I- 1: Ma nouvelle vie de princesse

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Mes parents ont été mis au courant de la situation par lettre, en effet cette déclaration est inscrite sur le testament de ma grand-mère, mes parents y ont donc forcément accès. Et à peine quelques jours plus tard, une voiture est venue me chercher pour faire le trajet sous le regard impuissant de mes parents. Bien sûr qu'ils auraient pu empêcher toute cette mascarade. Voulaient- ils vraiment que je reste avec eux ? Au fond de moi, j'en doute. Cette histoire leur apportera sûrement la gloire dont ils ont toujours rêver.

Le majordome chargé de mon voyage m'ouvre la porte de la voiture, mes parents m'embrassent l'air faussement déchirer de la perte de leur enfant. Finalement, l'argent et la gloire font tourner la tête de n'importe quel Homme, c'est humain après tout.

Je regarde une dernière fois cette maison, ma maison, celle de mon enfance et d'une partie de mon adolescence. Je n'ai pas envie que l'on m'arrache à cette demeure. Je m'y sens bien malgré sa grandeur impressionnante du en majorité aux cinq chambres de toutes les couleurs, deux bureaux assez spacieux, trois salles de bain blanches quasiment identiques, la cuisine bizarrement simple pour le reste de la maison, la salle à manger avec ses milliards de fleurs, le salon chaleureux et l'immense bibliothèque froide où je passe le plus clair de mon temps, pour mon plus grand bonheur. Est- ce que nous nous servons vraiment de toutes ces pièces, pas du tous. C'est vrai que mes amis aime bien venir chez moi. Je fais souvent du jardinage avec papa, l'année dernière j'ai réussit à faire pousser des radis, un grand exploit pour moi. Mais le klaxon de la voiture me ramène rapidement à la réalité.

Tous ces changements sont si précipités pour moi. Mais il faut se reprendre. Peut-être est-ce le début d'une nouvelle vie ? Ça ne me ferais pas trop de mal après tout. Ma grand-mère, la personne en qui j'avais le plus confiance n'est plus de ce monde, il faut encore que je m'y fasse.

Mon voyage jusqu'à Calais n'avait rien de très intéressant. Des arbres par ci, par là. Des vaches et encore des vaches. Le trajet était d'un ennuie inimaginable, mais il a réussit à me servir de sieste.

À peine étions nous arrivés dans la cour de ma nouvelle demeure qu'une jeune demoiselle vient nous accueillir. Elle se présente à moi, elle s'appelle Camille Poléssa, quel drôle de nom.

-Enchanté, je m'appelle Rose Dumât. La jeune femme sourit. Son teint pâle, ses yeux claires, ses cheveux légèrement blonds, ses lèvres rosés, tout son corps semble s'illuminer. Est-ce ma venue ici qui provoque ça ? Je ris avec elle, c'est quelqu'un de simple et chaleureux.

Le majordome se racle la gorge pour parler, je l'observe de plus près, il a des cheveux d'un noir profond qui contraste avec ses yeux clairs que j'aurais aimé avoir. Son sérieux et sa posture impeccablement droite m'impressionne, nos rires s'estompent d'un coup.

-Ne nous éternisons pas pour de vulgaires présentations, nous avons du travail. Vous ne pensez tout de même pas que l'on va faire de cette fille une princesse digne de ce nom en restant ici, n'est-ce pas ? Il y a quelques minutes son sérieux m'impressionnait, maintenant, il me fait presque peur.

-Mais au faite comment vous appelez- vous ? Il me regarde, visiblement surpris par ma question, mais il semble avoir l'air décidé à me répondre.

-Monsieur Clément, inutile de me dévoiler le vôtre, vous l'avez déjà fait.

-Vous n'avez pas de nom de famille ? Sans vouloir être indiscrète, bien sûr.

-Clément est mon nom de famille, mademoiselle. Je plaque ma main sur ma bouche, me rendant compte de la boulette que je viens de faire.

-Je suis vraiment désolé. Sans même comprendre pourquoi, il se met à rire.

-De toute ma vie, vous êtes bien la seule à m'avoir posé cette question.

-Je suis désolé.

-Ceci étant dit, je vais vous emmener à votre chambre.

Un escalier et quelques interminables couloirs plus loin, j'arrive devant une immense porte blanche avec une poignet en or. Je rentre dans ce qui sera bientôt ma chambre, un grand lit deux places, les draps sont en soie. Il y a aussi une étagère, blanche et or, une table basse, deux
fauteuils, une bibliothèque et une salle de bain en marbre blanc. Je me retourne vers monsieur Cément.

-Je vous dépose vos valises sur le lit.

-Vous... vous savez je peux m'en occuper.

-Je les pose sur lit, voici votre emploie du temps pour la journée.

-M-Merci...

-Un détail, la ponctualité est une qualité indispensable pour une princesse, tâchez d'être à l'heure.

-Bien sûr.

Il s'en va, fermant la porte derrière lui. Le contenu de mon emploie du temps m'intrigue. Dix heure leçon de danse, midi déjeuner, midi et demi leçon sur l'art de la table, quatorze heure leçon de français, mathématiques, anglais, histoire, dactylographie à la machine. Ensuite, dix-neuf heure dîner, vingt heure piano et pour finir vingt heure et demi lecture de classiques français et anglais. Rien que le faite de le lire à voix haute, j'en ai mal à la tête. Comment peut-on faire autant de chose en seulement vingt-quatre heures ?

Pour le meilleur et pour le pire: Princesse RoseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant