Le Pays des Contes, tome 7: Vivre heureux (Terminé!)

Chapitre 19: Lettre après lettre

L'après-midi avait à peine commencé lorsque la Mère l'Oie vit le premier oiseau apportant une lettre. Celui-ci avait été envoyé par Boucle d'Or qui était partie avec Jack inspecter le village du Royaume Charmant dans lequel Rouge et Grenouille avaient rencontré Penny. Le mot n'était pas long.

Ici Bouclette,
Jack et moi sommes à priori les derniers à avoir vu Penny. Personne n'a eu de nouvelles d'elle depuis hier.
Que fait-on maintenant?

La vieille femme ne savait pas quoi répondre. Merlin entra à ce moment-là dans la pièce. Il vit sa bien aimée assise à la table de l'Assemblée de Tout Ceux qui Vécurent Heureux où, quelques heures plus tôt, Alex leur avait attribué leurs missions. Elle avait l'air pensive et avait les sourcils froncés.
-Que ce passe-t-il?
-Une lettre de Boucle d'Or... Je ne sais pas quoi y répondre.
Merlin prit le petit morceau de parchemin et le lu.
-Et bien, si elle et Jack ont fini la tâche qui leur a été attribuée, qu' ils reviennent.
-Oui, je suppose que tu as raison... J'espère juste que...
Elle ne pu finir sa phrase car un autre message arriva. Il n'était pas transporté par un oiseau, mais bien par une dizaine d'abeilles appartenant sûrement à Mandarina. Contrairement à celle de Bouclette, la lettre des fées était extrêmement longue. En déroulant le parchemin, la Mère l'Oie reconnu l'écriture de la fée orange.

Chère amie,
Je t'écris depuis l'Empire des Elfes où, au plus grand dégoût de Ciélène nous attendaient bien des fourmis géantes. Elles sont environ vingt-cinq. De par leur nature d'insecte, elles grimpent à l'arbre géant de nos alliés. Elles se dirigent toutes vers le même endroit: la nurserie. Les Elfes ont peur car leur impératrice est visiblement la cible de ces attaques. Et, comme vous le savez, nous sommes en période de naissances, ce qui rend l'Impératrice Elvina très vulnérable. D'après mes connaissances au sujet des fourmis, il serait impensable de les attaquer. Cela les rendrait encore plus agressives. Le conseil des fées a donc décidé de rester autant de temps qu' il le faudra dans l'Empire pour protéger les Elfes. Nous ne feront aucun mal au fourmis. Cependant, il faudrait que quelqu' un fasse des recherches pour comprendre ce qui motive ces insectes et comment les arrêter.
J'espère avoir de tes nouvelles très vite.
Signé Mandarina, au nom du conseil des fées.

-Et bien, nous savons où envoyer Boucle d'Or et Jack, dit Merlin qui avait lu la lettre par dessus l'épaule de la Mère l'Oie.

***

Pendant ce temps, Alex et Arthur arrivaient dans une clairière au beau milieu de la Forêt des Nains. Tout comme leurs amis leur avaient expliqué, il y avait là un arbre à l'apparence tout à fait normale. Pourtant, ils le savaient, celui-ci recelait de mystères. Jack les avait rassurés. Il n'y avait pas de danger à s'approcher ou à toucher l'arbre. Pourtant, lorsque sa main s'en approcha, Alex ne pu s'empêcher de ressentir un peu d'appréhension. Elle appuia sur la branche que lui avait décrit leur ami et la trappe secrète du tronc s'ouvrit. La lumière qui en jaillit illumina la Bonne Fée. Arthur s'approcha à son tour et admira sa bien-aimée, inondée de lumière, des étincelles dans les yeux. Celle-ci passa sa main dans l'ouverture et tâta le creux. Soudain, elle toucha un objet froid qu' elle sortit. C'était une flûte. Elle était fabriquée dans un bois orangé et semblait briller légèrement de l'intérieur. Alex allait la porter à sa bouche lorsque son copain l'arrêta.
-Attends, je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
-Tu as peut-être raison... Emportons-la au Palais des Fées.
Arthur referma le creux. Puis, il écrivit une lettre à Merlin et la Mère l'Oie pour leur parler de leurs découvertes. Il siffla et Lester qui les avait accompagnés et attendait un peu plus loin arriva. Il attacha le message à la patte de l' oiseau et lui demanda de le porter à sa maîtresse. Avant de quitter la clairière, Alex noua un ruban bleu autour de l'une des branches de l'arbre pour le retrouver plus facilement. En repartant, ils ne remarquèrent pas les fourmis qui les suivaient à la file indienne.