Baby, it's cold outside.

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-Bonjour Monsieur, Mademoiselle. Avez vous choisis ce que vous allez déguster ce soir? 

-Hmm, pour moi ça sera du bœuf bourguignon s'il vous plait, et toi Mary?

-Je vais prendre une blanquette végétarienne au seitan, s'il vous plait. 

-C'est noté, ça sera tout?  

-Oui, merci. dis-je en chœur avec Noah. 

Le serveur plaque son calpin contre sa chemise blanche, nous sourit avant de partir vers les cuisines. Le restaurant est très chic. Je pensais vraiment que Noah allait annulé lorsqu'il a vu la façade et surtout les prix. Mais non. Je vois que lui et moi n'avons pas les mêmes moyens financiers. 

-Tu me demandes un restaurant français pour manger végétarien? pouffe Noah, en arquant les sourcils d'un air désespéré. 

-Les français cuisinent tout bien, ils ne cuisinent pas que de la viande. On est bon en tout! 

-On? 

-Ma mère est française. Mon père américain. 

-T'as du sang français? 

-Oui. dis-je avec fierté en regardant Noah avec les yeux plein de malice.

-Ça te rend encore plus.. mignonne. souffle t-il affectivement. 

Je sens mes joues rougir, je n'arrive pas à me contenir. Le sang brûle mes joues et tout le reste de mon corps se paralyse. Je contente de baisser la tête et de faire comme ci cela ne m'avait pas affecter. Mais mon estomac ne peut s'empêcher d'être en plein Roller Coaster. Ne redis plus ça Noah Centineo. Il fait très chaud dans la salle; de l'eau s'il vous plait. Je sens que Noah a ses yeux rivés sur moi, il ne me lâche pas du regard, comme un lion prêt à sauter sur sa proie. Arrête ça, pas avec moi. Un long silence s'installe, ce qui n'arrange clairement pas les choses. Mary, trouve quelque chose à dire, vite. Mon téléphone se met à sonner et je le sens vibrer à travers mon sac. Mon sauveur. Je le le retire difficilement, il a glissé tout au fond. Ah, c'est ma mère. Elle est à Paris depuis deux semaines, chez sa sœur, c'est à dire ma tante. Je fais signe à Noah que je dois décrochée, et me lève pour aller à l'extérieur en sorte de ne pas déranger la clientèle à table. 

-Allo? Maman? Ça va? 

J'entends ma mère au bout du fil, sa voix et douce. Ça me réchauffe le cœur de l'entendre. Elle est partis car avec mon père rien ne va plus. Elle a besoin de se retrouver loin, avec sa famille pour réfléchir. Je ne suis pas bête, je sais que leur fin de mariage est proche. Mais je m'accroche et continue d'espérer. 

Cela fait cinq minutes que l'on est au téléphone, il est très tôt en France. On parle un peu de tout et de rien : de l'université, de la famille, le travail. La pluie commence a tomber lourdement à Los Angeles, mes poils s'hérissent à chaque coup de vent. J'ai oubliée ma veste à l'intérieur, mais je ne vais pas m'amuser à rentrer et retourner dehors juste pour prendre mon bomber. Soudain, je sens quelqu'un posait celle dont je rêver tant sur mes épaules. Surprise, je fais un bond et me retourne. Noah est face à moi, la main toujours sur mon épaule pour éviter que ma veste ne tombe. J'entends ma mère parlait, mais c'est comme ci elle était loin, je l'entend mais ne l'écoute pas. Je suis touchée par l'attention de Noah et ne peut m'empêcher de sourire. Il approche sa tête de mon cou, effleure mon oreille droite, tout en gardant la main sur moi.

-Il fait froid dehors, murmure t'il chaleureusement. Les plats sont prêts.

Je tiens désespéramment encore le téléphone de l'autre côté, mon bras est pourtant fébrile. 

-Je te laisse maman, je te rappelle demain, je vais manger. Je t'aime

Noah esquisse un sourire quand je prononce avec le plus bel accent français ces deux derniers mots. Sans même attendre de réponse de ma mère, je raccroche et range mon Iphone dans la poche arrière de mon jean. 

Le reste de la soirée au restaurant s'est déroulée paisiblement. Noah a arrêté de faire le lion. Le repas était succulent. J'ai réussis à manger proprement, sans en mettre partout. Bravo. Encré le a l'encre ineffaçable dans le livre des records. Ça n'arrive qu'une fois : ça mérite de ne pas être oublié.

Noah s'arrête devant chez moi, il est déjà 23h passé. Ce qui m'étonne c'est que mon père n'a envoyé aucun message, et n'a pas tenté de m'appeler. Ça peut aussi bien être bon signe, qu'être mauvais signe. On verra bien demain, il doit déjà être entrain de dormir. La vieillesse ne le tient pas réveillé après 22H. 

-Merci pour ce soir, dis-je tout en ouvrant la portière, c'était super. 

-Je sais je suis génial! souligne Noah les yeux rieurs. 

-Et modeste. 

-Bonne nuit princesse de La Croix. ajoute t-il en essayant de prendre un  ton aristocrate. 

-De La Croix? Vraiment Noah?

-Quoi? Ça sonnait français dans ma tête. rétorque Noah déconcerté.

-Tu me fascines à chaque instant Centineo. Allez, bonne nuit.

Je claque la portière derrière,et avance jusqu'à ma porte. Mes pas sont lourds, comme ci je ne voulais pas partir. J'entends la voiture démarré alors que je sors mes clefs pour ouvrir la porte. Les phares éclairent toutes ma rue, et s'atténuent au fil que Noah s'éloigne. Quand je me retourne, il a déjà disparu, et il ne reste que les lampadaires pour éclairer les trottoirs et la route vide.


Je pense le traduire aussi en anglais :) 




To the only boy I loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant