Exécuteurs du Nexus, tome 2 : le Disciple de Summanus

1 - nouveau départ

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Sérieux ? C'est moi qui commence le livre ? Eh ben merci Thor' !

Pour ceux qui ont loupé le commencement, moi c'est Xenthores, meilleur pote de celui qui a eu l'initiative d'écrire cette histoire, Thauroji. Je suis un pyromage. Oui, vous avez bien compris ! Pyromane, pyromancien et pyromage à la fois. On est venus de votre petit monde de merde, le monde des sans-pouvoirs, et on a traversé un portail qu'on avait créé selon des plans divins. Dit comme ça, c'est hallucinant, je sais.

Bon ; en long et en large, on a terminé l'Epreuve, un monde intermédiaire, afin d'acquérir des pouvoirs. J'ai choisi la voie du feu, et Thauroji, en tant qu'électrophile confirmé, a obtenu des pouvoirs fulgurants. Sans oublier le fait que je suis le fils d'un démon de première puissance et lui l'enfant d'un couple divin apparemment important. bref, on s'en fout.

Après l'Epreuve, on avait besoin de s'entraîner. J'aurais bien proposé de nous balader dans le monde et de tabasser tous les monstres qu'on croiserait, mais une autre solution s'est offerte à nous : l'Académie des Néomages, un lieu sécurisé pour tous les types comme nous. J'y suis allé pour suivre Thor', mais si c'était pas un vrai pote on se serait séparé et j'aurais fait un génocide de monstres.

ça faisait plusieurs jours qu'on croupissait dans l'Académie. Ce jour-là, je bouffais tranquillement dans le restau en pensant aux possibilités que m'offrait le feu. J'avais même pas attendu mon pote, il semblait en retard.

-Je peux m'asseoir à côté de toi ? M'a demandé une voix féminine derrière moi.

Je me suis retourné et je vis une jeune femme qui me regardait. Elle avait des cheveux roux, des yeux verts, un corps magnifique mais qui semblait aussi irréel... Nope, j'étais pas amoureux, et je la connaissais même pas. Mais il y avait tout de même quelque chose en elle que je trouvais étrange.

-Ouaip, lui répondis-je. J'attends quelqu'un mais il arrivera sans doute pas maintenant.

-Merci.

Je remarquai qu'elle s'exprimait avec peine, comme si elle forçait pour faire quelque chose.

Après s'être assise, elle claqua des doigts ; des flammes tout aussi irréelles s'échappèrent de ses doigts et, sur la table, le repas du jour apparut. C'était de cette façon qu'on commandait, à l'Académie. Pas de file chiante pour des plats douteux, nope : soit des robots nous servent automatiquement, soit on a pas le temps et on appelle une sorte d'algorithme arcanique qui nous sert la bouffe. Pratique.

-Comment t'appelles-tu ? Demanda-t-elle.

-Xenthores. Et toi ?

-hem... Amélie. Enchantée.

Décidément, il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond là-dedans. Pour ne pas penser à tout ça, je me mis à scruter les alentours. La cantine mixte de l'Académie était pas mal foutue ! Pour un sans-pouvoirs, cela constituerait un petit bijou de technologie et de magie, pour un mage natif, c'est de la merde. çà et là déambulaient des mages de tous les éléments, qu'ils soient hommes-poissons, aliens, humains, elfes, nains ou même orcs ! En plus de ça, il y avait le personnel de l'Académie, essentiellement composé de robots. Tous les profs étaient des êtres intelligents, mais en tout ce qui concernait l'entretien et le service, tout était dirigé par des IA complexes dirigeant des cohortes électroniques.

Y avait un nombre incroyable de cantines, toutes symbolisant un élément différent, et chacune avait son plat différent ; dans le restaurant de la terre, les légumes et les minéraux étaient à l'honneur. La nourriture de la foudre était très variée, mais tous les aliments étaient ionisés. Dans l'eau c'est surtout du poisson et des algues, et du côté air y a de la volaille et des herbes aériennes. C'est surtout dans la cuisine pyromagique que j'aimais passer mon temps. C'était un de mes endroits préférés, avec le cœur du Volcan et le sauna ardent. Dans cette cuisine se situait un parfait chaos de feu et de flammes. Une nourriture assez basique, comme pour la foudre, mais tout était exagérément cuit ; la viande était cuite sur des pierres de lave alimentées par la puissance du magma, les végétaux carbonisaient des heures dans des flammes bleues, les liquides de toutes sortes étaient distillés des dizaines de fois,... on pourrait croire que tout ça était dégueulasse et goûtait un max le brûlé, mais trois mille ans de cuisine élémentaire intensive ont eu raison de la logique ; chaque aliment était une éloge aux flammes et leur goût n'était que très peu altéré.