Effigie

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Je sors de mon cours en furie et avec un mal de tête en plus. WoW! La vie n'a tellement pas d'empathie envers les gens, c'est fou.
Je suis épuisé, j'en ai ma sainte dose de l'école. Aller vite les examens de fin d'année que je puisse dire au revoir à cette prison pour deux longs mois de vacances!
Au moment de passer le seuil de la porte j'entends mon nom au loin.
Je n'ai pas le goût de parler, je veux seulement aller me couché dans mon lit et dormir comme un bébé. Heureusement ce n'est qu'Anzo.
Anzo est l'un de mes meilleurs, on se connaît depuis toujours. Nos mère étaient amis depuis le primaire, jusqu'à ce que la sienne se fasse assassiner par des barbares, il y'a deux ans. Ça été une période vraiment difficile pour tout le monde de nos deux familles, mais pour Anzo c'était pire. Ils entretenaient une relation vraiment spéciale, ils étaient réellement beau à voir et ce drame l'a démolit. Heureusement il va mieux, même si les cicatrices sont encore apparentes il réussi à surmonter cette épreuve, de jour en jour, il fait du progrès. Il est tombé extrêmement bas, j'ai eu peur pour sa vie à plusieurs reprises, il n'est pas du genre à respecter les règles et à écouter fabuler les gens qui lui disaient que tout irait bien, il savait qui il venait de perdre et la douleur était à son plus vif. Ma mère est sa marraine et comme son père n'est pas très présent dans sa vie et bien c'est chez moi qu'on lui a trouvé refuge. J'ai été heureuse quand il est venu s'installer à la maison, c'est sûr que ce n'était pas le meilleur moment de sa vie, mais ça nous a permis de nous rapprocher et c'est comme si j'avais un frère jumeau. On se connaît depuis notre naissance et nos mères ont accouché à deux jours d'intervalle. Lui il a été plus lent, comme d'habitude, mais moi j'ai voulu m'assurer de pouvoir lui dire le plus souvent possible que je suis plus vieille que lui. J'adore faire à semblant qu'il est vraiment plus jeune et parfois quand je veux lui taper sur les nerfs je sors un - moi à ton âge- et je lui dis ce que j'ai fait deux jours avant. Je sais c'est poussée loin, c'est plus fort que moi j'y peux rien.
Ce garçon me connaît pratiquement comme si il m'avait fait.
L'image est un peu bizarre, désolé je n'ai rien trouvé d'autre pour l'expliquer, mais c'est la personne qui me connaît le mieux et à qui je n'oserais rien cacher, enfin presque...
En toute franchise nous nous connaissons que trop bien et dans son visage je peux lire de la surprise et beaucoup, beaucoup d'incompréhension.
- Pourrais-tu m'expliquer ce qui t'es passé par la tête? Où est passé ma Bibi calme, douce et insociables? Il me regarde avec un sourire en coin. Il n'arrête pas de me dire de sortir de ma timidité et de m'ouvrir plus au gens qui ne m'entoure pas. Il veut que je sois comme lui j'imagine, une personne trop sociable et qui n'a aucun filtre. Je suis parfaitement capable d'être sociable, mais je ne trouve jamais les bons mots et quand je me sens à l'aise avec une personne c'est là que je manque de filtre et que je terrorise les autres. Je suis folle, j'en ai conscience.
Au moins j'ai des amis qui m'aime et qui me comprennent.
- Je ne sais vraiment pas Zo... Je suis épuisé et cette situation m'embarrasse. Je ne suis pas aussi agressive à l'habitude.
- Mais qu'à t'il pu ce passer en 75 minutes, à la bibliothèque avant ce cours-ci?
Nous n'avons pas tout à fais le même horaire, mais nous connaissons l'horaire de l'autre comme le font de notre poche. 
- C'est sa mentalité que je n'ai pas apprécié, c'est vraiment débile de penser ainsi. C'est super conservateur et ça me fout les boules.
- Je comprends et je te connais, toi et tes convictions, mais tu n'a jamais été à bout pour une mentalité conservatrice. Et ce n'est qu'une mentalité, ce n'est pas tout le monde qui est aussi ouvert d'esprit que nous, qu'est-ce que ça peut te faire qu'il ne partage pas la même que toi?
- Zo ! Je ne sais pas ce qui m'a prise. Mais si tout le monde avait celle-ci et bien notre monde serait en ruine et regarde ce qu'il est aujourd'hui, tu veux vraiment voire pire que ça?
- D'accord c'est vrai que c'est nul comme mentalité et qu'il nous faudrait un peu de changement, mais laisse le petit nouveau tranquille, en plus tu ne le connais même pas. T'énerve pas pour des mecs aussi banales, garde ton énergie pour ton examen de mathématique demain.
Je ris face à cette remarque et nous finissons par nous rendre à nos casiers.
Je parle un peu avec mes amis et nous nous disons au revoir.
Nous arrivons à la maison et je m'écroule sur mon lit.
-Bibi?
- Mmmh?
Anzo se tient dans le cadre de porte et m'observe.
- Dit-moi ce qui t'arrive. Tu ne t'es certainement pas fâché que pour la mentalité conservatrice d'un petit nouveau?
Eh merde! Il ne me connaît que trop bien.
C'est probable que je ne me sentes pas très bien ces derniers temps et je sais très bien qu'il l'a remarqué, mais je ne me sens pas prête à tout lui dire, surtout à lui. 
- Ce n'est rien Zo! L'école est un peu déprimante et mes parents un peu lourd, je suis fatigué et mon morale est à plat, t'inquiète ça va bien aller par contre.
Il ne me crois pas. Je le vois, néanmoins il tourne le pas et part en direction de sa chambre. Je le remercie intérieurement de ne pas m'avoir posé de questions, je déteste lui caché des trucs, mais pour ça j'étais obligé.
Quelques instants plus tard, je l'entends revenir sur ses pas et le vois entrer dans ma chambre avec son ordinateur. Il le dépose sur mon lit, s'installe à côté de moi et ouvre Netflix.
- Bon on écoute « to all the boys to loved before » et après on écoute « bad boys » 1 et 2 pour que tu puisse admirer la beauté de Will Smith dans ses jeunes années. Un peu d'action ne te fera pas de tord.
J'aime trop ce mec!