Prologue :

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Prologue :

Je m'appelle Lucy. J'ai 19 ans et je rentre à la fac cette année, ma vie n'a rien de bien particuliers, j'ai été une adolescente comme les autres après tout.. Malgré quelques dérapage... Beaucoup de dérapages... Pour ma défense, j'étais jeune, je le suis toujours. On se cherche, on veut tout tester, impressionner le mec sur qui on craque depuis des années, impressionner ses idiots de potes, et d'ailleurs s'impressionner nous même. C'est ce que j'ai fait. Ca m'a valu de devenir ce que je suis.

Je contextualise en vous racontant un peu les détails de ma vie les plus croustillants. Ne les reproduisez pas ! Pour la plupart je les regrette.

A l'âge de de 13 ans j'ai fumé la première clope de ma vie. Ma mère venait de mourir, et mon père allait où bon lui chanter sans jamais se préoccuper de ce dont j'avais besoin, alors je me suis réfugié, là dedans... A 13 ans bordel...

A 15 ans j'ai fait l'amour pour la première fois, j'étais avec mon copain depuis à peu près 6 mois, il s'appelait Loki. Ca a été à chier, mais en même temps c'était une première fois je ne m'attendais pas à mieux. Bien que Loki n'était plus puceau et avait 17 ans à ce moment là mais bon. On ne jugera pas.

A 16 ans je suis parti littéralement en cacahuète, mon père s'était définitivement barré je ne sais où, je suis donc parti vivre chez ma tante, j'étais en plein crise, perturbé, orpheline, mon père était mort dans ma tête. Et donc dans la nouvelle ville où j'avais déménagé, il y avait ce groupe de gars, défoncé H24, mais au final j'étais pas beaucoup mieux. La cigarette devenait dégueulasse, alors vers quoi je me suis tourné ? La beuh, le shit... La drogue quoi, et c'est comme ça que j'ai gâché, 1 an édemie de ma vie, en fumant tout le temps, avec ce que je considérais comme mes potes mais qui au final ne sont rien, absolument rien, peu à peu j'ai donc tout testé, en passant par la cocaïne, c'est là que j'ai eu élément déclencheur... C'est assez dur d'en parler. Je n'ai jamais vraiment eu de modèle, mes parents étaient loin d'être des exemples, quoi que ma mère était pas mal, mais elle est morte trop tôt pour tout m'apprendre, mon père a été une merde, et ma tante ne me servait que de tutrice et à recevoir un jolie chèque à la fin du mois pour m'héberger. Bref je couchais avec tous les mecs que je croisais qui était un minimum passable, je fourrais ma bouche et mon nez dans trop de chose que j'aurais préféré ne jamais voir, et c'est comme ça que c'est arrivé.

Un soir j'étais complètement défoncé, ce qui ne changeait pas trop de d'habitude. Mais là c'était diffèrent. Les mecs dont je vous parlez plutôt.. « Mes potes », m'ont emmené dans une sorte de boîte de nuit, et m'ont laissé seul. Je ne les considère pas comme responsable de ce qui s'est passé après, je ne peux m'en prendre qu'à moi même... Je crois...

Bref, la soirée avait bien commencé, j'étais ivre, défoncé par la drogue, et je frottais mon cul à tout ce qui ressemblait à un humain. Jusqu'à ce que ça arrive...

Une bande de mec m'ont attrapé, bien sûr personne s'en ai rendu compte, ils m'ont emmené dans un coin de rue pleine de poubelles derrière la boîte. Et.... Et... Et m'ont violé un par un, lentement, minute après minute, je ne ressentais rien. Ils étaient trois, à s'être introduit en moi sans que je n'ai le temps de rien dire. Une fois leur acte fini ils m'ont laissé m'écrouler au sol. Me laissant morte, j'aurais préféré l'être. Mais on m'a trouvé, je ne saurais pas dire combien de temps après. Mais on m'a trouvé, on m'a emmené à l'hôpital, un peu après les policiers sont arrivés pour me poser des questions, je n'ai pas su répondre, pas su avouer que j'avais était violé, pas su avouer que ma vie était gâché tout ça par ma faute, je me demande encore comment quelqu'un peut gâcher sa vie comme ça, comment on peut être conne comme ça. Pendant qu'on s'occupait de moi, les infirmières ont remarqué la drogue dans mon sang, je ne sais pas si c'est par bonté, par négligence, ou par pitié, mais ça n'est jamais apparu dans mon dossier médicale, ni même nulle part ailleurs, un coup de chance ? C'est vrai que je suis quelqu'un de très chanceuse. Bah voyons.

Deux jours après, deux jours passés dans ce putain d'hôpital de malheur ma tante s'est enfin pointé, elle ne sait rien de ce qui s'est passé ce soir là, personne ne le sait à part moi et ces gars, parfois je me demande même si je connais l'ensemble de l'histoire, j'en sais rien... Je suis enfin rentré chez moi, enfin ce qui était censé être chez moi, mais j'étais tellement vide. A la recherche de la moindre émotion, bonne ou mauvaise, de la moindre douleur, tristesse, je ne me faisais pas d'idée je savais que je ne ressentirai plus jamais de joie ou du moins pas pour le moment mais rien... Je ne ressentais rien. Alors je suis parti.

J'avais mon permis et ma voiture, une des seules choses dont je suis fière, et pourquoi je remercie ma tante... C'est faux, je le remercie pour beaucoup plus de chose, elle est ce qui s'est rapproché le plus d'une mère durant toutes ces années. Mais je suis quand même parti, cette ville me rappelait tout le négatif que j'avais vécu, alors j'ai fais ma valise, je n'avais pas beaucoup d'affaires... Et je suis parti, j'ai roulé, roulé, roulé, roulé, jusqu'à cette ville. Magnolia. C'était gigantesque et j'avais un bon pressentiment, alors je suis resté, j'ai trouvé un petit appartement et je me suis installé, quant à l'argent, je me suis trouvé un boulot comme serveuse dans un resto, c'est pas super bien payé mais ça fait l'affaire.

Voilà vous en savez plus sur moi que n'importe qui d'autre en fait. Enfin vous connaissez plutôt toute mes conneries, mes erreurs, et mes regrets.

Dans 2 semaines, les vacances d'été seront fini. Et j'irais à la fac. Je veux devenir auteur. Alors je me suis inscrite dans une fac de lettre réputé, dans la ville à côté de Magnolia. J'espère y vivre un sorte de nouveau départ. J'espère être heureuse, ou j'espère juste pouvoir ressentir à nouveau quelque chose.

Et au passage pour ce qui est de la drogue, des mecs, et de l'alcool, j'ai tout arrêté, ça a été dur, mais j'ai arrêté, et je remercie mon boulot pour ça, il m'a servi, il m'a aidé, il m'a occupé, maintenant j'ai un but et je compte bien l'atteindre, toute distraction sera exterminé, je veux juste faire quelque chose de ma vie. Sortir de ce trou à rat dans lequel ma vie s'est fourré, et essayer d'oublier. De changer. J'ai peut-être tout simplement besoin d'être sauvé.

[ Inévitable ] (NALU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant