Le flambeau méridien se languit sous les bouleaux
Batelet naufragé du ciel et de ses fumeux rouleaux
L'aquilon se lève et souffle aux panaches opalins
Soleil et nuées vespéraux s'abîment aux corallins
Flots d'olympe et veloutée panière aux luminaires
Calanque aux lanternes et phanies lagunaires
Le jour étincelant plonge et son reflet s'éteint
Tel un roux fanal et la coupole éthérée se teint
De jais sous les rameaux bérylés du renouveau
Mascaret d'aniline aux confins des baliveaux
La forêt fulmine et louvoie dans la nuit brune
Soupirante aux pléiades et lambeaux de lune
Rayons d'ivoire au creux des futaies nubileuses
Les frondes assombries brillantent en nébuleuses
La voûte angélique irradie sous les doux rayons
Étoiles en monceaux parmi les feuillages et layons
Constellations cristallines et lumineux vaisseaux
La sorgue épanche à l'ivraie les saints faisceaux
L'empyrée se constelle aux sillons de tes pensées
Ô merveilleuse écume ondine au chenal ansé
De l'empyrée diaphane à tes beautés d'albâtre
L'arceau noiraud du lambrequin voit s'ébattre
L'éclat de tes lèvres au sein du soliveau d'ébène
À l'orée des galaxies tes baisers poudroient l'éden
Ouranie sidérale
Divinité sélène
Olympe est tableau
De ton cœur empli de lumière