Le rêve de Kakashi : bonus de LJOJF

Le rêve de Kakashi - PARTIE 3

Ils finirent par rejoindre Iruka, lui laissant le temps de se calmer. Ils passèrent récupérer leurs cannes à pêche qui se réduisaient à des morceaux de bambous avec des fils de nylon accroché à un hameçon façonné à la main. Ils se dirigèrent ensuite vers le lac dans une ambiance joviale.

Le soleil avait bien avancé le cours de sa journée et il ne devait rester qu'une paire d'heure avant que la nuit ne tombe. Ils pèchèrent un peu autour du lac avec nonchalance, sans vraiment porter attention à leurs cannes, discutant plutôt de leurs missions, de leurs entraînements et de la situation politique et des affaires étrangères de Konoha.

Iruka s'était calmé et participait maintenant à la conversation avec plaisir, adorant pouvoir s'imprégner de l'expérience de ses meilleurs amis. Kakashi avait beaucoup de connaissances en techniques guerrières grâce à son légendaire sharingan. Gaï, lui était un puit sans fond de savoirs concernant le taïjutsu et Asuma était un grand stratège et suivait avec une grande concentration les affaires du village, représentant souvent son père lorsque celui-ci ne pouvait se déplacer où n'était pas disponible.

Les heures filèrent et alors que le soleil déclinait, Asuma et Gaï, gratifèrent leurs amis d'une étreinte chaleureuse, les remerciant pour cette journée. Asuma avait un rendez-vous avec son père à la tombée de la nuit et Gaï repartait s'entraîner pour son entraînement du soir.

Kakashi fut secrètement sûr qu'il allait tenter de discuter avec Azumaya maintenant qu'ils lui avaient donné un peu de courage pour le faire. Kakashi était ravi pour son ami et espéra que ça lui permette d'atteindre le bonheur.

Kakashi se rendit compte au bout de longues secondes qu'il se retrouvait seul avec Iruka qui ne semblait pas être prêt à partir. Kakashi rigola et Iruka se tourna vers lui, lui demandant silencieusement la raison de son rire. Kakashi annonça :

"- Je suppose qu'on se retrouve encore une fois en tête à tête." Kakashi lui offrit un sourire chaleureux.

Iruka comprit de suite l'allusion de son aîné et ajouta d'une voix complice :

"- Je n'ai toujours personne qui m'attend à la maison."

"- Moi non plus." Ajouta Kakashi.

Les deux se perdirent dans leurs pensées. Ils se rappelaient sans doutes toutes ces fois où lorsque leurs deux meilleurs amis rentraient chez leur parents après une journée passée ensemble, les deux orphelins se retrouvaient à se demander s'ils devaient rentrer chez eux ou profiter encore un peu d'avoir quelqu'un à ses côtés. Une douce chaleur se répandit dans le torse de Kakashi à la remémoration de ce souvenir. Iruka avait toujours été spécial pour lui. Il était le seul qui le comprenait.

Kakashi, de ce fait, souleva sa main pour la poser sur la tête du brun et ébouriffa un petit peu les cheveux d'Iruka avec un regard tendre. Iruka en fut bouleversé. Jamais Kakashi n'avait eut ce genre de geste envers lui. La chaleur de sa main sur son crâne avait fait ruisseler une sensation de douceur et de chaleur. Ne sachant pas comment gérer les émotions que ce geste créa en lui, il se recula d'un coup de tête et demanda à Kakashi avec un visage rempli d'incompréhension :

"- Pourquoi tu fais ça ?" Demanda t-il.
"- Pourquoi je fais quoi ?" Demanda en écho Kakashi.

"Ce geste rempli de tendresse... " voulut demander le brun mais il répondit plutôt :

"- Ben ... ça. Je croyais que tu me détestais." Dit-il avec un air méprisant.

Kakashi rigola doucement, retirant sa main mais ne se démontant pas une seconde :

"- Je sais qu'il y a un mec bien au fond de toi. Tu fais juste en sorte de ne le montrer à personne." Expliqua Kakashi.

"- Alors si tu le sais, pourquoi tu es si désagréable envers moi ? Tu me méprises tout le temps."

Kakashi remarqua le courage qu'il dut falloir à Iruka pour le confronter de la sorte. Kakashi savait qu'il possédait un caractère sévère et qu'il avait beaucoup de prestance. Iruka l'avait toujours regardé avec cet air un peu inquiet, comme s'il avait peur des réactions de son aîné. Mais pour autant, Iruka n'hésitait jamais à le provoquer ou lui répondre dès que celui-ci lui disait quelques choses. Kakashi remarquait ce soir à quel point Iruka était bien devenu un homme et qu'il avait de moins en moins peur de le confronter.

"- Tu n'es plus un gosse Iruka. Tu es un homme. Et tu ferais bien de commencer à te comporter comme tel." Le sermonna t-il une nouvelle fois."Un jour viendra où tu auras des hommes sous ton commandement et tu ne pourras pas continuer à rester aussi fragile mentalement lorsqu'il seront sous tes ordres et que leurs vies seront entre tes mains."

"- Je le sais bien, je ne suis pas un idiot. L'examen pour le niveau supérieur se déroule dans un mois. Je serais prêt et lorsque je l'aurais, je pourrais te démontrer ma puissance officiellement. Tu n'auras plus d'autres choix que d'arrêter de douter de moi."

Kakashi rigola doucement et se dit mentalement qu'il n'avait jamais douté de lui. Mais il préféra taire cette information. Iruka ajouta, le ton dur et sûr de lui :

"- J'ai passé ma vie entière à essayer de te prouver ma valeur, je n'arrêterais pas aujourd'hui."

Kakashi fut touché en plein coeur par cette confession. Comment était-ce possible que ce si beau jeune homme à qui la vie promettait tant de belles choses puisse perdre son temps à vouloir lui prouver sa valeur ?

Kakashi essaya du mieux qu'il pouvait de ne pas laisser ses instincts prendre le dessus pour embrasser avec ferveur le jeune brun en face de lui et fut heureux qu'il fasse nuit pour que sa réaction soit dissimulée par les ténèbres. Iruka avait toujours été capable de le bouleverser et de le pousser dans ses retranchements.

Kakashi allait rétorquer une méchanceté pour sauver les apparences lorsque soudain Gaï arriva devant eux. Il avait couru et était essoufflé. Il annonça :

"- Heureusement, vous êtes toujours là. Hirusen demande un réunion d'urgence au palais. Tous les jônins sont convoqués immédiatement."

Kakashi se releva d'un bond alors qu'Iruka le regardait faire. Gaï ajouta :

"- Iruka tu dois venir aussi. Hirusen a éxigé ta présence."

Tous les trois se regardèrent avec inquiétude, que pouvait-il bien se passer pour une réunion à caractère aussi urgent et pour qu'ils soient tous convoqués ?

À suivre ...