#SimetierreLeFilm

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Il s'agit d'un texte court écrit dans le cadre d'un concours officiel de Wattapad en partenariat avec Paramount pour la sortie cinéma d'une nouvelle adaptation de "Simetierre" de Stephen King.

Le but était d'écrire une nouvelle qui tienne dans une fenêtre de commentaire, soit 2 000 caractères espaces comprises. C'est court ! Très court !

"Imaginez que vous venez d'emménager dans une nouvelle maison, au milieu d'une forêt et construite sur un ancien cimetière. Cet endroit donne naissance à vos pires cauchemars."

***

Dès notre emménagement, une odeur putride émana de la cave. Puis de ses pierres suinta un liquide visqueux, vert fluorescent. Je fis appel aux spécialistes locaux, mais aucun n'en trouva ni la source ni la solution. Selon certains, notre maison était bâtie sur un ancien cimetière médiéval, raison probable de ce phénomène extraordinaire.

Au moment où le sous-sol s'affaissa en un trou béant à la profondeur insondable, Louise fut prise d'horribles migraines. Un matin, elle mourut d'une crise de folie qui transforma son corps en une chose hideuse. Par crainte d'alerter un médecin, je jetai son cadavre monstrueux enduit de substance verdâtre dans l'antre. Je mentis aux enfants.

Line, l'aînée, commença à s'interroger. Puis, Théo m'avoua que sa mère lui rendait visite la nuit.

Aucune de mes explications ne les contentait. Un soir, l'improbable se produisit : Louise nous apparut. Méconnaissable, nauséabonde, décharnée et maculée. Elle tendit les bras pour nous accueillir.

— Pierre, tu m'as abandonnée.

Elle m'enserra de force. Je me débattis, impuissant. Les enfants se réfugièrent dans un placard. Louise me jeta dans les escaliers de la cave. Ma tête heurta chacune des marches et mon épaule se disloqua. Au bord du gouffre, écrasé au sol, la matière verte me recouvrait peu à peu.

Louise descendit avec Théo. Il gisait dans ses bras, éviscéré. Sans un mot, elle le lâcha au-dessus du trou. L'abîme fluorescent l'accueillit. Puis, elle démembra Line devant moi. Ses cris, les craquements d'os et bruits de chair déchirée me retournaient les tripes. Au dernier soupir de Line, je suffoquais, asphyxié par le liquide. Ma fille rejoignit son frère en enfer.

Louise s'approcha de moi, les yeux sinistres, le sourire funèbre, et caressa mes cheveux poisseux de sa main squelettique.

—  « Jusqu'à ce que la mort nous sépare. » Tu te souviens, chéri ? Grâce à toi, nous serons tous unis dans la mort.

Annecy, le 27/03/19,

Eurydictine

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1 932 caractères espaces comprises, soit 307 mots.

Merci infiniment à Loulou1510 et Carazachiel pour avoir consacré du temps à ce petit truc. D'avoir été patientes et très bonnes conseillères.

Les encombrants - recueil de textesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant