Chapitre 2: La tête dans les nuages

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Le matin se leva sur Mystic Town. À 6h30 notre jeune dragon se prépara pour aller au lycée. Il se demandait pourquoi Opale avait eu la brillante idée de l'inscrire dans un lycée qui grouille d'humains ? Même si cette idée lui déplaisait, il lui fallait pourtant faire avec, car il avait promis à sa mère de faire des efforts. 

Après avoir fait son lit, il ouvrit la fenêtre de sa chambre. Il regardait quelques instants le paysage qui s'offrait à lui. L'herbe sombre s'étendait à l'horizon. Elle fut délimitée par les grands bâtiments construits par la main des Hommes. En regardant le ciel, il se demanda pourquoi les nuages couvraient le soleil toute la journée alors que la nuit tout était dégagé pour observer les étoiles. 

Depuis qu'il est sorti de son œuf, il n'a vu que très peu Mystic Town baigné par la lumière du soleil. Il fini par décrocher son regard bleu ciel du paysage pour aller s'habiller avec des vêtements simples. Un T-shirt et un jean suffisaient amplement. Il descendit ensuite dans la cuisine avec les livres qu'Opale lui avait donné pour prendre son petit déjeuner. Il posa les livres et se contenta d'une tasse de thé. Il prit soin de ne pas réveiller sa mère, elle qui avait passé sa nuit à ranger et à nettoyer.

20 minutes s'étaient écoulées. Pensant qu'il avait largement le temps, il décida d'aller au lycée comme tous les humains : en marchant. Il sortit donc de la maison et se dirigea vers le centre-ville. Il profita de son avance pour se balader un peu en ville puisque les cours ne débutaient qu'à 8h00.

Pendant qu'il marchait, Aytusa arrivait encore à discerner les étoiles. Avant que son père ne meure, il lui racontait beaucoup d'histoires et d'anecdotes. L'une d'entre elles avait un rapport avec ces étoiles. 

Draco lui racontait que lorsqu'un dragon vertueux arrivait au terme de son existence, son corps se désintégrait en millier de particules lumineuse. Ces particules s'élevaient dans les airs pour rejoindre un groupe d'étoiles qui formait la constellation Dragon. Ils l'appellent aussi le "Paradis des dragons". 

Mais comme le seigneur des dragons le disait alors que son fils n'avait que 10 ans, le paradis n'est pas accessible pour tout le monde. Seuls ceux qui ont accompli un acte valeureux et désintéressé pourront gagner le respect des Dragons fondateurs et ainsi mériter leur place au "Paradis des dragons"... Depuis ce jour, Aytusa ne cessait de se demander s'il allait un jour rejoindre son père là-haut dans le ciel, en d'autres termes, va-t-il pouvoir faire une chose qui lui donnera le respect des grands Dragons ?

40 minutes se sont écoulées. Le jeune homme aux cheveux bleus nuits se balada dans le centre ville non loin du lycée. Il regardait les alentours pour voir ce qui avait changé depuis la dernière fois qu'il a arpenté ces rues. Il découvrit assez vite et avec mépris que tout avait été industrialisé, il ne pouvait même plus voir le lieu où il habitait tellement les maisons étaient immenses... Il en était même venu à se demander s'il put définir ces bâtiments de "maisons".

Il continuait de constater les changements lorsqu'il percuta accidentellement une jeune fille. Elle tomba par terre tandis qu'Aytusa ressentit un simple choc. Par politesse, le dragon l'aida à se relever. En guise de remerciement, la fille railla avec colère :

-Mais tu ne peux pas faire attention où tu vas ?!

-Désolé, je n'ai pas fait exprès.

Aytusa prit le temps d'observer ses yeux noisette, ses cheveux brun et sa petite veste noire qui sied à merveille avec son pantalon troué aux genoux. Mais ce qui retenu son attention, ce fut les drôles de parasites dans ses oreilles. Ou encore la petite boîte qu'elle regardait sans arrêt.

La fille se calma un peu et lui dit en soupirant :

-La prochaine fois regarde devant toi. 

Aytusa la regarda partir en fronçant légèrement les sourcils. Ensuite, son regard fut attiré vers ce qu'elle avait dans les bras : des livres scolaires. Aytusa manqua de lâcher un juron mais il se retenu et conserva son calme :

-Bon, j'ai juste oublié mes livres ce n'est pas la mer à boire. Se rassura-t-il. Par contre hors de question que je retourne chez moi à pied !

Il regarda autour de lui puis sauta le plus haut possible afin de déployer ses ailes. Celles-ci percèrent son T-shirt et l'emportèrent vers le ciel avec une rapidité à couper le souffle. Les dragons peuvent aussi faire apparaître des parties de leur corps de dragon alors qu'ils sont encore sous forme humaine. 

En revanche, Aytusa eut du mal à voler sous cette forme alternative. Mais c'était beaucoup plus sûr de voler dans ces conditions. Il put faire en sorte que les humains n'aperçoivent pas un dragon bleu nuit voler au-dessus de leur tête. Il volait donc au-dessus des nuages épais qui recouvraient cette "Ville Grise".

Quand il fut chez lui, Aytusa se fit le plus discret possible afin de ne pas réveiller Opale mais...:

-Aytusa ! Je te croyais au lycée ?

Opale était déjà debout et prenait un petit déjeuner dans la cuisine. Aytusa avait sursauté en l'entendant et après avoir repris son souffle, il répondit :

-Du calme maman ! J'ai juste oublié mes livres. Regarde je les prends et je m'en vais.

Les livres étaient encore sur la table de la cuisine où il les avait posés le matin. Il prit alors les-dits livres et retourna à l'entrée. Opale l'interpella avec inquiétude :

-Aytusa, fais bien attention à toi d'accord ?

-Pourquoi tu t'inquiètes ? Je vais juste dans un lycée qui grouille d'humains. Qu'est-ce qui pourrait m'arriver ?

-Tu sais que ça fait depuis que tu as 100 ans que tu n'as pas effectué...

-Maman, ce n'est pas si terrible arrête de t'inquiéter. La coupa-t-il avec insistance.

Opale ne voulut pas insister. Elle lui donna un nouveau T-shirt blanc pour remplacer celui qu'il avait troué en venant jusqu'ici :

-Tu auras peut-être besoin de ça non ? Disait-elle avec humour.

-Ça peut être utile oui...

Aytusa prit le T-shirt que lui tendait sa mère et s'envola aussitôt vers le centre ville où la sonnerie n'allait pas tarder à indiquer le début des cours...  

Aytusa et la Malédiction de l'Écaille des TénèbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant