Un de trop ?

#5 Une histoire de jalousie

Bonne lecture^^

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Camp des Loges

Lundi 9h

Kylian Mbappé

Pour la première fois, Julian, Presnel et moi-même arrivons dans les vestiaires en avances. Thiago et Marqui, les seuls présent dans la pièce, nous dévisage.

- Vous êtes tombé du lit ? Demande Thiago en rigolant.

Ju' et Pres' lui lance un regard noir alors que j'esquisse un sourire.

- Oula, qu'est-ce qu'il passé ? Dit Marqui.

- Oh rien de grave. Je rit. Flo nous a seulement levé au aurore pour que l'on soit à l'heure et ça n'a pas trop plu à ces deux là.

Thiago hausse un sourcil.

- Florian est resté ?

- Oui, comme il a deux semaines d'arrêt, il va resté ici quelque temps.

- En parlant de ça, s'il continue de nous réveillé tôt, il va aller dormir à l'hôtel, je te le dit ! Râle Presnel.

Nous rions et commençons à nous changer. Un peu après, les gars se mettent a arrivé. Quand Neymar entre dans la pièce, il passe devant moi sans même me saluer. Non, en fait, il ne dit bonjour à personne. Mais qu'est-ce qu'il a encore ? Un jour il est content puis le lendemain il est limite en dépression. Je l'adore vraiment mais son comportement lunatique commence à m'énerver.

Je me hâte sur le terrain à la suite de mes coéquipiers et laisse le problème Neymar de côté juste le temps de l'entraînement.

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Au bout de deux longues heures nous finissons enfin. Il est midi quand je sors du vestiaire. En temps normal, c'est mon chauffeur qui vient me chercher mais aujourd'hui, je pars avec Julian et Presnel. Ces deux là m'ont autorisés à rester chez eux le temps que Florian est là. Mes parents ne sont pas près de revoir ma tête.

Chez Presnel et Julian

Lundi 14h30

Neymar Jr

J'éteins le contact et regarde la maison. Assis dans ma voiture, je souffle bruyamment. Mais qu'est-ce que fou là ? Venir chez mes deux coéquipiers n'est peut être pas une bonne idée...

La raison qui m'a poussé a m'y rendre est stupide. À la soirée, Presnel avait insinué que j'étais jaloux. Bien entendu, c'est complètement faux. Mais depuis, j'avais envie de comprendre pourquoi il m'avait dit ça.

Cela me prenais tellement la tête depuis deux jours que je m'étais comporté comme un idiot ce matin. Les autres vont encore m'en vouloir pour mon comportement. Tant pis. Seul l'opinion de Kylian compte pour moi.

Après une longue et intense réflexion assis dans ma voiture, je finis par me décider à sortir. Je gravis les marches rapidement. Une fois face à la porte, l'hésitation revient.

Oh non, mais que je suis stupide. Pourquoi ai-je besoin de venir ici pour une histoire de jalousie ? Une histoire fausse qui plus est !

De toute façon je suis devant la porte, alors, pas de retour en arrière possible. Je toque. L'attente n'ai pas longue avant que l'un de mes amis viennent m'ouvrir.

Presnel se tient devant moi, sourcil froncé :

- Ney' ? Est-ce que... on a oublié qu'on t'avais invité ? Me demande t-il avec de l'hésitation dans sa voix.

Je ne peut m'empêcher de rigoler face à sa mine embêté.

- Claro que não !

- Ouf, j'ai cru !

Il rigole puis reprend son sérieux d'un seul coup.

- Sinon, pourquoi tu es là ?

Je me gratte la nuque. Tic nerveux.

- Hum... je voulais te parler.

Presnel fronce les sourcils faisant se plisser ses petits yeux.

- Me parler ? De quoi ?

- Est-ce que je peut entrer ?

Le français me dévisage. Il lève les yeux au ciel, semblant réfléchir. Pourquoi lui faut-il tant de temps pour se décider à me laisser franchir le seuil de sa porte ? Après quelques instants, il s'écarte enfin, me laissant entrer. Connaissant la maison, je me dirige vers son salon.

Une fois dans la grande pièce de vie, je comprend l'hésitation de mon coéquipier à me laisser entrer. Kylian et son super copain marseillais sont assis dans le canapé, jouant à un jeu vidéo. Julian est, lui, assis dans le fauteuil plongé sur son téléphone. J'ignorais que Thauvin était encore là.

Dos à moi, les deux amis ne m'ont pas entendu arrivé. Ils se chamaillent gentiment en se donnant des coups de coudes pour se faire perdre. Ces deux là s'entendent vraiment à merveille. J'aimerai avoir une aussi belle complicité avec Kylian. Mais j'ai l'impression qu'il préfère largement son marseillais. Durant ma contemplation, je ressens comme une aiguille s'enfonçant dans mon petit cœur. Cette sensation, je ne la supporte pas.

- Vient, on va dehors.

Je n'ai pas vraiment le temps de me rendre compte de ce qui m'arrive que Presnel m'attrape par le bras pour me tirer à l'extérieur. Nous nous asseyons dans son salon de jardin. De là où je suis, j'aperçois Kylian et Florian derrière la baie vitrée.

- Tu veux ?

Je regarde Presnel. Celui-ci me tend une clope qu'il a déjà allumé. Je l'attrape et la porte à ma bouche.

- Alors, tu veux parler de quoi ?

- De la soirée.

Il fronce les sourcils et récupère la cigarette que je lui tend.

- Il ne s'est rien passé entre eux à la soirée si c'est ce dont tu as peur.

- Presnel, je m'en fiche qu'il se soit passé quelque chose ou pas.

- Neyney, me la fait pas à moi. Dit-il en ricanant, tu crois que je vois pas que t'es jaloux à en mourir ?

- Qu'est-ce qui te fait croire ça ?

Il tire à nouveau sur sa clope avant de sourire et de me tendre le tube de nicotine.

- On t'a observé avec Juju. A la soirée, tu les a regardé tout le temps que tu as été là. Puis dès que Florian était un peu trop tactile, tu changeai de mine. Tu le fusillé du regard.

Presnel s'arrête et me regarde.

- Quand ils sont allé prendre l'air tout les deux, ils se sont fait un câlin. Et pile à ce moment, on t'a vu prendre tes affaires et partir. Et puis, il y a eu ce matin aussi où tu as refusé de dire bonjour à Kylian.

- J'ai dit bonjour à personne je te signale.

- Oui, parce que tu étais énervé contre Kylian, parce qu'il est trop proche de Flo. Et que tu aimerai bien être toi aussi proche de lui.

Je roule des yeux. Presnel ne comprend rien.

- Je suis pas jaloux, je te l'ai déjà dit.

- Alors quoi ?

- Je n'aime pas ce gars là, c'est tout.

- C'est tout ?

- Oui c'est tout. Je ne sais pas où tu va cherché tout ces bêtises.

- Tu sais, tu devrai arrêté de te borner comme ça et faire face à la réalité un peu. Ça te ferai pas de mal.

Il se lève et rentre dans la maison, me laissant seul avec mes pensées.