Julie souffla en referma la porte de sa chambre derrière elle. Elle avait trop mangé.
En passant devant son miroir, elle fit la grimace. « Quelle vilaine bosse ! Pff », songea-t-elle. Comment allait-elle pouvoir camoufler ça. Peut-être en couvrant une partie de son front avec une mèche de cheveux ?
Elle n'avait jamais particulièrement aimé son visage. Son nez était beaucoup trop petit pour son visage parsemé de quelques tâches de rousseurs que sa mère aimait appeler « la poussière d'étoile » et qui apparaissaient dès les premiers rayons du soleil d'été. Elle avait un visage ovale et sa bouche semblait immense quand elle se mettait à sourire. Un peu à la Julia Roberts en moins glamour. Les garçons la trouvaient jolie mais elle savait qu'elle n'était rien d'une beauté à couper le souffle et son attitude les faisait plus fuir qu'autre chose, car oui, elle avait du caractère et elle aimait mener la danse. Ce qu'elle préférait chez elle, c'était ses cheveux longs et bruns aux reflets caramel quand le soleil les effleurait. Elle ne prenait jamais le temps de vraiment les coiffer de façon sophistiquée mais ça la rassurait de savoir que si elle en avait l'envie et le temps, elle pouvait le faire! Quand à sa morphologie, elle était mince comme sa mère, mais du haut de son mètre soixante-dix, elle n'était pas petite et pouvait largement atteindre les produits sur les étagères en hauteur dans les magasins sans aucun problème.
Elle tira la langue à son reflet avant de s'étaler sur son lit. En s'allongeant, elle froissa quelque chose.
- Qu'est-ce que c'est encore ? s'exaspéra-t-elle.
Il s'agissait du devoir de l'élève qui avait mérité un A+ et toute l'attention de Mr Bitts. Elle réalisa qu'elle n'y avait même pas encore prêté attention.
Qu'est-ce qui, selon moi, fait du hockey le meilleur sport au monde :
« Je n'ai jamais été un enfant facile. Mes parents ont toujours essayé de me canaliser comme ils pouvaient en m'inscrivant à des tas de clubs différents, basket, handball, base-ball, tennis, natation...rien ne m'a guéri de cette maladie qu'est l'hyperactivité. C'est indéniablement une maladie, puisque étant incapable de me canaliser tout seul, je faisais beaucoup de mal autour de moi...jusqu'à ce que le hockey entre dans ma vie.
Je me souviendrai toujours du jour où pour la première fois de ma vie, j'ai vu un match de hockey à la télévision. J'avais huit ans et j'étais fasciné par l'adresse des joueurs, leur vélocité, leur force et leur technique de patinage. Ils volaient littéralement sur la glace, un vrai ballet ! Bientôt je fus inscrit au club de mon quartier, mes parents m'offrirent mes premiers patins et évidemment, je ne voulais plus les quitter. Jamais. Je voulais les garder de jour comme de nuit et montrer à tous mes copains comme ils étaient beaux. Je me souviens que dès que ma mère avait fini de me border et fermé la porte je me précipitais sur mon placard pour enfiler mes patins de hockey et plusieurs fois, elle fut surprise de les découvrir à mes pieds au petit matin. Mais ça la faisait toujours rire. Dès les premiers mois, ce sport me passionna, un sport d'équipe, d'amitié, de soutien et d'entraide. Bientôt je m'améliorai et devins de plus en plus rapide et fort...et toujours autant passionné. Je me suis également inscrit pendant des stages au patinage artistique. Je n'ai pas honte de le dire puisque je voulais être le meilleur et posséder toutes les techniques possibles et inimaginables. Ce que je fis et bientôt lors du match décisif de la saison entre Les Lances et les Wildspirits, je fus repéré en marquant la plupart des points. Ma technique était l'attaque, l'attaque et l'attaque ! Avec un bon jeu de jambe, une technique irréprochable et une rapidité à toute épreuve, j'étais le leader de l'équipe. Peu de temps après ce match, mon coach me parla de l'entraîneur des Bulldozers qui cherchait un nouvel avant-centre. Il me dit que j'étais la plus fine lame qu'il eut rencontrée dans toute sa carrière de hockeyeur et que je devais saisir cette opportunité. Il m'affirma que mon équipe actuelle ne pourrait plus me faire progresser et que je devais penser à mon avenir. Je n'en croyais pas mes oreilles, l'entraîneur des Bulldozers me voulait moi ! Je n'avais alors que seize ans et je devins par la suite, le plus jeune hockeyeur appartenant à une équipe fédérale. Le rêve commençait et l'aventure se poursuivait.
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Tout Feu tout Flamme
ChickLitJulie a tout ce dont on peut rêver, une famille attentionnée, une meilleure amie en or, un poste de rédactrice en chef au journal de son lycée, ce qu'elle adore. Mais ça, c'était avant que Mr Bitts décide de créer une nouvelle rubrique sportive et...