Vais-je mourir ?

Chapitre 1

01/12/17

"- Bonjour vous avez bien appelé le SAMU, comment puis-je vous aider ?

- Mon fils... Mon fils a des douleurs au ventre depuis 10 minutes environ. Je ne sais pas ce qu'il a ! Il hurle et il se débat dans tous les sens ! Je vous en prie aidez nous !

- Restez calme Monsieur, je vais vous mettre en relation avec un médecin", l'opératrice raccroche et une musique de fond se met en route.

Les larmes coulent sur mes joues. Mon ventre brûle de l'intérieur, j'ai l'impression que l'on m'arrache les intestins. Tous mes muscles sont contractés, plus la douleur augmente plus une question me vient à l'esprit :

"Vais-je mourir ?"

*

Mon père entre dans ma chambre, ses mains tremblent. Ils récupèrent quelques affaires et les jettent dans un sac à dos. Il me lance d'une voix tremblante :

"-Prépares toi à faire un petit séjour à l'hôpital trésor...

-J'ai tellement mal Papa !, hurlais-je de douleur.

-Je sais mon grand, je sais..."

Il glisse son bras sous mes épaules et me soulève du lit. La douleur fut encore plus forte, il me prie une soudaine envie de vomir.
Il m'était presque impossible de marcher, alors mon père pris mes jambes et me porta dans la voiture. Durant tout le trajet, il ne cessait de me répéter "Ça va aller, ça va aller" tout en posant sa main sur ma cuisse ou sur mon épaule. Il conduisait tellement vite que j'ai cru que c'était sa conduite qui allait nous tuer et pas cette douleur...
J'essayais de me concentrer sur le paysage qui défilé sous mes yeux, j'observais les gens, animaux, les bâtiments. Je faisais tout pour me distraire.
Je déteste les hôpitaux, alors plus on s'en approchait plus ma gorge de serrait. Je ne peux pas m'empêcher de penser que tous les médecins des hôpitaux sont des savants fous avec une longue blouse blanche tachée de sang et un sourire machiavélique ne cherchant qu'à étudier mon corps et à le disséquer.

"-Tiens bon mon trésor, on y est !"

Tout se déroula très vite, deux infirmiers me soulevèrent et m'allongèrent sur un brancard, la douleur était si horrible qu'ils dû me mettre de la morphine pour que j'arrête de souffrir.
Ils ne savaient pas ce que j'avais et même la prise de sang ne leur à rien révéler. Un médecin est venu me voir et me dire qu'ils allaient me faire un scanner et que tout se passerait bien.

On m'allongea sur une espèce de table. On m'injecta un produit qui me donnait extrêmement chaud. Puis un appareil vient au dessus de moi, il faisait des vas et viens entre mes pieds et mon torse.
Soudain la machine s'arrêta. Un médecin rentra dans la pièce, la tête baissé, mon père était avec lui.
Le médecin s'adressa à moi, sans me regarder dans les yeux et me dit :
"-Tu fais une péritonite, c'est une infection de la poche où se trouve les intestins, elle s'est Persée et un liquide de répant dans ton corps. Nous devons t'opérer. Ce n'est pas quelque chose de très grave mais si tu restes comme ça tu risques de mourir. C'est une opération de routine, le chirurgien va t'opérer par cœlioscopie, il va faire trois trous sur ton ventre, puis avec une machine il va reboucher le péritoine, enlever ton appendice et nettoyer un peu tout tes organes pour pas qu'ils s'infectent. Ne t'inquiètes pas ça va bien se passer.

- T'inquiètes pas mon trésor je suis avec toi, dis mon père en me prenant la main, je vais rester avec toi."

Une heure plus tard, un homme âgé de la cinquantaine entra dans la chambre, il était petit et semblait très prétentieux. Il parlait avec mon père et lui faisait signé des papiers pour l'autoriser à m'opérer.
Puis un infirmière pris le brancard et m'emmena jusqu'à une salle d'opération, je dû me déshabiller. Elle me parlait sans cesse, elle me demandait ce que je voulais faire plus tard, ce que j'aimais. Elle saisit un masque qui était relié à une grosse machine et l'appliqua sur mon visage en me disant :

"Dors mon grand, dors."

Et le gaz me força à fermer les yeux puis je m'endormis.