Partie 8

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Lorsque je suis rentré j'ai trouvé ma mère avec des papiers et elle écrivait des chiffres sur ces papiers  puis quand je me suis rapproché j'ai compris qu'elle jouait à la PMU. C'est un jeu connu par tous les maliens qui consiste à acheter des tickets et choisir des chiffres et attendre les résultats si vous  choisissez les bons chiffres vous gagnerez une somme d'argent.
Maman exagère vraiment mais qu'est ce qui ne va pas chez elle ? Elle est allé jusqu'à jouer à la PMU je ne sais même plus quoi dire ni quoi faire je n'avais jamais imaginé ce genre de scène c'est à dire ma mère qui joue à ces genres de jeux je ne l'aurais jamais cru si on me l'avait dit mais là je l'ai vu de mes propres yeux.
Elle était tellement consacré qu'elle ne m'a  même pas remarqué alors que ça faisait déjà 3 minutes que j'étais arrêté juste en face d'elle.

— maman donc c'est ton nouveau boulot ça
— petite bonne à rien et oui c'est mon nouveau boulot on ne sait jamais si je gagnerais des millions pour nous sortir de cette vie puisque ma fille n'a aucune utilité donc je préfère jouer à la PMU dit elle en continuant à faire ce qu'elle faisait.

Depuis quelques jours c'était toujours ces genres d'insultes qu'elle me sortait à chaque fois qu'elle en avait l'occasion.

— maman tu me déçois vraiment. Mais tu as complètement changé Fanta oui je vais t'appeler Fanta car cette femme que je vois assise en train de jouer à la PMU n'est pas ma mère.
Je fais de mon mieux pour gérer tout ça tu sais ? Tu crois que j'aime ce quartier ? Maman je suis fatigué de cette vie de misère qu'on mène depuis quelques années tu sais ?
Mais ne t'inquiète surtout pas tu vas bientôt cesser de me traiter de bonne à rien fanta. Dis je énervé en allant dans la chambre.

J'avais rendez-vous avec fifi le week-end elle m'a dit que son Baba habite dans un village pas loin de Bamako.
J'avais hâte d'y être en même temps j'avais peur je ne savais pas ce qui m'attendais là bas.

Après 3h de route  la voiture de fifi s'est garé devant une cours. Il y avait qu'une seule case dans la cours et de loin on pouvait voir quelques personnes qui  étaient aussi dans la cours. 
Elle m'invitas à descendre puis nous nous dirigeâmes vers la case.

J'ai reconnu cet homme que je voyais tout le temps à la télé c'était un homme respecté par tous car âgé de seulement 30 ans il était le plus jeune des membres du gouvernement, il était donc un exemple pour la jeunesse de ce pays . C'était le ministre de l'économie du Mali sans doute il fait partie des hommes les plus puissants et riche du Mali et je fus vraiment étonné par sa présence dans ces genres d'endroits , pourtant il était là assis à attendre son tour aussi pour pouvoir être reçu par Baba mais il était un peu éloigné des autres.

— mais c'est le ministre qui est assis là bas dis je à fifi en parlant moins fort pour qu'on ne puisse pas entendre ce que j'étais en train de dire

— oui je t'avais dit que tout ce qui brille n'est pas de l'or n'est ce pas ? Voici une preuve sans Baba il n'allait jamais être ministre à plus forte raison riche.

Je me disais que je n'ai aucune raison d'avoir peur après tout si Dieu ne voulait pas que je devienne riche je n'allais jamais faire la connaissance de fifi.
Oui j'étais destiné à devenir riche et je le serait.

C'est fifi qui m'a fait sortir de mes pensées en me tapant au dos.

— tu pense a quoi toi ? Allez viens c'est notre tour dit elle en se dirigeant vers la case et je l'ai directement suivie.
............

On était en face d'un vieil homme son apparence faisait peur ou du moins me faisait peur. Il était en train de dire des phrases incompréhensibles lorsqu'il a fini fifi a pris la parole.
— Baba voici mon amie dont je t'avais parlé et c'est ma protégé elle veut être riche comme moi ou pourquoi pas plus riche que moi dit elle en me regardant.

— humm je vais voir ce que je peux faire pour elle dit Baba.

10 minutes après il nous demanda de sortir.
Nous l'avons suivie dans la cours un jeune homme nous attendais avec une poule et il y avait du feu à côté je ne comprenais rien.

