Partie 1 : « Chaque histoire a son commencement.. »
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Bip Bip Bip : 1 nouveau Message :
« Alia t’es où sale Bagra* (Vache) ? on est en cours là ! »
« J’arrive ! »
Vous avez donc compris que je vais me nommer Alia du moins ici et pour cette partie, vous comprendrez par la suite..
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- Lundi -
Semaine de cours qui s'annonce Hard. J’y vais à reculons comme d’habitude mais j’y vais quand même. On rentre des dernières vacances scolaire donc je vais pas me plaindre plus que ça. Je relative en me disant que j'entame la dernière ligne droite.
Je vais sur ma fin d’année de Seconde.
Je suis une fille plutôt discrète et calme en apparence. Je traîne avec quatre filles aussi taré que moi. Deux d'entre elles sont dans ma classe cette année.
J’arrive au lycée, me dirige vers le Hall. Toujours les même gueules. Les même chiens de la casse qui se croient frais en compagnie des même vieille meufs qui se croient bonne. Désespérant...
Je sers deux trois mains parce qu'il y a quand même des gens normaux dans ce lycée. Dieu merci. Puis je monte en cour. Je frappe à la porte puis entre, la prof fait je n’sais quoi et la classe fout le bordel comme d’habitude ! J’me met a crier en dansant :
- Moi : Ouais ouais la famille, laissé passer l’artiste. FAITE DU BRUIT POUR DOULOUDOULOUM : ALIIIIIIIAA ! Yeah !
Les filles se mettent à rire et a crier. On a une classe de teubé, de k-sos. Nous le moindre petit truc peut nous distraire comme le moindre petit truc peu nous ambiancer. Ma classe j’ la kiffe, on est presque tous en échec scolaire mais mehlich tant qu’on est plusieurs !
Les mecs qui kiffent me chambrer me jettent des :
« Alia, vas t’cacher ma gueule, c’est mieux pour toi ! » des « VAS-Y FERME TA GUEULE ALIA ! » ou encore des « PIRE ! ELLE VIENS A PEINE D’ARRIVER QU’ELLE COMMENCE ! »
Moi : Bande d’enfoiré !
Je me dirige vers ma place au coté de mes shrab* (copines), Mélanie & Ahlem. Quand la prof me stoppe dans ma lancé :
- La prof : NON NON ET NON ALIA ! Déjà d’une tu es en retard et de deux, tu arrives en criant dans la classe ! Tu te crois où ?! A la foire ? Vas a coté de Akim !
Je répond même pas, à quoi bon s’énerver aussi tôt ? Je vais donc me poser a coté de son Akim. L’élève modèle, il est pas bête et fais pas trop de conneries. Enfin bref on pourrais presque le classer dans la catégorie des bolosses si on ne le connaissait pas.
Il me regarde en souriant :
- Moi : Ça va Akim ?
- Akim : Hamdulileh et toi ?
- Moi : Pareil.
Le cours passe, Akim je l'aime bien mais je sais pas avec lui, il y a un truc qui cloche. Quand il me parle j' anticipe ces questions pour pouvoir me laisser une longueur d'avance avant d'y répondre.
Parce que Akim il tape dans du 15 de moyenne moi je me contente d'un petit 11. Trop peu pour mes capacités selon mes professeurs. Qui ne l'a jamais entendu cela ?
Donc bah, dans nos conversations on voit bien qu'on a pas le même Level* (niveau) et c'est le genre de truc qui met trop mal à l'aise. Pourtant il fait pas exprès ça se voit ! Je suis sur que si je fais la Einstein avec lui il me termine en deux spi. Donc je fais pas ma belle, je l’ouvre pas trop.
Je le trouve gentil, je rigole bien avec lui également mais voila il y a toujours son coté intello qui revient a la charge au bout d'un moment ce qui est franchement pesant.
Vous vous dite que j' suis une teubé maintenant hein. Faite pas ceux qui ont jamais connu ça. Genre une tête va venir vous parlez avec des mots que même à la télé vous avez jamais entendu et vous comme un(e) imbécile vous allez buger et essayer au plus vite dans votre petit cerveau de trouver la racine du mot pour le faciliter et mieux le comprendre.
Bref trêve d'humiliation pour moi. Revenons à la conversation avec Akim :
- Akim : Les vacances ça c’est bien passé ?
Moi : Euh ouais, mais c'était la galère quand même des fois hein et toi ?
- Akim : La même. Toi t’es en cours tu t'plains que tu t’ennuies, t’es en vacances tu t'plains aussi ! Va falloir faire un choix. Galérer en cours ou en vacances ?
- Moi, rigolant : En vacances !
Il sourit. L’ heure passe.. La journée passe aussi assez vite. Je rentre chez moi avec Mélanie, on parle de tout et de rien comme d’habitude, un pote qui étais dans notre classe l’année précédente fait le chemin avec nous. On se remémore pleins de souvenirs, en rigolons. Puis nos chemins se séparent.
J’arrive chez moi, le sourire aux lèvres comme à mon habitude sans savoir que ce sourire la allait vite s’effacer.
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