Le Bien, Le Mal & Moi

Sauve qui peut

Je m'effondre dans les bras de mon amie, j'ai à peine eu le temps de verser quelques larmes que Zac me relève avant d'ajouter :

- Zac : tu pense à ce que je pense ?

- Je ne vois pas d'autre explication.

- Zac : si c'est le cas tu ferait mieux de prendre tes affaires, tu viens chez moi.

Je me précipite dans ma chambre, prend mon sac à dos et mon sac de sports et j'y met quelques affaires auxquels j'y tiens dedans.

Zac me demande de me dépêcher avant que Jack ne revienne, je n'oublie pas mon bocal, puis je fini par prendre le cadre de ma table de chevet, une photo d'Erika et moi à la fête foraine.

Je me rends également dans le dressing de ma mère et prends quelques vêtements pour me souvenir de son odeur.

Nous descendons les escaliers en vitesse avec mon ami, mon sac a dos sur les épaules. Je m'arrête subitement avant de remonter pour prendre du cache.

- Je connais un poste de police qui n'est pas loin.

- Zac : un poste de police !

- Oui...

- Zac : Ariana, on ne peut pas aller poser plainte c'est trop risqué.

- Tu penses quand-même pas que je vais laisser ce salaud s'en sortir.

- Zac : non bien sûr que non, mais pas maintenant ! la police ne nous croira jamais, on a pas de preuves et puis si c'est vraiment lui, il va sûrement revenir te chercher !

- Tu as raison, je connais un endroit ou nous allons pouvoir passer la nuit.

Mon ami acquis puis nous prenons le chemin, c'est un boomqueur dans les environs, j'y aller souvent lorsque je voulais être seule.

Après 20 minutes de marche nous arrivons enfin à destination, j'allume quelques bougies pour illuminer l'endroit et pour réchauffer un peu, il fait un froid de canard ici, je n'étais encore jamais venue le soir.

Nous passons la soirée à planifier mes projets futurs...

Pour ma part je n'ai pas envie de quitter cette ville, je veux rester pour venger ma mère, mais en même temps je sais que si je reste je ne pourrais jamais vivre avec Jack, je serais morte bien avant !

Béatrice va déménager dans deux jours, résultat j'ai plus personne ici.

Je n'ai plus le choix, je dois partir avec Zac je sais qu'il ne me laissera pas, il a toujours été protecteur il est un peu comme un grand frère pour moi.

- Zac : je ne pensais pas que ton beau-père serait capable d'une telle chose, lorsque tu m'as raconté je pensais que t'exagérais un peu...

- Pour être totalement honnête avec toi moi non plus, je savais qu'il était tellement possessif et jaloux mais pas au point de la tuer.

En prononçons ses dernières paroles mes larmes coules à flot, je n'arrive pas à réaliser ce qui m'arrive.

Je n'arrête pas de me rappeler les premiers temps de mon adoption, mais aussi le dernier baiser devant le cinéma.

Je m'abandonne dans les bras réconfortant de mon cher Zac et fini par m'endormir.

Le lendemain matin j'ouvre les yeux, mon ami est déjà debout il me regarde, je lui demande l'heure et me répond qu'il est 8h du matin. Il serait temps pour nous d'aller à la gare routière pour prendre le bus direction chez Zac.

Je vais passer quelque temps là-bas et puis dans le pire des cas j'irai voire madame Daphné.

Nous sortons du boomker et faisons le trajet comme des voleurs ou des criminelles qui essaie de s'échapper, nous nous faisons discret jusqu'à la gare, on est enfin dans le bus, je suis encore sur le chemin pour entamer une nouvelle vie, une boule d'angoisse se forme dans mon ventre.

J'ai l'impression de ne pas avoir de vie mais en même temps d'en avoir eu plusieurs.

Il faut avoir vécu plusieurs vies pour comprendre que le hasard n'a jamais exister, maintenant que j'ai tout perdu je suis déterminée plus que jamais à retrouver le livre, j'ai maintenant compris que mes rêves ou mes hallucinations nocturnes n'ont rien d'un hasard.

D'autant plus qu'Erika n'est pas morte pour rien, la fin de mon ancienne vie ne fait qu'annoncer le début de la prochaine.