Ce ne sont plus des enfantillages.

Désillusion.

La solitude torture mes songes. Le sablier n'est point assez pour rattraper mes erreurs et bercer mes peurs. Chaque jour, quelque chose s'efface, mourant, poussant ma vie aux mains de la folie. Le temps défile. Nos blessures se cicatrisent, puis se creusent encore. Tant d'absence qui se joue dans mon corps. Tes mots résonnent en moi comme si je les connaissais, comme si je les avais déjà entendus. Je geins comme une souffrante. Tandis que le temps lui, vit et prend fuite.

Toi, qui crépites dans mon âme, dans mon corps où es-tu ? L'espérance d'un avenir commun se consume. Presque aussi rapidement que les alizés qui s'échappent d'entre tes lèvres. 

Je te vois disparaitre. Silencieuse, délirante, ma parole est sans écho. Même mes chutes et mes larmes sont vaines. L'amour ne parvient plus à animer ton visage. Ni même le désir à faire entraver ton souffle.

La nuit venue, tu te torts en poussière de lune. En cendres d'étoiles. Et peut-être aussi en pollen de fleurs d'hivers.

Les lignes manquantes au dessin de tes traits font geler mon coeur. La sincérité se tait. La bouche liée. Je n'ai pu te rencontrer. Et je perds puissance, je perds patience. De croire en des feux imaginaires. De te construire un sourire, d'attendre notre histoire.

Blottis près de toi, comme si tu m'accompagnais, je penche vers la mort. Enfermé(e) entre espoirs et désillusions, j'ai des tirades à te raconter, pour sécher mes tristesses, pour pouvoir t'aimer. J'ai nos regards à échanger. J'ai ta peau à électriser.

Cependant ici les oiseaux passent hurlants, les vagues cessent de danser, c'est ici que vient souffler les mauvais vents. Tandis que l'amour prend des rides.

Puis-je vraiment lâcher la corde sans tomber? Puis-je vraiment survivre à mes erreurs ? La culpabilité et les remords se mélangent, s'affrontent dans un combat ardent, jusqu'à m'écraser, ce bourdonnement me rend sourde,

Toi, tu vas me manquer.