les pièces de l'endroit, l'alcool en trop grande quantité dans mon sang troublait ma vue, plus personne ne ressentait quelque chose lorsqu'il se faisait bousculer.

Dans la pièce principale tout le monde partager leurs odeurs corporelles et se collaient, la basse de la musique déformant la poitrine, tout me paraissait si lent et terne.
Comme si le monde autour de moi avait arrêter de tourner.

J'ai sentie des mains se poser sur mes yeux.
Impossible de le reconnaître, l'odeur de l'alcool et de la clope masquant toute trace singulière.
Taehyung...

Vu son visage il venait probablement d'en finir avec une de ses nombreuses conquêtes d'un soir.
Depuis que ses harceleurs en avait fini avec lui c'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour retrouver confiance, se sentir désirer.
Alors il a commençait à séduire sans arrêt.
Et ses marques au niveau du cou, qu'il détestait pourtant, prouvait une nouvelle malheureuse tombée sous son charme.

Ses yeux rouges et veinées marquait quelques bouffées prises sur un joint le rendant encore moins conscient de ses actes.
Je lui ai adressé un petit sourire auquel il m'a répondu par une invitation à aller dehors.

Alors on est sortie, dehors l'air froid rougissait déjà nos pommettes.
Je l'ai regardé longuement et nous avons discuté de tout et n'importe quoi, comme toujours.
Ensemble, on était particuliers, on se sentait à notre place. Pourtant nous étions toujours aussi creux..tout restait lent et rien ne pouvait faire disparaître ce sentiment.

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