Siham : Muette, je n'ai pas eu d'autre choix que l'épouser

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Bonsoir, coucou, pardon. Venez on fait comme si il y avait rien hein ? Svp. J'ai essayé de faire une partie un peu correcte mais pour ne pas vous mentir moi-même je me rappelle plus trop trop mddddr. En tous cas, encore une fois pardon

Je suis réveillée ce matin par Samir qui me tend un téléphone. Il se contente d'un simple « tes frères » et me le balance quand il voit que je ne réagis pas aussi vite qu'il le voudrait. A l'autre bout j'entends Brahim qui s'excite, qui s'énerve et qui crie comme un malade. Moi je suis juste dans les vapes et c'est à peine si j'arrive à sortir un « allô ».

Brahim – SIHAM DIS NOUS OU T'ES ET ON VIENT LE FUMER CE SALE FILS DE PUTE

Brahim est en haut-parleur et Samir est debout en face de moi. Il me fait clairement signe de me taire mais en soi rien ne m'oblige à l'écouter. Malheureusement je ne connais pas l'adresse exacte et je ne sais plus de quoi ce mec est capable.

- Je vais bien Brahim ne t'inquiète pas. Je ne peux pas te dire où je suis mais je vous fais confiance à toi et Sayed pour me retrouver

En disant ça je regarde Samir droit dans les yeux juste pour le plaisir de le voir bouillir intérieurement. Effectivement je vois sa mâchoire se contracter et ses poings se serrer. Tu vas faire quoi ? Me frapper comme d'habitude ?

Brahim – Ah jvois ! Obligé il te menace ce lâche. Mais t'inquiète pas on va te retrouver et le plomber

Samir – Insha'Allah connard !

Samir m'arrache le téléphone et raccroche.

- Il va falloir vraiment que tu m'expliques ce qu'il y a dans ta tête, le but dans ta vie aussi

Samir – Je t'ai déjà dit, j'veux te récupérer

- Et je t'ai déjà dit Samir, w'Allah que je ne vais pas retomber amoureuse de moi donc lâche l'affaire et ramène-moi chez mes frères tant que c'est encore possible

Je vois son regard devenir vraiment triste, il prend son téléphone et sort de la chambre. Ne croyez pas que ça me fait plaisir de lui faire du mal, mais il m'a fait tellement pire et Allah en est témoin... Enfin bref, maintenant que je suis réveillée je me lève et je vais me préparer. Une heure plus tard lorsque j'ai terminé je descends, il n'est pas là et d'un côté tant mieux. Je vais me faire un rapide petit-déjeuner et je m'installe devant la télé. Je zappe les chaines, je ne comprends pas trop ce qu'ils disent donc aucun intérêt mais bon, je n'ai ni ordinateur ni téléphone.

Je ne sais pas pourquoi mais d'un seul coup une phrase de Samir me revient en tête. Cette phrase où il me dit que Sayed n'est pas celui que je crois et qu'il est pire que lui. Sur le coup je n'ai pas voulu l'écouter mais là j'ai envie d'en savoir un peu plus. Malheureusement Samir est aux abonnés absents, les heures passent, la journée passe je ne le vois pas, il reste enfermé dans sa chambre. J'en profite pour faire tous les codes sur la porte mais aucun ne fonctionne, j'abandonne et je monte dans ma chambre essayer de dormir.

Je sens des mains qui me secouent, je me réveille. Deuxième fois que Samir me réveille aujourd'hui, à croire que ça l'amuse. J'ouvre les yeux, il est agenouillé près de moi, sa tête à 2 cm de la mienne.

Samir – Siham ? Réveille-toi Siham

- Mmmh...

Samir – On est d'accord que jamais je vais te récup ?

- Jamais, oui

Samir – Si je me fais uet t'en as rien à faire ?

- Tu l'auras mérité

Samir – Lève toi et descend avec moi stp

J'ai pas vraiment envie de discuter et d'entrer dans un débat avec lui. Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi mais je peux voir dehors qu'il fait nuit noire. Samir est habillé d'une chemise blanche, il est bien coiffé et sent bon. Je me demande ce qu'il prépare encore. Je me lève et je le suis. Dans le couloir je sens et entends de l'agitation en bas, je commence à mal me sentir.

- Samir, il y a des gens en bas ?

Il continue d'avancer sans se retourner vers moi et encore moins me répondre.

- Samir ???

Toujours rien. J'attrape son bras, et avec une force que je ne me connaissais pas je le retourne vers moi. Ses yeux sont vides, il est absent ou complètement défoncé.

Samir – Viens c'est tout

Arrivés aux escaliers, je ne descends pas tout de suite avec lui mais je m'agrippe à la rambarde pour voir qui il y a en bas, je manque de crier quand je vois Sayed. Je suis archi perdue, comment il a atterri ici ? Il y a clairement un truc pas net. Il tourne en rond, l'air énervé mais dès qu'il lève la tête et me voit il s'arrête et je peux lire sur ses lèvres « Siham ».

Pas le temps de chercher à comprendre, je vais courir dans les escaliers pour le rejoindre, je pousse même Samir qui ne m'a pas attendue pour descendre et je saute dans les bras de Sayed. Il est venu me délivrer, il va me ramener chez moi al hamdulilah !

Samir – Remplis ta part du marché maintenant Sayed, si t'es un vrai bonhomme évidemment

Samir est posé contre le mur en bas des escaliers, je me détache de Sayed. Quelle part du marché ?

Sayed – Avec plaisir fils de pute

Sayed met sa main derrière son dos et il en sort une arme. Je m'éloigne direct de lui, c'est bon je viens de tout comprendre.

- Sayed non... Sayed je t'en supplie non ne fais pas ça

Sayed – AH TU LE DEFENDS CE CHIEN ?! TU LE DEFENDS ?!

- Sayed je ne veux pas que tu sois un meurtrier c'est tout, Sayed range moi ça

Samir – L'écoute pas, vas y tire spèce de pd

Je ne sais pas où donner de la tête, je sais pas lequel embrouiller, je sais plus. Si je sais ! Je vais simplement aller me mettre devant... Je n'ai même pas le temps de réfléchir à la fin de mon plan que Sayed me projette sur le côté et tire trois fois sur Samir. Je l'entends, je le vois, je vois tout, j'ai tout vu. Je vois Samir s'écrouler, sa chemise tâchée de son sang. Je vois Samir s'écrouler, sa tête cogner contre les escaliers. Je vois Samir s'écrouler le regard vide, tout ça en 2 secondes. Je sens une douleur incroyable s'emparer de mon cœur et de mon corps, je suis paralysée.