#2 Perfect lie, pretend we're fine

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Bonne lecture^^

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Florian Thauvin

L'alarme de mon téléphone me réveille en sursaut. Ma main part à tâtons chercher celui-ci sur la table de chevet. Quand je le trouve, j'appuie sur le bouton de veille pour arrêté ce son insupportable.

Je me retourne dans le grand lit de la chambre d'hôtel et souffle. Aujourd'hui nous avons le match contre le PSG. Nous avons fait le voyage Marseille-Paris hier.

Le seul fait de savoir que nous allons devoir affronter cette équipe encore une fois me désespère. Pas besoin de le jouer pour savoir que ce match sera une catastrophe. Comme tout les précédents en ce moment.

Alors qu'est-ce qui pourrai me donner envie de me lever et d'affronter cette journée qui s'annonce merdique ?

- Flo ! Bouge ton gros cul ! Il est déjà 9h15 ! Si tu es pas en bas dans cinq minutes, je te promet que je viens te défoncer directement dans ton lit !

Charmante parole Dimitri. Ce n'est pas ça qui va me donner envie de me lever mais je sais aussi que si je ne le fait pas, Dimi est capable de réellement venir me déloger de mon lit.

Bon, ben pas le choix. Go passer une journée de merde.

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L'arbitre siffle la fin du match. Pas de surprise. Nous avons pris un 2-0 dans la gueule. Je m'y attendais. On a même pas était foutu de réussir à marquer. Et ce connard de Neymar qui me tacle violemment et qui ne prend même pas de rouge.

C'est donc énerver que je me dirige vers les vestiaires. A ce moment là, j'ai envie de hurler et de taper sur tout ce que je trouve. Les défaites à répétitions commencent à me fatiguer autant physiquement que psychologiquement. D'autant plus que dès que nous serons tous dans le vestiaires, je sais très bien comment cela va se passer. Garcia va nous engueuler sévère nous reprochant notre manque de cohésion d'équipe. Chose sur laquelle je serai d'accord avec lui. Puis dès qu'il aura claquer la porte du vestiaire, les règlements de compte entre nous vont commencer. Et encore une fois, c'est moi qui vais en prendre plein la gueule. Pourquoi ? Parce que c'est toujours comme ça. Il faut bien un fautif dans l'histoire. Et c'est toujours moi. Pourtant, je me donne au maximum sur le terrain , c'est moi qui créer les occasions à chaque fois, c'est moi qui tente le plus de tirs pour marquer. Mais comme l'on perd, on diras que je ne suis pas foutu de marquer malgré mes nombreuses tentatives. Je n'essaye même plus de me défendre face à leurs critiques, cela ne sert à rien.

Je marche à la suite de mes coéquipiers en direction des vestiaires. Nous croisons quelque parisiens fêtant leur victoire au détour du couloir. Je baisse la tête et n'y prête pas réellement attention jusqu'à ce que je bouscule l'un d'eux par inadvertance. Mes yeux se relève et croise le regard de celui que je viens de percuter. Mes excuses prête à sortir meurent presque aussitôt dans ma bouche.

Neymar. Après ce qu'il m'a fait sur le terrain, je ne compte pas m'excuser auprès de lui. Je continue donc mon chemin sans le regarder. Je l'entend s'énerver et m'insulter dans mon dos. M'en fou, bien fait pour lui.

Quand je rentre dans le vestiaire, je m'assois à ma place mais ne prend pas la peine d'écouter le coach ni même mes coéquipiers. J'attrape mon téléphone et découvre un message de mon parisien préféré.

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Neymar Jr

Alors que nous rentrons au vestiaires dans la joie et la bonne humeur, quelqu'un me bouscule. Je manque de tomber mais heureusement, le mur se trouve juste derrière moi. Je m'énerve, n'attendant pas de voir qui est la personne m'ayant percuté.

- Regarde où tu va abruti !

Je remarque par la suite qu'il s'agit du fameux Florian Thauvin. Ses yeux bleus se plantent sur moi quelque secondes. Il se retourne ensuite sans même s'excuser.

Il est décidément plus con que ce que je pensais.

