J'entre dans la pizzeria et déjà, je sens que cette nuit est différente. Et je me sens différente. Je ne suis pas effrayée de voir les animatronics ni cet homme mauve. Tout ce que je ressens, c'est de l'incompréhension pur et dur à propos de tout ce qui se passe.
Dans mes mains, la marionnette bouge au rythme de mes pas. Mon esprit tourne à toute vitesse. J'ai l'impression que tout ce que je vois dans cette pizzeria a une nouvelle signification. J'ai enfin ouvert les yeux sur la vérité... mais à quel prix?
Les animatronics, prenant de plus en plus un aspect animal, ne me saluent pas lorsque je passe devant eux. Ils m'observent de leurs regards vides. Cette nuit sera différente.
J'entre dans le bureau du gardien de nuit et me bouche rapidement le nez. Il y a une odeur de pourriture très présente et toute la pièce est sans dessus-dessous.
-Mais qu'est-ce qui s'est passé ici...?
Tous les tiroirs ont été fouillés, ma chaise est renversée, le ventilateur est totalement défoncé. On dirait que quelqu'un était venu chercher quelque chose sans le trouver. Je jette un coup d'œil à ma montre: 23h50. J'ai encore quelques minutes pour faire le ménage.
Je dépose la marionnette sur ma chaise et me met à ramasser les journaux au sol. L'odeur m'écœure totalement. Je n'ai jamais senti l'odeur d'un mort, mais ça doit bien sentir ça. Tellement je suis détendue par la situation, je sursaute violemment lorsque le téléphone sonne. Je décroche.
Attends. Le gars du téléphone n'était-il pas... mort?
Une voix robotique déballe un flot de paroles incompréhensibles pendant quelques minutes. Je regarde le téléphone comme hypnotisée. Et puis, je me rends compte que je tremble. Un cri fort se fait entendre et je me bouche les oreilles. Le son s'estompe alors soudainement et tout ce que j'entends est ma respiration saccadée.
Cette nuit sera différente... mais je ne crois pas qu'elle soit différente dans le sens que je croyais.
À peine quelques secondes plus tard, j'entends des pas mécaniques dans le couloir. Je regarde dans le couloir et voit Bonnie au loin. Je n'avais jamais remarqué à quel point cette vision était effrayante. Je voyais sa silhouette, mais pas son visage. La lumière déjà faible clignotait au-dessus de lui. Il ne bougeait pas, mais j'avais peur qu'il bouge. J'avais peur qu'il vienne pour moi. Pour m'égorger. Pour me mettre dans un costume d'animatronics.
Je frissonne et ferme la porte automatique. Je reprends la marionnette, m'assoit sur ma chaise et la met sur mes genoux.
Cette nuit, je sens les animatronics beaucoup plus agitées que les autres nuits. Ils sont partout, mais ils ne viennent rarement me voir près des portes.
Après quelques heures, je masse mon cou endolori. Je lève les yeux de ma tablette pour regarder l'heure. Mais je n'arrive pas à la voir. Un truc jaune la bloque.
Je me rends compte avec horreur qu'un animatronic est assis à à peine quelques mètres de moi en me regardant de ses yeux vides. Il est là. Il ne bouge pas, mais je sens qu'il me regarde. J'ai arrêté de respirer.
Je ressens la même peur qu'avec Bonnie plus tôt. J'ai peur qu'il bouge. Et c'est qui arriva. Il sauta sur moi et, dans un cri, je me jette sur le côté pour l'éviter. Lorsque je me retourne vers ma chaise, cet animatronic doré n'est plus là, comme s'il n'avait jamais été.
J'essaye de retrouver une respiration normale pendant plusieurs minutes et je finis par me relever rapidement par adrénaline, mais surtout par dégoût. J'ai touché un truc visqueux sur le sol.
Je finis par regarder l'heure. Il est 5h30. Je vais bientôt partir et cette semaine sera enfin terminée. Pendant que j'y pense, c'est seulement ma première semaine que j'ai fait. J'ai l'impression d'avoir été un an dans ce travail.
Je retourne m'asseoir et tous mes sens sont aiguisés. Chaque bruit et chaque mouvement de Freddy, Bonnie, Chica ou Foxy ne peut m'échapper.
Finalement, 6 heures sonnent et je me surprends à me lever avec le sourire, comme si toute cette nuit avait été facile et sans encombre.
-Voyons, Rebecca, comme si à chaque nuit le «niveau de difficulté» de ce travail devenait plus élevé. On est pas dans un jeu-vidéo.
Je lâche un rire, mais j'ai quand même un mauvais pressentiment. Je sors de mon bureau. Les lumières du matin se sont allumées.
Je fronce les sourcils au milieu de mon chemin. Ça sent le brûler. Je me retourne, pourquoi ça sentirait la fumée? Je me retourne à nouveau et une vague de fumée fonce sur mon visage.
La fumée pénètre mes poumons et je tousse sec. Putain de merde. La pizzeria est en feu. Mais comment elle a pu s'enflammer? Là n'est pas la question, Rebecca, il faut que tu sortes!
Je tousse encore une fois. Mes yeux me piquent tellement! Je me baisse pour éviter la fumée, mais quelque chose me frappe violemment à l'arrière et je tombe au sol.
Je grogne et tousse à nouveau. J'ai de la difficulté à ouvrir les yeux, la douleur est trop grande à l'arrière de mon crâne.
Soudainement, quelque chose m'attrape le pied et commence à me tirer. Il y a quelqu'un d'autre dans la pizzeria?! Je me retourne sur le dos pour voir mon assaillant, mais avec la fumée, je n'arrive pas à le distinguer. Je lui donne un coup de pied.
-Lâchez-moi!
Il s'arrête et je vois qu'il brandit quelque chose. Je vois au dernier moment qu'il s'agit d'un extincteur avant qu'il ne se fracasse sur le côté de mon crâne et que je m'évanouisse.
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Five Nights At Freddy's
Fiksi PenggemarCe n'est pas tous les jours que votre mère arrive dans votre chambre, le journal à la main, vous disant qu'elle avait trouvé un boulot spécialement pour vous. Travailler dans une pizzeria, c'est plutôt cool. Je pensais que faire ce travail-là, c'éta...