Chapitre 12

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Cela faisait deux moi que je recherchait mon père. Ma relation avec Olivio allait parfaitement bien, et je n'avais pas revu Noah, ce qui ne me déplaisait pas. Il avait certainement plus de réponse que moi, mais je préférait éviter ce type et me débrouiller par moi même. Chaque semaine, depuis le premier, j'envoyai un message à mon père, ils étaient toujours sans réponse, pourtant je continuais. Je sortis de chez moi pour rejoindre les gars sous un pont, comme tout les week-end. Ils n'étaient pas au courant, personne ne l'était. Ma mère et moi, d'un commun accord, avions décidé de n'en parler à personne, même à ceux qui nous était le plus proche. Les jours passaient sans que je ne puisse trouvée de nouvelle informations. J'avais déjà consulté tout les rapports d'enquête concernant mon père, ainsi que son acte de décès. Rien ne pouvait me permettre de le retrouvé. Les jours passaient, les cours tous plus ennuyant les uns que les autres, les exclusions se multipliant.
« Hayden_commença Olivio alors que nous nous dirigions vers le pont_ je ne comprend pas ce qu'il t'arrive.
- Comment ça Chat ?
- D'abord tu te fais exclure, ensuite tu sèches les cours et maintenant tu ne viens même plus au lycée. Sans parler du fait que tu sois tout le temps fatiguée et que la lumière de ta chambre reste allumé jusqu'au petit matin.
- Oh ça... j'ai quelques... soucis en ce moment.
- Tu peux m'en parler Haydi', tu sais ?_ je sentait qu'il voulait m'aider et pendant quelques secondes j'étais prête à tout lui dire, mais je me ressaisie vite.
- Je... malheureusement je ne peux rien te dire. J'aurai aimé, je te le promet, mais je ne peux pas.
- Tu ne peux pas, ...ou tu ne veux pas ?
- Je ne peux pas. Olivio s'il te plaît, arrêtons de parler de ça.
- Comme tu voudras._ il s'arrêta, s'approcha de moi et m'embrassa. Je me laissa aller à cet échange, heureuse de l'avoir_ Je t'aime Hayden.
- Je t'aime Olivio »
Je lui vola un baiser et nous nous remîmes en route. Malheureusement pour moi, à présent mon père me hantait. Aucun signe. Rien depuis la révélation de Noah. Et plus le temps passait, plus mon espoir de le revoir s'amincissait. Nous marchions depuis 10 minutes déjà et nous n'allions pas tarder  arriver au pont. Un homme marchait en sens inverse de nous. Je ne sais pas pourquoi, mais il m'hypnotisait. Il me disait quelque chose et je me rendit compte lorsque nous nous croisâmes que je le connaissais.
« Oli, pardonne moi, je dois vraiment y aller_ dis-je précipitamment
- Mais... pourquoi ?
- Je t'expliquerai. Excuse moi auprès des gars »
Je partit en courant à la poursuite de l'homme. Je le suivit à distance ne souhaitant pas être repérée tout de suite. Tout en cet homme confirmai mes soupçons : sa façon de marcher, de surveiller les alentours, et la direction qu'il prenait. Plus les minutes passaient et plus nous prenions à l'inverse le chemin que j'avais parcouru tantôt avec Oli. L'homme s'arrêta devant ma maison tandis que je me cachais dans une haie pour l'observer. On pouvait apercevoir ma mère par la fenêtre. L'homme suivait chacun de ses mouvements. Puis, après 10 minutes, il continua sa route et je repris ma filature. L'homme  vira à droite, puis deux fois à gauche et encore à droite. Je priais pour qu'il arrive rapidement à sa destination. Nous nous approchions du port, pis encore, nous nous approchions de l'entrepôt, de mon studio. Et c'est en effet là qu'il allait. Il m'avait certainement déjà suivit car je le vis grimper sur les barils qui longeait la porte et attraper la clé dans uns recoins. Il redescendit prudemment et ouvrit le studio, MON studio. Je me glissa jusqu'au bâtiment, le longea jusqu'au côté, et grimpa jusqu'à la fenêtre grâce à des caisses de bois. L'homme était à l'entrée. Il avance dans la petite pièce et, du bout des doigts, il caressa le piano, puis s'assit sur le tabouret. S'en étais trop pour moi. Je redescendit bien vite de mes caisses, manquant plusieurs fois de me casser la figure. D'un pas vif, presque précipité, je rejoignit l'entrée du local et l'arrêta dans l'embrasure de la porte.
« Papa ? »
L'homme releva la tête, stupéfait. Il se leva, referma le piano, rangea le tabouret. Puis il s'approcha de moi, m'attrapa avec souplesse et me serra contre lui. Je lui rendit son étreinte, respira son odeur et soupira d'aise.
« Je ne pensais pas que tu oserais pointer le bout de ton nez.
- Oh, papa !
- Ma petite fille._ il s'éloigna et me regarda_ Ce que tu as grandi ma princesse !
- Il fallait bien._riais-je doucement.
- Par contre tu as perdu tout ce que je t'avais enseigné.
- Pardon ?_m'exclamais-je, ne comprenant pas où il voulait en venir.
- Et bien oui ! _sourit-il_ Tu crois réellement que je ne t'avais pas vu me suivre depuis que tu as quitté ton ami ?
- Mais... je... enfin je veux dire que... _bafouillais-je idiotement
- Du calme Didi ! _il éclata de rire devant mon air hébété_ Il va juste falloir reprendre les bases
- Les bases ? Oui, oui bien sûr._je sourit à mon père et il me prit de nouveau dans ses bras_ Tu m'as tellement manqué.
- Tu m'as manqué aussi.
- Tu m'expliquera papa ? Tu me diras ce qu'il s'est passé ?
- Bien sur ma puce. Bien sûr... Mais pour le moment, ta mère ne doit pas être au courant que tu m'as retrouvé. Tu me le promet ? »
J'hocha doucement la tête sans lui demandé pourquoi. Il voulait la protéger, nous protéger toute les deux. Je ne savais pas ce qu'il adviendrait si jamais la police apprenait que le plus dangereux criminel qui soit était en vie, et non pas mort comme l'indiquait tout les rapports de police existant. Non. Il avait raison. Personne ne devait savoir que Samuel Marcus William GRACE était en vie et en liberté

Toulousaine [W/BigFlo et Oli]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant