Intouchable.

Partie XI : Un combat perdu d'avance.

« C'est tellement romantique... »

Jungkook fut le premier à régir, alors que le rose lâcha un couinement de surprise. Presque immédiatement le brun et le compositeur se sondèrent du regard. On aurait presque pu, les entendre gronder de rage et de menace future.

A présent l'un en face de l'autre, Yoongi pouvait totalement observer le brun dans son entièreté. Et on pouvait clairement comprendre, qu'il ne venait pas du même monde. Que lui, avait été conservé par la vie. Ce n'était pas étonnant, que quelqu'un comme Jimin soit tombé dans ses bras. Jungkook avait l'apparence forte, l'image même d'une personne qui n'abandonnait jamais rien. Il y en avait peu dans ce monde, dans cette nouvelle génération. Une éducation strique, pour espérer un jour atteindre la perfection. Trouver un bon métier, avoir une belle maison et se marier pour construire une grande famille. Suga, l'avait désiré, lui aussi. Quand, il était plus jeune et que les nuages de sa vie avaient laissé passer quelques rayons de lumière. Aujourd'hui son univers était lourdement chargé de nuages grisâtre ou tombaient une averse infinie. Le châtiment pour toutes les fautes, qu'ils avaient commises ? Certainement. Le compositeur pouvait au moins trouver un peu de justice, dans le bordel de sa vie.

Il aurait aimé, être comme ce jeune homme. Avoir encore de l'énergie pour se battre, pour juste s'accrocher à quelque chose. Même si c'était futile...Mais Yoongi, n'avait plus rien à présent. Il était une simple épave qui flottait au gré du vent, et qui un jour finirait au fond de la mer. Bien, que cela soit une fin bien trop romantique pour lui. Son dernier chapitre, devrait logiquement être sanglant, tâchant éternellement la moquette ou girait son corps. Ce serait un terminus aussi pathétique, que les péripéties de sa vie. Jimin avait de la chance. Jungkook, encore plus. Yoongi n'était que le pauvre spectateur de leurs histoires si magnifique. Encore et toujours un personnage secondaire, celui avec un nom sans importance, celui qui mourrait après une action stupide. Bien sûr, qu'il aurait aimé retenir le rose, ce serait même ses dernières forces. Mais Suga était loin d'être un idiot. Le combat était déjà perdu d'avance. Il n'y aurait aucune victoire après ce combat, rien à retenir qu'un échec de plus. Enfin, depuis le temps. Yoongi, était presque habitué, à sa déception...

« T'es qui toi ? »

Gronda le brun, tout en se mettant devant le rose. C'était une protection vraiment stupide, mais cela avait tellement manqué au plus petit. Même si Yoongi, n'était pas une menace pour lui. Jungkook c'était toujours mit devant lui, pour faire rempart au malheur de sa vie. Jimin, l'aimait aussi pour cela. Son compagnon avait tellement sacrifié pour, tellement perdue pour un seul de ses sourires. Sa culpabilité, n'en n'était que plus grande.

« Moi ? Intervint Yoongi dans une voix sombre, cherchant le regard du rose l'espace d'un instant. Mais les épaules larges du brun, lui empêchait tout lien avec Jimin. Toujours avec aisances, le vert se laissa porter contre le mur à côté de la porte. Les jambes tendues un peu en avant pour avoir de l'équilibre, le rappeur enfonça ses poings dans ses poches. Son dernier plan cul. C'était presque des regrets, que le compositeur avait au fond de la gorge, une réalité bien triste à accepter. Oh Yoongi, n'avait jamais rien espéré de ce côté-là. Il n'espérait plus rien, de toute façon. C'était juste, un triste constat de sa vie. Il n'avait eu que ça, des histoires sans lendemain. Aucun amour à offrir et rien à recevoir. Ce battement de cœur, ne venait aujourd'hui plus que de son passé. Et il prenait seulement conscience, qu'il ne pourrait plus jamais le ressentir à nouveau. C'était un peu on deuil. Le deuil, de l'histoire de sa vie. Et toi, sans aucun doute, son grand amour ? »

Il n'y avait aucune moquerie dans son murmure, juste une simple constatation de la suite des évènements. C'était un peu, comme un conte d'enfant. La pauvre princesse, libéré par le prince charment. Et Yoongi, n'avait même pas l'honneur, d'être le grand méchant de l'histoire. Il faisait juste partie du paysage, aussi transparent qu'un brin d'herbe en arrière-plan. Ne laissant aucun mépris passer ses lèvres, le compositeur avec presque l'âme meurtri. Ce sentiment d'avoir encore laissé sa chance, d'être encore le dindon de la farce. Un spectateur muté, dont l'avis importer bien peu.