Le cupcake philosophique

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Dans sa maison, l'apprentie pâtissière s'ennuyait. Alors elle eut l'idée de cuisiner un cupcake. Quelques œufs, de la farine, du sucre et le tour était joué. Une délicieuse odeur se répandait dans la maison. Le petit cupcake, bien au chaud dans son four, regarda l'apprentie pâtissière collée contre la vitre. Après vingt minutes, le petit cupcake sortit du four mais l'apprentie pâtissière le regarda bizarrement.

C'est vrai que le petit cupcake ne ressemblait pas à un cupcake, il était tout plat ! Déçue, l'apprentie pâtissière sortit de la cuisine, laissant son livre de recette ouvert, et le petit cupcake tout seul. Il regarda alors la page de la recette des cupcakes et vit de superbes gâteaux, aux formes généreuses, au glaçage coloré, coiffés de cerises et enveloppés dans de somptueux moules en papier rose. Mais le petit cupcake ne leur ressemblait pas. Il était plat, sans couleur et sans glaçage... Marginalisé par les critères de beauté du monde des desserts, il restait seul dans son placard, persuadé que personne ne le mangerait.

Mais un peu plus tard, l'apprentie pâtissière rentra chez elle avec un apprenti pâtissier et sortit le petit cupcake du placard. « Ils vont sûrement se moquer de moi... » se dit le petit cupcake. Elle le posa sur une petite assiette et l'offrit à l'apprenti pâtissier. « Mais ton cupcake est tout plat ! Et il n'a pas l'air bon... » dit l'apprenti pâtissier. Le petit cupcake était encore plus triste. Alors, l'apprentie pâtissière divisa le petit cupcake en deux et montra à l'apprenti pâtissier un trésor. Le petit cupcake, à l'apparence peu alléchante, cachait un cœur au chocolat délicieux, fondant et sucré, comme un câlin. Le petit cupcake était finalement très heureux et comprit une chose : notre véritable trésor n'est pas notre glaçage ou notre emballage, mais c'est notre cœur au chocolat.

Le cupcake philosophique (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant