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Il me regarde avec amour et s'avance près de moi, ses mains longent le long de mes hanches pour atterrir dans le creux de mes reins, il m'agrippe et m'avance plus près son visage où je m'accroche à ses lèvres comme une bouée de sauvetage. Il m'embrasse avec fougue et le désir m'envahit soudain, ses bras musclés me protègent, je me sens en sécurité. Je voudrais rester indéfiniment accrocher à sa bouche pulpeuse, rester dans ses bras fort et me sentir aimer pour le restant de ma vie, mais je reviens à la réalité, ce n'est qu'une illusion, un rêve éveillé qui ne fait qu'hanté mon esprit tant se désir insoumis plane à travers diverses pensés malsaines.

Étendue sur le sol, sur le carrelage humide et froid, je rêvasse. La vie me préoccupe. Plusieurs questions effleurent mon esprit jusqu'à me tourmenter les méninges, me faisant bondir d'une idée à une autre. 16 ans est un âge ingrat. J'aurai tant de question pour la femme que je serai, mais pour l'instant j'essaye de survivre à ce semblant de vie. Pourquoi j'utilise survivre au lieu du mot vivre? C'est parce qu'à mon âge on ne vit pas on survie. La vie est tellement faite d'embuche qu'il est impossible de vivre une vie épanouis. J'ai hâte de pouvoir changer d'air sans avoir à attendre que l'âge d'aller au Cégep me gagne.

J'ai déjà 16 ans et je n'ai encore rien fait de ma vie, je suis remplie d'ambition certes, mais aucune ne veut se réaliser, même lorsque mes efforts sont au plus haut. Aimer et être aimer est un espoir que j'entretiens, mais j'ai l'impression qu'un fantôme est amoureux de moi et qu'il empêche toute personne de tomber en amour avec moi. Ce qui expliquerait ma relation sentimentale du moment.

Je retourne à ma réalité merdique et me concentre sur celle-ci. Je me décide enfin à me lever et vais me préparer pour une autre journée d'ennuis mortel. 

L'école est pour moi une prison dévastatrice qui ne fait que taire les opinions des enfants dès leur plus bas âge. On nous apprend à rester dans les codes en nous notant en pourcentage pour nous définir. Dès que la turbulence frappe ou que notre attention se déplace vers autre chose qu'une personne qui nous parle d'un sujet qui d'en a peine dix ans la moitié l'aurons tous oublié, on est aussitôt étiquetés d'un trouble d'hyperactivité ou autre chose de semblable. De plus en plus les parents nous mettent une pression surhumaine pour que nous ayons des notes de génies dans nos bulletins, le mot vie sociale prend le bord assez vite fais, merci bon soir. J'ai 16 ans et je n'ai jamais assister à un vrai de vrai party sous prétexte qu'il y a de l'alcool et que tout le monde doit étudier. Je ne dis pas que nos études doivent être bafoués, au contraire, mais il faut aussi vivre notre adolescence, sinon plus tard c'est là que nous la vivrons et ce ne sera plus le bon moment. Vaut mieux en profiter lorsque nous avons encore le temps. J'ai hâte d'enfin vivre, mais temps que je ne pourrai choisir moi-même mon destin ce mot restera cacher au plus profond de mes espoirs les plus chère.

La vie que je mène n'est guère celle que je souhaitais, mais je survie, comme un robot contrôler par quelqu'un que je ne connais pas et que déjà, je n'affectionne point. Cette vie dont je vous parle est remplie, sans l'épanouissement qu'une vie se doit de l'être. Nous sommes au 21ième siècle, une époque de bien et de mal, remplie de cicatrices et de parfaites merveilles.Je suis quand même chanceuse, car ailleurs des scènes déchirantes me crève le cœur presqu'à chaque semaine. J'ai de la chance d'être dans un pays démocratique, mais certaines choses de la vie me font totalement suer dans la politique d'ici.
Pour ce qui est de ma ville, et bien Pour moi c'est comme quatre murs qui ne font que se resserrer autour de moi. J'ai un besoin fou de m'évader, de découvrir mon monde, de partir loin de tout ce que je connais. Je veux voyager. Je rêve de partir vivre en France, de visiter le Maroc, d'aller en Inde, d'observer de mes propres yeux l'Australie, de voir les merveilles de l'Espagne, de voir les formidables architectures du Japon, de visiter l'Angleterre, d'aller au Chili, bref de faire le tour du monde. Pour l'instant,ça ne peut être que des rêves, vous allez me dire, mais je suis déterminée.

C'est moi, Billie Denver, renfermer sur moi-même, mais qui n'a pas la langue dans sa poche. Déprimer à ses heures et extravertie à d'autres. Je ne suis pas très souriante ni super sociable lorsque je suis à l'école, mais j'ai quand même des amis adorables. Je les aimes, mais des fois j'ai peur de tout perdre et eux en premier. Il n'y personne qui me choisi en premier, qui est là ou qui me demande d'être là, je ne sais pas ce que je fais, mais même avec cette sorte de crainte à l'intérieur je dois continuer.

Effigie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant