Le Bien, Le Mal & Moi

Dans le Manoir

Avant de rentrer le monsieur nous donne une carte et deux lampes torches pour ne pas se perdre dedans, je commence à avoir des frissons lorsqu'il ajoute :

- Bonne chance, vous êtes les seules qui ont eu le courage de faire cette attraction depuis deux ans.

Ned me regarde et me demande une dernière fois si je veux encore le faire, je ne veux pas montrer mon appréhension et hoche la tête pour dire oui.

Nous remarquons également qu'effectivement nous sommes les seuls à visiter le manoir, le grand portail s'ouvre devant nous pour nous laisser rentrer dans l'immense jardin devant la maison, cet endroit est froid et triste, on pourrait presque croire qu'il est vraiment hanté !

La grande porte en boit semble abîmée, elle est pleine de poussière et de toile d'araignées, nous poussons la porte pour renter et cette dernière fait un bruit sourd qui nous fait boucher les oreilles.

- Nedveld : on dirait que le gars disait vrai, cette attraction n'a même pas été entretenue depuis des années, je crois qu'on devrait faire demi-tour.

- mais non ! il n'y a pas de raison, s'il y avait le moindre danger elle ne serait pas ouverte au public.

Ma remarque semble le convaincre, je pense qu'il se sens responsable de moi mais je peux prendre soins de moi, je suis une grande fille je n'ai pas besoin d'une baby-sitter.

Nous rentrons dans la demeure qui règne dans le silence absolu, seuls quelques corbeaux crie lorsque nous ouvrons la porte, ça nous a d'ailleurs fait sursauter.

A l'intérieur il fait très sombre, nous allumons nos lampes et avançons en silence, le sol craque, de nos deux côtés se trouve des pièces qui se trouve être le salon et la cuisine.

Nous jetons un léger coup d'œil puis les ignorant pour prendre les escaliers qui se trouve en face de nous, Ned va en premier puis je le suis...

Nous continuons d'avancer quand soudain je remarque les bougies qui se trouve sur chaque marche de l'escalier s'allumer chacune à son tour lorsque nous passons devant !

J'interpelle Ned qui ne semble avoir rien remarquer du tout et qui est concentrer sur le haut des escaliers ou une silhouette de femme vêtu en noir se tiens debout, les bougies s'éteignent d'un seul coup toutes en même temps.

Je tente d'avancer pour voir qui est cette femme quand Ned m'en empêche !

- Hé, qu'est-ce que tu fais ! il faut la suivre

- Nedveld : sans blague, allons-nous on.

Son temps est ferme, je pourrais presque croire qu'il a peur...

Je continue néanmoins à avancer, un vaste hall se trouve au centre du premier étage, on peut distinguer quatre pièces tout autout, Ned me ratrappe et me tire par le bras pour dire qu'on en a vu assez, je la retire et poursuit :

- Nous avons payé je te signale !

- Nedveld : J'AI PAYER ! Donc c'est moi qui décide.

- Part si tu veux moi je reste.

- Nedveld : mais qu'est-ce que tu espères découvrir, c'est ennuyeux ton truc.

Je n'espère rien trouver mais c'est vrai que moi-même je ne sais pas pourquoi je suis si déterminée à rester malgré les gouttes de sueurs froides qui coulent le long de mon dos, une chose me pousse à continuer mais je n'arrive pas à savoir ce que sais !

- Tu penses qu'est est où ?

- Nedveld : qui donc !

- La femme qu'on viens de voir, elle est dans quelle pièces à ton avis ?

- Nedveld : comment je pourrais le savoir... !

A peine il a eu le temps de me répondre qu'on la voit surgir de la pièce du fond, je sursaute de surprise et manque de tomber sur Ned qui me tiens par la taille !

Il me contourne et me prend aussitôt dans ses bras pour me protéger de cette femme qui se lance vers nous a toute vitesse, dès qu'il m'enlace elle disparait et pousse un cri perçant !

- Hé Ned, ce n'est qu'un jeu, ce n'est pas réel !

Je le regarde et voit de l'inquiétude dans ses yeux, il me demande de partir, il le fait si gentiment que ça commence à m'inquiéter alors j'accepte.

On descendant les deux premières marches une force incroyable me tire dans la pièce du fond, je me trouve plongé dans le noir impossible de voir quoi que ce soit, je pense aussi que je me suis congé la tête, le choc n'a pas été des moindre, j'entends la voix de Ned qui m'appel mais cette voix me semble très loin...

C'est alors que je réalise que si les gens ne sont pas venus faire cette attraction depuis deux ans c'est qu'ils avaient des raisons, j'aurai dû écouter Ned.

Je reprends mes esprits peu à peu et tente de me lever pour quitter la pièce, j'attrape mon téléphone dans la poche arrière de mon jean mais il ne s'allume pas pourtant la batterie était au maximum !

Soudain une question me traverse l'esprit, pourquoi Ned ne viens pas me chercher ?

Je l'entends très loin pourtant on était juste à côté ! on aurait dit que j'ai atterri dans une autre dimension, cela expliquerait pourquoi Ned ne viens pas me chercher et pourquoi je l'entends si loin !

- Voyons Ariana tu délire, tu t'es cogné la tête tu n'as pas les idées claires.

Je tente d'appeler Ned mais en vain on dirait qu'il ne m'entend pas.

Subitement je sens une chaleur qui embrase mon corps, une force intérieure, une puissance incontrôlable, je ferme les yeux pour revenir à la raison et accepter que je délire mais cette force continue à augmenter en moi, qu'est-ce qui m'arrive ? j'entends la voix d'Erika celle de ma mère biologique qui me demande d'ouvrir les yeux, et la...

J'ouvre les yeux et le spectacle me coupe le souffle ! une cinquantaine de bougies se trouvant dans la pièce sont allumées, les objets volaient autour de moi comme s'ils étaient suspendus au plafond, même la chaise volait mais aucune trace de la femme en noir, je ne comprends plus rien !

Erika se tenait devant la fenêtre, son visage est apaisé, elle me sourit comme pour me rassurer mais je reste sans voix, comment peut-elle rester calme dans une telle situation ?

Elle avance vers moi, elle me tient les épaules et c'est la première fois que je la sens réellement.

- Je suis morte c'est ça ?

- Erika : non mon ange, tu as trouvé ton identité.

- Mon identité ?!

Soudain tous les objets tombent en même moment et les bougies s'éteignent à leurs tours, j'entends un gros bruit et Ned qui crie mon nom, lorsqu'il parvient à ouvrir la porte je m'évanouie dans ses bras.