Pendant 7 ans !

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Marcus fit un signe de la main et aussitôt le valet reprit son cheval et partit en direction de la demeure royale. Après son départ, il déchira et brûla la lettre dans la cheminée, ce qui fit jaillir des braises mêlés de cendres, se blessant à la jambe au passage. Aria ne prit qu'une seconde pour comprendre que c'était la chance qu'elle guettait depuis longtemps ! 
Elle se munit d'un couteau préalablement volé pour cette occasion, et courut vers la porte arrière.

Son espoir ne fut que de courte durée. Marcus l'attrapa avant qu'elle ne touche la poignée. Sous le coup de la vitesse, il la griffa et le liquide rougeâtre s'écoula de la plaie.

- Où crois-tu aller comme ça ? Petite ingrate !

Les mots qui sortirent de la bouche d'Aria les surprirent tous les deux, elle la première et une horrible grimace prit place sur le visage de son maître.

- 7 ans. C'est le nombre d'années que j'ai passé ici. 7 années de souffrances. Vous croyez vraiment que je vais abandonner maintenant ?!

Ce n'était pas la première tentative de fuite qu'elle faisait, mais c'était la première fois qu'elle était aussi près du but. Elle brandit son couteau et coupa les doigts de Marcus. Un horrible hurlement de douleur sortit de sa bouche, si bien qu'elle frissonna. Terrorisée, ses jambes se mirent à courir, à fuir dans un acte désespéré. Lorsqu'elle ralentit enfin, elle fut surprise de la distance qu'elle avait parcourue. Elle continua d'avancer plus lentement, toujours tremblante puis sur son chemin, un ruisseau lui barra la route. Couvertes de sang et de blessures, certaines n'ayant pas cicatrisées, elle décida de se baigner. Aria était une jeune fille de 23 ans, pas très grande avec l'un des visages les plus beaux qu'une femme peut avoir, un sublime corps tel une déesse, des yeux verts reflétant la bonté et des cheveux châtains recouvert de reflets roux à la lumière. Elle ôta ses pauvres vêtements pour se laver. Elle se laissa glisser au bord de l'eau et se laissa tomber dans le fluide substance.Vêtue que de sous-vêtements, elle ressentit le froid de l'eau sur sa peau. Certaines plaies étaient douloureuses ce qui lui fit enlever un sourire.

15 minutes passèrent, toujours là assise dans le ruisseau, les pensées légères, l'âme sans regret, à attendre qu'elle n'est plus aucunes sensations physiques douloureuses mais un bruit vint la déranger. Elle ne reconnut pas le bruit, rester cloîtrer pendant des années dans un endroit où seul les bruits qu'on entendaient étaient des coups de fouets et de femmes criant à l'agonie, lui avait peut-être fait oublier le son qu'elle connaissait à travers les campagnes, le son de la nature et son vent vigoureux en automne ou encore le son que provoque les animaux. Elle se rendit compte peu de temps après que ce n'était ni un bruit de l'air frais faisant mouvoir les feuilles des arbres, ni un gibier se camouflent de peur mais bel est bien le bruit d'une brindille se brisant sous le poids d'un humain!

Des ombres d'arbres caressaient l'herbe fraîche mais l'une d'entre elles paraissait différente. Formant une silhouette musclée, Aria comprit que l'ombre était celle d'un homme. Elle voulut se revêtir de ses minables accoutrements malheureusement ils avaient glissé le long du ruisseau et étaient tombés au fond du lac qui le poursuivait.

- C'est dommage, une aussi belle
parure !

- Qui êtes-vous, sortez !!

Aria réfléchit et rétorqua :

- Non, non, ne sortez pas je...restez là !!

- Il faudrait savoir. dit-il avec un rire moqueur.

Peur devient pouvoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant