Le grand bleu déferle avidement sur un parvis sableux
Écueil aux coloris du soleil et bariolé de mes rêves
L'océan d'azur ébat son ivoire au creux de la grève
Comme un sillage étoilé dans un chaos graveleux
Et tantôt le rivage ambré se plaît à l'univers inconnu
Langoureux de la voûte angélique et des constellations
Il étreint doucement nébuleuses et comètes en tapons
Ses grains d'aurore enserrent un monceau de nues
La plage orpiment s'adonne au bel éther insondé
Filaments de limon sous les flambeaux du ciel
Ruisseaux de lumières et faisceaux torrentiels
Le baldaquin luit de nouveau sous les ondées
Fromental aurifère aux confins des luminaires
Un monde aux fumerolles et mon âme en ivraie
L'empyrée farandole et dépeint mon calame enivré
Comme un buvard astral au cadereau laminaire
De mes pensées
Sibyllines
De tes baisers
D'opaline