— bon jeune fille d'abord cette poule représente ta richesse dit Baba  en soulevant la poule.
Je lança un regarde interrogateur à kya qui me tenais la main comme pour me rassurer.

— comment ça dis je.
— lorsque je vais libérer la poule elle doit se diriger vers le feu et brûler vif mais si elle n'entre pas dans ce feu ceci veut dire que tu n'as aucune chance d'être riche.
— d'accord dis je d'une voix presque non audible.

Il procéda au rituel et à mon plus grand bonheur la poule se dirigea vers le feu comme si quelque chose la possédait puis brûla vif.
Croyant que c'était tout......
J'aperçois le jeune homme qui amenait 1 canari rempli d'un liquide ensuite il posa le canari prêt de son maître.

— maintenant viens regarder dans ce canaris et une personne va apparaître tu devras offrir le cœur de cette personne aux esprits et tu seras riche.
Ajouta Baba 

— je... je ne comprend pas fifi comment ça je vais donner le cœur d'une personne
— mais toi  kya tu te fou de qui ? je t'avais prévenu et tu étais prête je t'ai même dis de bien réfléchir car il n'y a plus de marche arrière maintenant assume.

Je croyais rêver je venais de me rendre compte que j'étais dans la merde moi je pensais que c'était d'autres sacrifices mais je ne savais pas que je devais sacrifier une personne à plus forte raison une personne que je connaissais.
Voyant que j'étais mal car je ne faisais que des vas et viens je n'étais pas du tout tranquille je transpirait beaucoup Baba me proposa de boire une tisane que j'ai aussitôt bus . Je me sentais bien mais je n'étais plus moi même après avoir bu la tisane.

— maintenant dis moi ce que tu vois dans le canari me ordonna Baba.
— je.. mon Dieu mais c'est mon petit frère que je vois en train de jouer au foot
— alors c'est lui le sacrifice
— non je ne peux pas
— et pourtant tu n'as pas le choix avant d'arriver chez toi je finirais le travail il va mourrir aujourd'hui même dit il en sortant de la cours.
Je n'avais toujours pas réaliser que je venais de gâcher ma vie et celle des seules personnes qui me restait dans le monde.
Mais je ne pouvais plus rien faire mon petit frère était sûrement en train de mourir par ma faute.

Nous étions en route pour revenir  à Bamako et mon téléphone n'arrêtait pas de sonner. Je refusais de décrocher lorsque j'ai vu que  c'était ma mère qui m'appelait, j'avais peur de la nouvelle qu'elle allait m'annoncer.
Au fond j'espérais qu'elle me dise que tout va bien et de rentrer à la maison car il fait tard comme elle avait l'habitude de faire lorsque je sors mais cette fois ma mère m'a dit que mon petit frère allait mal , très mal.
Il vomissait du sang et ils l'ont amené à l'hôpital.
Lorsque nous sommes arrivé je suis directement allé à l'hôpital Gabriel Toure accompagné par fifi. Elle m'a déposé puis est directement rentré chez elle. J'étais morte d'inquiétude pourtant c'était ma faute.
J'ai vu ma mère assise aux urgences les deux mains sur la tête et le visage inondé de larmes. Je me suis senti si mal je ne tenais plus sur mes deux pieds je pleurais comme une madeleine.
Quand elle m'a aperçu elle m'a fait signe d'approcher.

— maman qu'est ce que les docteurs ont dis? Fis je hypocritement comme si je ne savais pas ce qui se passait.
— kya je ne sais pas wallaye ils Disent qu'ils ne savent pas ce qu'il a. Tantôt ils disent que c'est la méningite tantôt ils disent que c'est une infection.
Je ne sais pas , je ne sais pas kya il va mourir je l'ai senti je le sens même actuellement.
Je t'en supplie dis leur de sauver mon bébé il est si jeune.
— maman calme toi il va vivre je t'assure

Un monsieur se dirigeait vers nous habillé en blouson blanc comme les docteurs.

— madame je suis vraiment désolé on a fait tout ce qui était dans notre pouvoir mais il est décédé.
Toutes mes condoléances......

Ma mère s'est aussitôt évanoui.

Mon amour pour l'argent m'a détruite Où les histoires vivent. Découvrez maintenant