Chapitre 9: Cache-cache et cachette

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Les enfants perdus connaissaient le Royaume du Centre comme leur poche. Ils y vivaient depuis à peine deux mois, pourtant ils en connaissaient chaque recoin. Les enfants eurent donc vite fini leurs recherches et s'adonnèrent à une partie de cache- cache. Quand Ours eu gagné, les bambins décidèrent de retourner au château pour se reposer en attendant le retour de leurs parents. Alors qu' ils entraient dans leur chambre, Putois s'alarma.
- Les gars, qui a le passe- partout? demanda-t-il.
- C'est les jumeaux qui l'avaient, dit Lapin.
- Même pas vrai, répondirent- ils, c'était Ours!
- C'est faux, se défendit l'intéressé, c'était toi, Putois.
- Maintenant, ça me revient, s'exclama Lapin, c'était toi!
Le petit garçon réfléchit. Où avait-il pu perdre l'artéfacte? Ils avaient arpenté le royaume tout entier! Ça n'allait pas être facile de retrouver l'objet perdu.
- C'est parti les gars! s'exclama Putois. Notre mission: Retrouver le passe- partout!
- Ouais! s'écrièrent les enfants perdus en cœur.
Ainsi, les bambins quittèrent le château et se mirent en quête de l'artéfacte.

***

Pendant ce temps, Jack et Boucle d'Or arpentaient la Forêt des Nains. L'endroit était plein de cachettes que la jeune femme connaissait par cœur. Cependant, la forêt était si dense et les recoins si nombreux que leurs recherches semblaient durer une éternité. Alors qu' ils arrivaient dans une clairière, ils tombèrent sur un arbre bien étrange. En effet, il était ouvert en son centre et une multitude de fourmis grouillaient autour. Elles montaient à l'arbre, s'approchant du trou creusé à l'intérieur, puis étaient éjectées par une force invisible qui les faisaient tomber par terre. Et le cycle recommençait. Les insectes semblaient ne jamais en avoir assez. Comme si ce qui les attirait valait tous les efforts du monde. Jack commença à s'approcher, voulant observer le contenu du creux de l'arbre, mais Boucle d'Or le retient.
- Stop, lui ordonna-t-elle, si les fourmis réagissent comme ça, imagine ce qu' il t'arrivera.
- Ne t'inquiètes pas, la rassura-t-il, il ne m'arrivera rien.
Il dégagea sa main de celle de sa femme et continua à s'approcher. Il toucha l'arbre, mais rien ne se passa. Alors, il regarda dans l'ouverture et ce qu' il vit l'étonna: Le tronc brillait de l'intérieur.
- De la magie... murmura-t-Il.
- Quoi!?! s'exclama Bouclette.
- Il y a de la magie là- dedans, répéta-il.
Intriguée, la femme s'approcha à son tour.
- Toutes ces fourmis, réfléchit-elle, elles sont attirées par la magie.
- Pourtant, il ne nous arrive rien à nous, remarqua son mari.
- Je crois qu'elle ne nous affecte pas parce qu' elle n'est pas assez puissante, expliqua Boucle d'Or.
Ils se turent tous les deux pour réfléchir. Pourquoi y avait-il de la magie dans cet arbre? Comment s'était-elle retrouvée là? Jack s'appuya sur l'une des branches et celle- ci s'abaissa, comme un levier. L'homme perdit l'équilibre. Sa femme ne prêta pas une grande attention à lui car quelque chose d'étrange venait de se passer sous ses yeux: le trou dans l'arbre était bouché. Un pan de l'écorce était descendu, comme une porte. Si on ne connaissait pas cette cachette, il était impossible de la découvrir tant elle était bien dissimulée. Les fourmis avaient arrêté de monter à l'arbre. La magie n'avait plus d'effet sur elles. Mais, que se passait-il?

***

La Mère l'Oie venait de finir de survoler le Royaume du Coin, le Territoire des Troblins, l'Empire des Elfes et la Baie des Sirènes. Merlin avait dû la quitter juste après leurs recherches dans le Territoire car la Reine Cendrillon avait demandé à lui parler. La vieille femme n'avait rien remarqué d'anormal, mise à part la forte animation du côté des elfes. Elle était allée voir ce qu' il se passait. Comme l'Empire et le reste du Pays des Contes n'avaient pas beaucoup de lien de communication, la Mère l'Oie avait préféré rester à côté de l'arbre géant qui le renfermait. La vieille femme avait donc posé des questions aux personnes qui y entraient. Ceux- ci lui avaient expliqué que c'était la saison des nouveaux- nés. En effet, l'Empire des elfes fonctionnait comme une ruche. La reine donnait naissance à ses sujets. Mais, contrairement aux abeilles, il y avait des périodes de naissances. L'Impératrice Elvina était donc cloîtrée dans la nurserie et les elfes faisaient des aller- retour pour lui apporter des provisions. Rassurée, la Mère l'Oie était partie. Dans son envol, elle avait remarqué que tout dans l'Empire, à par ses habitants, était géant. Ce qui expliquait les fourmis de taille surdimensionnée qui avaient semblé la regarder s'en aller.

Le Pays des Contes, tome 7: Vivre heureux (Terminé!)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant