«Viens en soirée avec nous, on fêtera la fin de tes exams, blablabla...» cette phrase tournait en boucle dans sa tête. Elle était assise à la table du fond, sur son téléphone, de temps en temps elle relevait les yeux et éternellement attristée par les souvenirs que lui évoquait cette mélodie, elle les reposait sur son téléphone.
« Hey, salut, je te regarde depuis tout à l'heure, ton sourire il est magnifique. »
Elle leva les yeux un peu perplexe face à ce qu'elle venait d'entendre. Elle verrouilla son téléphone et le posa sur la table.
« hmm par où commencer, tu choisis la seule meuf qui fait la gueule pour venir la complimenter sur son sourire déjà là y a un problème.» rigola-t-elle.
-Maintenant que je l'ai vu, je peux te dire que ton sourire il est magnifique.
-Oh merci, tu aimes ? Je l'ai emprunté pour la soirée justement.
Il était plutôt banal, le genre de gars qu'on croise à la poste, qu'on voit à la gare ou qu'on rencontre en soirée à 00h43. Il était grand, châtain, ses yeux semblaient pas assez sobre pour être défini. Il était banal.
« Je m'appelle Nathan et je me disais que ... » commença-t-il.
« C'est très gentil Nathan mais...» J'eus à peine le temps de terminer ma phrase que Thomas, mon meilleur ami, surgit de nulle part, passant son bras autour des épaules de ce Nathan.
« Hey Isa, j'vois que t'as fait connaissance avec Nath. Bon alors, vous venez dansez ou quoi ? » criait Thomas en sautillant.
«Hmm je viendrais danser après pour l'instant je vais rester un peu là.» C'était la première excuse que je trouvai.
-Ah beh, je vais quand même pas la laisser toute seule, je te rejoins après frérot.
Il s'assied juste en face de moi et arbora un sourire innocemment fière. Ce qui me décrocha, malgré toutes mes tentatives pour le retenir, un léger sourire en coin.
« Alors, toi c'est Isabelle.»
-Raté
-Isa c'est le diminutif d'Isabelle pourtant.
-Pas chez moi, t'as qu'à juste m'appeler Isa.
« OUUUUUHHH, A TOUTES LES SOIRÉES OBLIGER FAUT QUE CA FUME A FOND » chantait Laurène. « Je t'abandonne 5 minutes et t'es déjà entrain de pécho, yeeeh c'est comme ça que j'aime te voir Izi.» cria-t-elle avant de partir aux toilettes.
« Isa, Izi, t'en as d'autres des p'tits surnoms comme ça ? » Malgré son sourire, je voyais qu'il était nerveux.
« Ma sœur m'appelle zaza, ma mère m'appelle choupinette, la copine de mon ex m'appelle salope et mon ex m'appelle plus du coup... ... trop tôt pour faire ce genre de blague n'est ce pas ? Super j'viens de jeter un froid, rigolai-je, bon tu veux boire quelque chose ? » J'enchaînais les mots rapidement sans y penser juste pour combler le silence paradoxalement bruyant. Je me levai pour aller chercher un autre verre mais il me retint le bras.
« Attend, laisse j'y vais. Tu veux quoi ? »
"Un Ice tea ça ira très bien"
Elle retourna sur son téléphone, aucune notification. Elle ouvrit Instagram pour passer le temps mais la première photo qu'elle vit c'était lui, et elle. Elle quitta rapidement l'application, verrouilla son téléphone.
"Tiens ton Ice Tea" dit-il en asseyant.
Elle fit un signe de la tête et un léger sourire pour le remercier et avala une gorgée de son ice tea.
"Alors Izy, Isa, raconte moi, tu connais Thomas ?"demanda-t-il.
-Longue histoire, rigola-t-elle, je le connais depuis trois ans ou quatre ans mais c'est mon pote depuis environ 1 mois et toi ?
-Je le connais depuis que je suis tout petit, tu vois toutes les conneries qu'il a fait ? C'est moi qui lui ait appris plaisanta-t-il.
Au fil des mots, elle oubliait la photo qu'elle venait de voir et les souvenirs qu'elle évoquait. Chaque sourire, chaque éclat de rire qu'il faisait naître sur ses lèvres atténuait les souvenirs qu'elle ressassait. Le bar se remplissait un peu plus, la porte s'ouvrait en permanence, quand elle s'ouvrit sur eux. Son sourire disparût rapidement, elle se mit à réfléchir rapidement comment elle allait échapper à cette situation. Il remarqua qu'elle était absente, que les paroles qu'il prononçait d'atteignait pas ses oreilles. Il tourna le regard et vit son plus vieil ami s'avancer vers eux. Il se tourna à nouveau pour lui parler de cet ami.
"Je me casse, faut que j'y aille, salut." dit-elle rapidement.
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LOVE, LOVE, LOVE
RomanceGuillaume Apollinaire a dit: "Et ma vie pour tes yeux doucement s'empoisonne.". Et il avait tellement raison quand il a dit ça. «Viens en soirée avec nous, on fêtera la fin de tes exams, blablabla...» cette phrase tournait en boucle dans sa tête. El...