Le chevalier sombre

Chapitre 2 - La femme du Néant

L'eau de la cascade se faisait entendre dans toute la grotte, se déversant dans un bassin où se reflétait la lumière de la lune. Peu à peu, le doux bruit de l'eau fit place au son crissant du métal, à intervalle régulier, se rapprochant d'instant en instant. La grande porte qui sépare la salle des bassins du reste de la caverne s'ouvrit lentement au son du bois vieillissant. Une femme en armure noir, masquée, fit son entrée et se rapprocha de l'ombre qui se promenait au milieu des bassins. Elle s'arrêta à 3 mètres de celle-ci et se prosterna dans un mouvement net, le regard dirigé sur le sol.

- Vous m'avez fait demandé, maître ?

- J'ai ressentit une perturbation, au sud. Je voudrais que tu t'y rendes et que tu en trouves la source. Lorsque ce sera fait, ramène la moi si possible, je souhaite me pencher sur le sujet.

- À vos ordres, maître !

La femme se redressa, en une fraction de seconde, tourna les talons, et se dirigea sans poser de questions vers la porte qu'elle venait de franchir. Une fois celle-ci passée, elle se referma lentement avec le même son qu'à son ouverture.

"Père ! Ce n'est pas ma faute, je vous le jure ! Pardonnez moi ! Père !"

Max ouvrit brusquement les yeux, le cœur battant à toute allure. Il était allongé, comme si on l'avait jeté là.

"Un cauchemar, ce n'était qu'un cauchemar"

Peu à peu, les images qui lui semblaient floues devinrent nettes, révélant un ciel pourpre, en perpétuel mouvement, tel des aurores boréales ne composant que des teintes de violet.

"C'est quoi ce bordel ?"

Il se redressa et senti une vive douleur au torse. Il voulu tâter de sa main afin de savoir ce qui lui faisait mal, mai sil senti un poids au bout de son bras. Il avait toujours les gants de métal, accrochés à des chaines brisées. Les bottes d'acier et la muselière de métal étaient également toujours fixées sur lui. Une succession d'images lui revint en mémoire, celles de l'exécution.

"Nan, c'est vraiment arrivé ?" 

La panique monta en lui, il se débattit dans tous les sens afin de se relever. Après de nombreux échecs, il parvint à se mettre debout, en équilibre, ne pouvant bouger les chevilles. Il tenta de se rapprocher d'un arbre se trouvant à 2 mètres de lui. Chaque pas est un défis pour lui. Avançant comme un enfant qui apprend à marcher, il parvint difficilement jusqu'à l'arbre.

Il se concentra afin de retrouver son calme et un rythme respiratoire convenable. Il chercha du regard tout autour de lui dans l'espoir de voir quelque chose ou quelqu'un qui pourrais l'aider.Il ne vit qu'une forêt, faite d'arbres difformes. Certains feuillages se trouvent à un mètre du sol, laissant le tronc continuer sa route vers le ciel. D'autres arbres formaient un arc de cercle avec leur tronc avant de finir leur chemin par se replanter dans le sol, sans ayant eu le temps de produire des feuillages. Des buissons rose et violet entourent la zone où Max se trouve.

"Quel est cet endroit ?"

Il continua de chercher du regard, en vain, puis s'adossa sur l'arbre. Il se remémora les dernières paroles qu'il avait entendu avant de s'évanouir : "NOUS TE BANNISSONS !".

"Je ne comprend rien, ils ont dis que j'était banni, mais où ai'je atterri ? Rien ne ressemble à ce qui est répertorié à la Grande Bibliothèque Royale."