- Et les excuses, c'est pour les chiens ? Connard va ! T'es même pas capable de marquer un but !

Il ne se retourne même pas. Connard.

Mais ce n'est pas lui qui va gâcher ma bonne humeur de cet énième match gagner. Je rejoins mes coéquipiers rapidement dans le vestiaire.

Quand j'arrive, ils ont déjà commencé à mettre le bordel. Cela ne m'étonne pas d'eux. Je souris face à leur joie et à leur bêtises.

D'un coup, je sens un poids sur mon dos, manquant de me faire tomber à la renverse.

- Neyyyy !

Kylian vient de me sauter dessus. Pour l'amuser, je le porte et cour dans tout le vestiaire. Il se met alors à rire comme un enfant de trois ans.

J'adore ce gamin. Et dire qu'au départ, c'était mal partie. J'avais du mal avec lui. Et puis, avec le temps, j'avais appris à le connaître. Au final, je m'étais rendu compte que nous avions plus de point en commun que je l'imaginais.

Après notre petite dispute d'il y a quelque jours, j'avais cesser de lui parler. Il avait vite compris que je lui en voulais. Deux jours après, il avait débarqué chez moi vers 20h avec des pizzas, me proposant de se faire une soirée tout les deux. Il avait l'air tellement triste. Je n'avais pas pu me résoudre à lui fermer la porte au nez. Cette soirée a était l'une des meilleures que l'on est passé ensemble.

Pour en revenir au présent, je viens de poser Kylian par terre. Pas que je l'aime pas, mais elle pèse la tortue ninja. Il me regarde et sourit de toute ses dents. Ce qu'il est mignon ce Kylian. J'aime le voir sourire comme ça.

Heu...je m'égare là. Me sentant rougir, je me retourne précipitamment et sort du vestiaire, bafouillant que j'ai oublier un « truc quelque part ».

Je suis désespérant. Rougir face à lui. Mais n'importe quoi moi. Pour oublier ces conneries, je marche dans les couloirs du stade, ne regardant pas trop où je vais.

Alors que mes pas me mènent près du vestiaire marseillais, j'aperçois Thauvin un peu plus loin. Le numéro vingt-six est appuyé contre un mur et semble réfléchir.

Je serais bien aller le faire chier mais ce n'est pas vraiment le moment de créer des problèmes inutiles au club. Ma raison me dit donc de faire demi-tour. Mais juste à ce moment-là, sont regard se pose sur moi. Il me dévisage de haut en bas et remet sur son visage cet air hautain que je déteste. Ce nul ne sait même pas mettre un but et il se permet de me regarder comme ça.

J'oublie rapidement l'idée de faire demi-tour et me dirige rapidement vers lui. Quand j'arrive à son niveau, je ne ralentis pas et l'attrape par le col de son maillot, le tirant vers moi.

- T'a un problème avec moi Thauvin ?

Son visage n'exprime aucune expression de peur ou de colère. Un léger sourire narquois née au coin de ses lèvres. Mon poing se resserre d'énervement.

- Et tu va faire quoi, Neymar ?

Une lueur de défi passe dans ses yeux. Je le pousse donc violemment contre le mur. Un gémissement de douleur franchie la barrière de ses lèvres. Cette fois, c'est moi qui sourit alors qu'il commence à être énerver.

- Je sais pas ce que je t'ai fais, mais t'a intérêt à enlever ton petit air hautain de ton visage à chaque fois que tu me regarde. Parce que si il y en a bien un de nous deux qui peut avoir cet air là, c'est moi. T'es qu'une merde Thauvin, tu vaut rien.

En le détaillant un peu, je remarque l'expression de son visage changer. Il a l'air blesser des paroles que je viens de lui balancer. Je le pousse encore une fois contre le mur. Il gémis de douleur. Je le lâche et me recule un peu.

Mes yeux se perdent dans les siens. C'est étranges, mais à cet instant, beaucoup de choses y sont visibles : sa tristesse, sa peine, sa douleur...

Mais merde, je m'en fou. Je me retourne et commence à partir. Alors que je m'éloigne je l'entend parler.

- C'est toi la merde Neymar...

Pathétique.  

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