Chapitre 1

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Avery

Ce soir l'ambiance est au rendez-vous, la boite de nuit est pleine à craquer et on a même du mal à danser sans se retrouver collés les uns aux autres. La musique enflamme la foule et les corps se déhanchent au rythme du son que passe le DJ. Addison essaie tant bien que mal de me parler par-dessus la musique mais je ne comprends strictement rien. Elle me tire vers elle d'un mouvement brusque et me crie dans l'oreille.

– Viens, on va boire un verre, j'en peux plus !

J'acquiesce avant d'attraper par la main Arleen qui danse avec un mec à côté de nous. Je lui fais signe que l'on se dirige vers le bar. A son tour elle hoche de la tête et délaisse sa nouvelle proie pour nous suivre.

Nous sommes sortis ce soir pour fêter les 21 ans d'Addison, mon amie d'enfance, tout comme Arleen. Nous nous connaissons toutes les trois depuis la maternelle et avons tout traversé ensemble. Les amitiés comme la nôtre ne sortent pas de n'importe où, elles se construisent au fil des années, et deviennent aussi solide que les fondations d'une maison. Je pourrais compter sur mes amies dans n'importe quelle situation je le sais. Même si je leur demandais d'enterrer un cadavre, elles me suivraient les yeux fermés.

Nous nous pressons contre le bar pour attirer l'attention de la barmaid mais celle-ci nous ignore totalement, préférant visiblement servir des hommes qui lui tendent de généreux billets.

Il y a des choses que je tolère et d'autres que j'exècre, et demeurer invisible aux yeux d'une petite pétasse qui passe son temps à flirter avec tout et n'importe quoi, me rend très irascible.

Addison commence à s'énerver comme moi. Au bout de dix minutes, je l'entends maugréer :

– Elle le fait exprès, cette saleté !

– C'est certain ! On n'a pas assez de barbe pour elle, je pense !

Addison rigole et Arleen nous crie à son tour :

– On a qu'à monter sur le comptoir !

Mes deux amies se mettent à rire de plus belle, mais je ne suis pas contre l'idée.

– Tu as raison. Allons-y !

Elles me regardent toutes deux avec de grands yeux lorsque je commence à attraper un tabouret.

– Tu ne vas pas faire ça quand même ? MMe hurle Arleen

– Oh que si !

Je monte aussitôt sur l'un des tabourets et m'affale presque sur le bar pour l'interpeller. Lorsque je réussis enfin à capter l'attention de la serveuse et qu'elle me voit dans cette position, elle me regarde avec des yeux exorbités . Et c'est sans attendre qu'elle accoure vers nous cette fois-ci.

Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour être remarquer ici.

– Qu'est-ce que vous faites ? Vous ne pouvez pas monter sur le bar, s'indigne la serveuse.

– Alors servez-nous ! On attend depuis plus de dix minutes.

– J'essaie de servir tout le monde,. mMe répond-elle sur la défensive.

– Et ce n'est qu'une coïncidence si les premiers servis ne sont que des hommes plutôt généreux en pourboire ?

Ses yeux me lancent des éclairs, et je suis sûure qu'elle aimerait bien me traiter de tous les noms qui lui viennent en tête.

– Bon, je vous sers quoi ? Me dit-elle, plutôt agacée.

– On va prendre trois bières...

J'ai à peine fini ma phrase que le mec d'à côté qui ne cesse de me bousculer depuis tout à l'heure me coupe la parole pour s'adresser à la serveuse :

Et quand tu partiras [ Sous contrat d'édition ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant