Mon amour pour l'argent m'a détruite

Partie 4

Parmi les hommes le plus patient est celui qui cache sa pauvreté et le plus le riche est celui qui se contente de la part que Dieu lui a faite.
Sachez que la richesse ne garantie pas la paix du cœur.

Abdoulaye écoutait attentivement l'histoire de kya.

Après la mort de notre père nous avons été dépossédés de tous nos biens sans  pouvoir rien faire.

— Fanta toi et tes batard vous allez foutre le camp d'ici
C'était mon oncle seydou
— et pourquoi nous devons quitter cette maison ? Cette maison appartenait à mon défunt mari donc nous n'irons nul part
— ha c'est ce qu'on va voir sorcière donc tu as tué mon frère pour récupérer sa maison et son argent? Wallaye Fanta tu nous connais mal ajouta tante Maï la sœur de mon père.
30 minutes plus tard la maison était rempli par les frères et sœurs de papa ils avaient voulu frapper ma mère comprenant qu'il n'y a rien à faire je l'ai supplié de partir.
— maman s'il te plaît partons d'ici ils risquent de te faire du mal
— non et non kya ils vont devoir me tuer cette maison est la seule chose qui nous reste où allons nous vivre ? Je refuse nous allons rester ici je n'ai pas peur d'eux moi
— maman j'ai bien vu que tu n'as pas peur d'eux mais moi je ne veux pas qu'ils te fassent du mal.
Tout d'un coup un homme avec une taille de basketteur et musclé est venu fracasser la porte de la chambre de maman et a commencé à jeter toutes nos affaires dehors , c'est là que maman a baissé les bras elle n'avait plus le choix.
Nous avons quitté la maison laissant nos oncles et nos tantes. Ils étaient en train de partager les meubles de notre maison entre eux et même les habits de papa ont été partagés. Ceci est la réalité de l'Afrique c'est après la mort qu'apparaît la famille du défunt et ils viennent toujours dans l'intention de récupérer les biens de celui ci.
Pourtant ils étaient jamais présents ni pour cette personne ni pour sa femme et ses enfants.
Mon père a souffert de cette maladie  pendant 4 mois et je n'ai vu aucun de ses frères et sœurs à la maison à part tonton Seydou qui n'est venu qu'une seule fois.

C'est un ami de papa qui nous a trouvé une chambre dans une cours dans laquelle il y avait d'autres locataires.
Maman devait payer à la fin du mois le loyer. L'ami de papa a aussi trouvé une place pour maman pour qu'elle puisse faire du commerce et ainsi pouvoir subvenir à nos besoins , il a quand même fait de son mieux pour nous.

J'aidais maman à vendre les fruits et des légumes en face du supermarché.
Mais les bénéfices de maman ne pouvaient pas lui permettre de payer les frais de scolarité de mon frère et moi,alors moi  j'ai quitté l'école pour que mon petit frère puisse continuer.

C'est en aidant maman à faire son commerce que j'ai fait la connaissance de Makan , il était vendeur dans le supermarché.
Il venait toujours s'asseoir près de nous après avoir fini son travail,très vite nous sommes devenus proche.
Quelques mois plus tard Makan m'a trouvé un boulot, je devais m'occuper de deux enfants l'un âgé de 10 ans et l'autre de 5 ans j'étais bien payé quand même.
Makan était mon meilleur ami il a été témoin de toutes nos souffrances il donnait même de l'argent à maman en cachette.
Il y aura toujours des personnes généreuses dans le monde.

Après une année j'ai pu rassembler une somme de 150000f et Makan m'a conseillé de vendre des œufs.

— Makan tu es sûr que ça va marcher ?
— fais moi confiance ça va marcher tu sais quand même que les œufs sont chère au Mali ?
— oui oui
— 1 alvéole coûte 2700f souvent alors imagine si toi tu prends 100 alvéoles chez les grossistes à 2000f ou 2500 même tu auras beaucoup de bénéfices kya

