Un de trop ?

#3 And I can see the pain in your eyes

Bonne lecture^^

************

Kylian Mbappé

Après que l'euphorie de la victoire soit tombé, je me décide à regarder mon téléphone, en attente d'une réponse de mon ami marseillais :

De Flotov :

Je t'attend devant mes vestiaires.

Son message est sec. Cela ne m'étonne pas. Je le connais trop bien pour savoir qu'en réalité il est en colère contre son équipe et lui même à cause de la défaite.

Je me hâte donc de sortir du vestiaire pour le rejoindre. En partant dans la direction du vestiaire marseillais, je croise Neymar. Il me fait un sourire et continue son chemin. Qu'est-ce qu'il faisait par ici lui ? Il est vrai que, tout à l'heure, il avait quitté notre vestiaire précipitamment. Je n'avais pas compris pourquoi il avait agit ainsi. Avec Neymar, il y a des fois où je ne cherche plus à comprendre certaine choses.

A force de réflexion, je finis par arriver à destination. Florian est là, regard dans le vide, appuyé contre le mur.

- Floooo !

Il lève la tête et me souris.

- Hey blutooth !

Je m'approche et il passe ses bras autour de ma taille, me serrant contre lui. Je lui rend alors son étreinte. Sa bouche tout près de mon oreille me chuchote quelque mots :

- Tu m'a manqué...

Il loge sa tête dans mon cou. Son souffle contre ma peau me procure des frissons. Je resserre donc mon étreinte pour sentir son corps plus près du miens.

- Toi aussi tu m'a manqué...

Je dévie mes lèvres et vais les poser dans son cou, posant quelques baiser ici et là. Il laisse quelque soupirs s'échapper à chacun des baisers que je dépose. Ses doigts s'agrippent à mon tee-shirt.

Je recule un peu, de façon à pouvoir le regarder. Ses yeux s'accrochent au miens. Ma main se pose sur sa joue et la caresse doucement.

- Kylian...Me dit-il dans un souffle.

- Comment tu te sens ?

- Bien...bien et toi mon petit blutooth ?

Il m'offre un sourire. Sourire crispé, faux.

- Bien aussi.

Un instant après s'être regarder dans le blanc des yeux, je dépose mes lèvres sur les siennes. Ce n'est pas la première fois que cela arrive.

Florian et moi avons toujours eu cette relation un peu... comment dire ? Ambiguë. Quelque baisers par ci et quelque caresses furtives par là, voilà à quoi se résume notre « relation ». Nous ne sommes pas en couple. Non, loin de là. Il a Charlotte et moi... et bien moi j'ai personne. Mais je ne sais pas vraiment où tout ça nous mène. Cela fait quelque mois maintenant que ça dure. Il y avait cette attirance mutuelle et nous avons finis par nous laisser aller. Est-ce que j'ai des sentiments ? Peut être... ou peut être pas.

- Florian !

Nous nous détachons d'un coup, surpris. Lopez vient dans notre direction.

- Flo, on doit y aller.

Il ne me calcule même pas et repars aussi vite qu'il est arrivé.

- Je suis content qu'on est pu se voir...me dit-il.

- Moi aussi Flo.

Il me prend une dernière fois dans ses bras et pars dans la même direction que son coéquipier quelque minutes plus tôt.

En marchant vers mon vestiaire, je revoie le sourire crispé de Florian. Il n'était clairement pas bien contrairement à ce qu'il a essayé de me faire croire. Malheureusement pour lui, il n'est pas très doué pour mentir et cacher ses émotions. Quand il m'avait pris dans ses bras, j'avais de suite sentie son mal être. Il s'était accroché à moi comme à une bouée de sauvetage.

Je sais que les défaites à répétitions de son équipe son difficile pour lui. Pourtant, Florian est quelqu'un de combatif, il ne se laisse pas facilement abattre. Cependant, j'ai l'impression que cette fois c'est différent. Je ne sais pas en quoi, mais j'ai bien l'intention de ne pas le laisser comme ça.

Florian Thauvin

Une semaine après notre défaite contre le PSG, Adil, Steve et moi-même avons été appelé en sélection nationale.

Quitter Marseille pour deux semaines va me faire du bien. Ne plus avoir Garcia, Charlotte et mes coéquipiers sur le dos va être reposant. Ou pas. Parce que, bon, je n'oublie pas que les autres énergumènes de Paul et Presko seront là.

Malgré tout, j'ai hâte de tous les retrouver. La bonne ambiance du groupe me manque. Et un certains parisien me manque également.

J'arrive enfin devant le grand bâtiment et rentre à l'intérieur. Je retrouve rapidement la plupart de mes coéquipiers.

- Eh Capi' !

Je tchèque Hugo et pars m'installer dans ma chambre. Alors que je défais ma valise, on toque à ma porte.

- Entrez !

La porte s'ouvre sur la petite tête de Kylian.

- Hey ! Me lance t-il.

- Hey !

Je lui souris, content de le retrouver. Il vient s'asseoir sur le bord du lit, près de ma valise. Ses yeux suivent chacun de mes mouvements. Je finis par suspendre mon geste et le regarde.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Je demande.

- Rien, rien...

Je continue mon activité mais son regard insistant est toujours braqué sur moi.

- Non, il y a pas rien. Dit moi.

- Moi ? Tente t-il.

Je reste con quelques instant avant de lui donner un petit coup de poing dans le bras.

- T'es con hein ! Dit-je en riant. Bon, en vrai, qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu me regarde comme ça ?

- Comme ça quoi ? Je te regarde normal.

- Pas du tout, tu me regarde avec tes yeux là !

- Bah évidemment, tu veux que je te regarde avec quoi d'autre !?

Ce garçon est désespérant. Et en plus il rigole de sa connerie.

- T'es fier de toi ?

- Avoue que je suis drôle !

- Drôle de quoi ? Tu rigole tout seul, t'es un gamin Kylian Mbappé.

- Alors toi, je te jure ! Tu rigole aussi je te ferai dire !

Je lui tire la langue et il rigole.

- C'est qui le gamin là, Flo ?

- Gnagnagna !

Quand nous avons finis de rire, le silence retombe dans la pièce. Après avoir finis de ranger mes affaires, je m'allonge sur le lit sous le regard de Kylian. Celui-ci vient se mettre à califourchon sur mon bassin. Ses mains passent sous mon tee-shirt, ses doigts courant sur ma peau. Des frissons parcours tout mon corps sous ses délicieuses caresses. Je ferme les yeux, décuplant les sensations. Mon coeur accélère quand je sens le souffle chaud de Kylian sur mes lèvres. Revenant à la réalité, j'ouvre mes yeux et tombe nez à nez dans le regard remplie de désir du parisien.

- Kylian... dit-je dans un souffle, qu'est ce qu'on est entrain de faire ?

- Je sais pas...mais ça me plaît...

Je souris.

- Ça me plaît aussi...

Après ces mots, ses lèvres viennent se coller au miennes, m'entraînant dans un doux baiser.