The Monster [STEREK]

Chapitre VI

Les premiers rayons du soleil commencèrent doucement à chatouiller son doux, et délicieux visage. Le jeune homme qu'il était se mit alors à sourire tout en gardant les yeux fermés. Il ne dormait plus depuis peu, mais il ne pouvait se résoudre à les ouvrir. Pour la première fois depuis longtemps, Stiles se sentait bien, et heureux dans sa tête. C'était comme si on lui avait retiré un poids énorme dans sa poitrine. Son cœur se sentait soulager, et libérer.

C'était dommage que cette échappatoire n'était qu'éphémère...

Ne tenant plus en place, il s'étira vivement dans son grand lit douillet, et heurta alors une surface dure, et chaude. Stiles se retourna vers l'individu, et sourit de nouveau en voyant Derek encore dans les bras de Morphée. Son visage semblait si paisible, et apaisé durant son sommeil. Sa poitrine se soulevait au rythme de ses inspirations. Le policier ne put s'empêcher de le trouver magnifique, et à croquer.

Pourtant, son teint pâle, et lugubre l'inquiétait atrocement. Ses blessures... Elles devraient déjà être cicatrisées depuis bien longtemps... L'agent du FBI avait du mal à croire que c'était à cause de son métabolisme qui se faisait vieux. Son oncle Peter était beaucoup plus âgé que lui, et à ses souvenirs, il guérissait correctement.

Stiles soupira alors, et décida de profiter de l'instant présent à ses côtés. Il était six heures du matin. Dehors, le Monster courait encore en liberté, semant la terreur dans Los Angeles. Stiles était actuellement chez lui, dans son lit, et son loup était à ses côtés. Il était en sécurité. Rien ne pouvait l'atteindre.

Le dos de sa main vint alors caresser la joue barbue du blessé. Ce visage sublime... Cette tentation... Ce désir... Aux premiers abords, le loup ne réagit pas à sa caresse. Puis, un ronronnement se fit entendre dans la chambre. Doucement, Derek ouvrit ses yeux en papillonnant. Le loup-garou était réveillé.

- Bonjour toi... Dit-il alors d'une voix rauque.

- Bonjour.

Encore dans le pâté, Derek se redressa alors en faisant grincer le vieux lit sous son poids. Puis, il se rapprocha de Stiles, et colla son corps chaud tout contre le sien. Monsieur ne voulait donc pas sortir de son lit... Leur visage était proche l'un de l'autre. Leur bouche aussi... Il ne fallait qu'un simple mouvement pour que leurs lèvres se touchent de nouveau. Elles étaient attirées comme des aimants. La tension était palpable, tandis que le désir refaisait surface entre eux. Stiles en avait envie... Cela se sentait dans son regard. Pourtant, il ne fit pas le premier pas, laissant ce moment accroître encore un peu plus.

- Merci pour hier soir Stiles, murmura-t-il, tu... J'en avais rudement le besoin je crois... Cela faisait tellement longtemps que...

- Pas autant que moi Derek... De toute façon, on a toujours besoin de sexe. Nous ne sommes pas des mecs pour rien !

- J'en avais besoin surtout en ce moment... Avec tout ce qui se passe autour de nous... Je veux dire... La mort de Cora... Je... Tu as tellement changé...

- S'il te plaît, soupira l'agent durement, ne remue pas le couteau dans la plaie avec ça. Le passé, c'est le passé. Ce qui compte, c'est le présent et le futur.

- Non Stiles... Il n'y a que le présent qui compte dans la vie. Tu ne sais pas de quoi est fait l'avenir. Tu ne peux pas le contrôler. On peut vivre encore un an, cinq ans, dix ans... On ne peut pas planifier notre mort, et reporter les choses au lendemain. Vivre au jour le jour. Point final.

- Dire qu'avant tu ne parlais que très peu... Tu es devenu philosophe ?

Un léger sourire taquin se pointa sur le bout de ses lèvres Derek se sentait de plus en plus faible, mais le loup ne pouvait s'empêcher d'admirer son sarcasme toujours aussi présent malgré les années. Au fond, malgré tout ces nombreux changements, il restait la même personne qu'avant. Même si Derek le repoussait sans celle à l'époque, il devait s'avouer que Stiles lui avait apporté bien plus de gaîté que n'importe qui. Il avait réduit sa solitude à néant. Lui aussi, il avait changé.