— d'accord je te fais confiance alors
— ok

1 semaine plus tard j'ai acheté des œufs que je revendais au marché et comme Makan avait dit ça marchait très bien que ferais-je sans lui ?
Nous étions devenus encore plus proche j'étais tout le temps avec lui lorsque je voyais Makan avec d'autres filles ça me rendais jalouse.
J'avoue aussi que Makan est un bel homme  il avait un teint café au lait , il était grand de taille , il n'était ni gros ni mince , il était respectueux envers tout le monde et surtout très intelligent, il était toujours bien habillé et sentais toujours bon il prenait beaucoup soin de lui. Makan était le genre d'homme dont rêve toutes les filles j'étais en train de tomber amoureuse de lui sans m'en rendre compte.
J'avais 27 ans en ce moment et je n'avais jamais été en couple les hommes ne m'intéressais pas. Certains hommes me draguais surtout les hommes riches qui venaient faire leurs courses au supermarché et sans me vanter je suis belle, de teint clair je n'avais pas une taille de mannequin mais j'étais pas courte aussi je n'avais pas de grosses fesses ni une forte poitrine comme la plus part des femmes africaines mais j'avais une jolie forme , j'avais du charme ma mère est peulh donc j'ai hérité de sa beauté , j'étais naturellement class malgré ma pauvreté j'étais toujours présentable et mon regard, Makan me disait toujours que j'avais un regard qui pourrait déstabiliser n'importe quel homme.

— kya ton regard
— Quoi mon regard
— tu as un regard vraiment bizarre ça m'intimide et je ne suis pas le seul d'ailleurs ton regard pourrait déstabiliser n'importe quel homme
— toi aussi Makan mais tu exagères tu aimes trop bluffé les gens dis-je en riant
— ok une autre personne va te le confirmer.
Il m'avait invité à dîner ce jour là dans un restaurant pas loin du super marché et c'est ce jour  qu'il m'a avoué ses sentiments.
— kya tu sais ça fait  bientôt 4 ans qu'on se connais
— oui c'est vrai lui dis je en prenant un morceau de dibi ( viande grillé ).
— et sans te mentir kya je t'aime je ne peux plus faire une journée sans te voir tu hantes mes nuits et depuis 2 ans je garde ça pour moi mais aujourd'hui il fallait que je t'en parles
— je.....
je n'arrivais plus à parler j'étais heureuse car c'était réciproque mais en même temps j'avais très peur je n'étais jamais sorti avec un homme j'avais peur de comment ça allait se passer et j'avais aussi peur que si ça ne marche pas notre amitié soit gâché.

— kya dis moi quelque chose s'il te plaît dit il en prenant mes mains.
Dis-moi que c'est réciproque s'il te plaît
— oui c'est réciproque Makan je t'aime aussi mais j'ai très peur je ne suis jamais sorti avec un homme et...
— et rien du tout kya prend juste ce risque avec moi et je te jure que je ne vais jamais te décevoir je prendrais soin de toi et je ferais de mon mieux pour te rendre heureuse.
Il m'a pas laisser le temps de lui répondre il m'embrassas. Ses lèvres étaient si douces je me sentais si bien avec lui et  un sentiment de bonheur m'avait envahis. Je venais de découvrir les délices de l'amour

Lorsque je suis rentré ma mère et mon petit frère était en train de dîner.

— bonsoir maman
— bonsoir ma chérie vient manger
— non merci maman j'ai mangé Makan m'avait invité au restaurant et excuse moi j'ai complètement oublié de te prévenir
— ah Makan ! Ce jeune homme est vraiment respectueux et généreux je suis toujours rassuré quand tu es avec lui
— kya dis nous makan est mon beau frère ou quoi ?dis mon petit frère avec un regard malicieux.
— oui kya quand est ce que vous allez cessez de nous prendre pour des idiots avec votre histoire d'amitié là on voit bien que vous êtes amoureux l'un de l'autre ajouta ma mère.
— maman toi aussi je t'ai dis plusieurs fois que nous sommes juste des amis et c'est tout
— des amis ? Mon œil oui écoute je suis ta maman je te connais très bien alors arrête de vouloir me cacher des choses
— bon maman c'est vrai que nous sommes ensemble mais c'est aujourd'hui qu'on a officialisé notre relation
— ha je suis contente pour toi mais fais très attention kya ne fais pas de bêtises
— waaa toi aussi maman je ne suis plus une gamine hein
— tu restera toujours une petite fille pour moi je suis ta mère
— bon okay j'ai compris maman je ferais très attention
— kya aime Makan , Makan aime kya dis mon frère en tirant sa langue et se mets a courir sachant très bien que j'allais  vouloir l'attraper et c'est parti pour une partie de jeu de  cache