7 - she's raining

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(music : ELLE PLEUT - nekfeu)

en entrant dans sa maison, Ellie me fait signe d'enlever mes chaussures. ce que je fais immédiatement.

- ma, baba ! je suis rentrée. dit Ellie en ce que je pense être du français.

Ellie avance dans le hall. l'avoir entendu parler français m'a fait quelque chose. depuis que je la côtoie, un rien venant d'elle me procure une décharge électrique. ça en devient dérangeant.

face à mon inactivité et à mon immobilité, Ellie se retourne, prend ma main et m'attire avec elle dans le salon où ses parents se trouvent. inconsciemment, je serre un peu plus sa main dans la mienne.

- ma, baba, je vous présente Jaron Hoffmann, mon fameux professeur particulier. lance Ellie joyeusement.

son père, qui lisait le journal, pose enfin ses yeux sur ma personne. okay, son père ? c'est une AR-MOIRE. noir, grand, baraqué, chauve. il intimiderait n'importe qui avec son regard strict. en le voyant, je resserre l'emprise de ma main sur celle d'Ellie. compatissante, elle caresse le dos de ma main avec son pouce. je crois que je suis au bord d'une syncope.

quelques secondes plus tard, madame Osan arrive de la cuisine, un grand sourire aux lèvres. son visage joyeux a apporté un rayonnement dans ce salon.

- bonjour jeune homme. me dit sa mère en me prenant dans ses bras.

j'accepte volontiers son embrassade. elle sent tellement bon le lilas.

- bonjour madame Osan. répondis-je

elle s'écarte de ma personne, me tient les épaules et me scrute avec un petit sourire. elle a les yeux verts perçants comme ... Ellie d'ailleurs. sauf qu'elle, ses lunettes rondes les dévoilent moins.

- tu peux m'appeler Amé, Jaron. 

j'hoche la tête avec un léger sourire aux lèvres.
au même moment, son père se lève de son fauteuil et s'approche vers moi. je déglutis et j'ai vraiment du mal à respirer. je ne sais pas pourquoi, mais à cette instant, j'ai l'impression que cet homme serait capable de tuer quelqu'un. je ne veux juste pas être celui qu'il tuera.
il me scrute un instant, avant de me tendre sa main. j'approche ma main timidement jusqu'à la sienne et lorsque que celles-ci se serrent, toute la peur que j'avais s'enfuit. elle s'enfuit pour faire place à la douleur. oui, oui. une violente douleur à la main. son père me broie littéralement la main. aïe, je crois qu'il ne m'aime pas trop. et c'est très mauvais signe, non ?

- et moi c'est Denzel. dit enfin le paternel de la beauté d'ébène.

- en-enchanté monsieur. bégaye-je

il continue de me serrer la main, ou plutôt de me la broyer, jusqu'à ce qu'enfin Ellie prenne la parole.

- bon, je crois qu'on va monter et réviser. j'ai beaucoup de retard à rattraper. dit-elle en insistant sur la dernière phrase et en regardant son père avec de gros yeux 

- très bien les enfants, reprend Amé, je vous rapporterai quelque chose à grignoter un peu plus tard.

une fois dans les escaliers, j'ai du mal à rester calme. elle est juste devant moi ... alors ... j'ai son ... postérieur juste devant les yeux. c'est assez dur de rester concentré. mais avançons comme si de rien n'était.
dans le couloir se trouve quatre pièces. Ellie me les présente rapidement.

- là, c'est la chambre de mes parents, celle-là c'est le bureau de mon père et ici c'est ma chambre.

- et la quatrième pièce ?

- rien d'intéressant. enfin ... rien qui ne te concerne en tout cas.

super, elle est redevenue froide as fuck.
bon Jaron essaie de ne pas montrer ta déception, reste cool et chill et peut-être qu'elle redeviendra joviale.
merci conscience.

CyanideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant