J'arrivai devant le lycée, je descendis du bus et retrouvai mes deux amies, je les embrassais.
- Vous m'avez manquées ! m'exclamai-je.
- Toi aussi, répondirent-elles en chœur.
Nous sortions d'un long week-end de quatre jours. Les professeurs étaient partis en voyage avec les classes du grade 10 (nda : Aux Etats-Unis, les classes sont en grades, le grade 10 correspond environ à la seconde en France). Comme la majorité des professeurs étaient donc absents, les cours ont été annulés.
Nous entrâmes donc dans le bâtiment avant de nous diriger vers nos casiers. J'essayais d'ouvrir mon casier, cependant j'avais encore oublié la combinaison du cadenas.
- Tu as mal dormi, hein ? m'interrogea Erin.
- Comment tu le sais ?
- A chaque fois que tu es fatiguée tu oublies que ton code c'est....
Elle me chuchota mon code à l'oreille et je parvins enfin à déverrouiller mon casier.
- Il faut que je passe aux toilettes, me souffla-t-elle, on parlera de ta nuit tout à l'heure, on se voit en cours.
Elle me lança un sourire avant de s'éloigner. Quant à moi, je fourrais mes affaires dans mon casier jusqu'à ce que je fasse tout tomber sur le sol, mes feuilles s'envolèrent un peu partout. Je me préparai pour ramasser mes feuilles quand je vis deux gros pieds posés de garçon dessus.
- C'est pas vrai, tu ne peux pas faire attention quand tu marches ?
Il recula et alors que je m'apprêtai à ramasser mes feuilles, il se baissa, tendant la main vers mes feuilles au sol.
- Laisse-moi t'aider, fit-il.
- Non, je n'ai pas besoin d'aide, lâchai-je sèchement.
- Désolé.
- Tu peux l'être.
- Sinon je m'appelle James, mais tout le monde m'appelle Jim.
- Tu t'attends peut-être à ce que je me présente ?
- J'aimerais.
- Je pense que tu ne le mérites pas.
Je récoltais mes affaires, les empilais dans mon casier avant d'attraper mon sac et de partir en cours.
- A bientôt j'espère.
- N'espère pas trop.
Je me dirigeai vers ma salle de cours et essayai de ne pas être folle de rage contre ce James.
Plus tard, je retrouvai Ava et Erin à la cafétéria pour la pause déjeuner. Je pris une salade au poulet avec un brownie et un jus de fruit à l'orange.
- Tu as l'air en colère, dit enfin Ava.
- C'est parce que je le suis.
- Pourquoi ? s'enquit-elle.
- Un crétin m'est rentré dedans ce matin, à cause de lui j'ai pris un retard.
J'entendis une voix derrière moi.
- Ce crétin t'a déjà dit qu'il était désolé.
James s'installait tranquillement à côté de moi, je fulminais, je le détestais assez pour me donner envie de le frapper.
- Tu ne m'as toujours pas donné ton prénom, intervint-il.
- Et alors, en quoi ça t'intéresse ? sifflai-je.
- Ça m'intéresse c'est tout.
- Et moi ça ne m'intéresse pas de te le dire !
Je changeais de chaise pour m'éloigner de lui, Ava et Erin regardaient la scène sans rien dire. Il changea lui aussi de chaise pour se rapprocher de moi.
- Tu vas arrêter ?
- Arrêter quoi, fit-il comme si de rien n'était.
Je me levai d'un bon, faisant tomber ma chaise au passage, je pris mon jus de fruit que j'ouvris avant de déverser la totalité de son contenu sur James. Il écarquilla les yeux se voyant tout poissé de ce jus collant. Quant à moi je tournai les talons et allai vers les toilettes pour me passer de l'eau sur le visage. Je poussais la porte avant de la refermer violemment. J'ouvrais un robinet avant de passer mes mains dessous et d'éclabousser mon visage de cette eau fraîche. Je me sentais un peu mieux, cependant, je n'étais pas dans mon assiette, j'étais barbouillée, je me sentais à côté de mes pompes. Je me laissais glisser le long d'un mur pour m'asseoir au sol.
J'entendis la porte s'ouvrir, cependant je n'y prêtai pas attention, mon esprit était dans le brouillard, comme dans l'un de mes rêves où j'entendais cette voix de femme qui m'appelle. Je savais que j'avais les yeux ouverts, pourtant je ne voyais rien. Je n'entendais rien non plus, seulement un bruit sourd et cette femme qui appelait mon nom. Je discernais plusieurs mains autour de moi, pourtant je ne sentais pas vraiment leur présence. Je remarquais aussi que je n'étais plus assise, je marchais, sans voir que je marchais. Je voyais les regards autour de moi alors que je regardais dans le vide. J'étais entourée par le brouillard. Dans le brouillard il y avait toutes ces ombres, elles étaient si grandes. Soudain, je ne sentais plus mes jambes sous moi, je percevais juste que j'avais heurté le sol.
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half of you (en cours de réécriture)
ParanormalElle se croyait humaine, jusqu'au jour où elle apprit qu'elle ne l'était qu'à moitié. De ce jour, elle compris que son existence ne se résumerait pas à être une femme. Ce qu'elle était c'est une demi-déesse.