Partie II : La chance du débutant. (Lemon)

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La musique vibrait encore à travers les murs, malgré la porte de la chambre fermée. Le regard du plus vieux balaya la pièce, grimaçant un peu sous l'aspect pitoyable de l'endroit. Ce n'était clairement pas le grand luxe. Mais qui était-il vraiment pour juger ? Lui, et son vingt-mètre carré ? Personne...

Les murs étaient moisis par le temps, comme épuisés pas la vie continuelle des lieux. De la poussière avait élu domicile sur les meubles, sculptés dans un bois presque luxueux. Un grand lit double, dont les draps paraissaient miraculeusement propres. Le minimum syndical, pour passer un moment appréciable, en bonne compagnie. Le rose n'avait de son côté, pas perdu son temps dans une observation complexe de son nouveau lieu de vie. Le jeune homme, une cigarette au coin des lèvres, s'appliquait soigneusement à enlever son pantalon ainsi que son top qui glissa sensuellement sur ses épaules.

C'était affreux de constater, les écorchures que la vie pouvait faire sur une peau pourtant si parfaite. De dos, le rappeur pouvait presque compter le nombre de cicatrice qui formait comme des constellations le long de la colonne vertébrale mise à nue. Son cou était, également porteur de bien trop de marque, pour juste dissimuler sa candeur. Son corps donnait la douloureuse illusion, d'avoir était bien trop salie, pour espérer en dissimuler les tâches. Pourtant c'était bien sa maigreur, qui retourna l'estomac de l'homme au cœur de pierre. Ce n'était pas vraiment nouveaux ici...Ici, tout le monde crevait de faim, un jour ou l'autre. Peut-être la vie, aurait au moins pu l'épargner...Si la vie, avait seulement eu un cœur. Pourtant la nature avait formé de ses maigres forces, un fessier bien trop appréciable pour ne pas être admiré. Triste de constater, que c'était bien le seul endroit, fait de chair sur l'ensemble du rosâtre. C'était sans doute drôle, pour le destin ?

Leurs regards se croisèrent l'espace d'un instant, alors que le rose avait ouvert légèrement sa fenêtre pour expirer sa fumée à l'extérieur. Ce moment d'accalmie, était presque étrange. Yoongi en profita malgré tout, pour allumer également sa petite drogue préférée. Il faisait bien sombre à présent et la ville paraissait complètement endormie. Du moins, en apparence...Le Daegu était perfide, même quand la lune devenait reine dans le ciel. Le gens ne dormait jamais sur leurs deux oreilles, personnes ne ronflaient bruyamment, aucun individu ne fermaient vraiment l'œil. C'était être vulnérable. Tout le monde savait, comment un simple moment de faiblesse pouvait être dramatique. Suga, se permit encore une fois de s'émerveiller sur la magnifique créature, simplement accoudée au rebord de la fenêtre à quelque mètre de lui. Jimin donnait l'illusion d'être surnaturel, un être brillant autant de malheur que de bonheur. Ses traits rudement travaillés pour rester incompréhensible aux yeux inconnus. Un mystère planait sur son visage, dans son sourie énigmatique, dans ses yeux lumineux, dans ses sillions de larmes séchées.

« Tu devrais aussi te déshabiller. Gloussa doucement, le rose, avec un regard amusé. Yoongi ne prit pas vraiment mal la moquerie, bien conscient d'avoir l'air d'une putain de puceau complètement perdue. Ce qu'il n'était certainement pas. Ce n'était ni la première fois, ni la dernière fois, qu'il se prélassait dans la mauvaise besogne du monde. Après avoir jeté sa cigarette, le vert se débarrassa de tous ses vêtements, attirant sur lui, les iris luxurieuses de son cadet. C'est beaucoup mieux ainsi, Monsieur ? »

« Min, Min Yoongi. Tu auras au moins le plaisir, de pouvoir facilement gémir mon nom, Park Jimin. »

« Oh, Monsieur à de bonne compétence en la matière ? Sans aucune gêne, le plus petit se colla rapidement à son corps, glissa ses mains le long du torse de son partenaire. L'aguicher, paraissait être un plaisir incommensurable. La semi-pénombre, simplement brisé par les rayons de la lune, donnait un aspect intime au lieu. C'était presque trop romantique, pour ce qu'ils s'apprêtaient à faire. Attention, je suis plutôt compliqué à satisfaire... Comme pour intensifier encore plus son attouchement, le rose glissa sensuellement sa bouche contre la nuque de son compagnon du soir, pour mordre la peau sensible. Ses lèvres étaient bien trop pulpeuses, pour ne créer aucune réaction chez l'autre homme. C'était n'était qu'un simple effleurement et pourtant cela avait eu le don, d'enflammer tous les sens du plus vieux. »

Intouchable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant