Chapitre 1

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Pittsburgh, 2019 (de nos jours)
01 octobre, 17h
- Prends tes valises et dépêche toi! Tu es encore plus lente que d'habitude!, me dit l'assistante sociale.
Elle n'a jamais été vraiment été gentille avec moi, mais cette fois, c'était encore pire. J'espère bien que c'était la dernière fois que je la voyais.
Je monte dans la voiture. C'était parti pour 1h30 de route. Je ne sais pas trop où j'allais mais de toute façon, ça ne pourrait pas être pire qu'ici. Monsieur Wine, mon père d'accueil des deux derniers mois, me frappait dès qu'il en avait l'occasion. Quant à sa femme, elle le regardait faire, impuissante, de peur qu'il lui fasse la même chose. Enfin, tout ça c'est fini. Enfin, je l'espère.
- Arrête de rêvasser et sors de la voiture, on y est.
J'ouvre la portière. Je ne m'attendais pas à ça du tout. Auparavant, chaque maison dans lesquelles je suis allées, étaient petites, de taille moyennes ou alors pas très belles. Celle-ci, je n'ai même pas les mots pour la décrire. Vous voyez les grandes villas avec toit plat en crépis blanc? Et bien, c'était même plus que ça. Cette baraque était juste IMMENSE!
Moi et madame Larud, l'assistante sociale, nous dirigeons vers la porte d'entrée. Avant même que nous y soyons, elle s'ouvre sur deux personnes d'une trentaine d'années. La femme avait de longs cheveux bruns, lisses, soyeux. Elle me faisait un grand sourire. L'homme était assez grand (assez beau, également) et me tendait les bras pour me faire un câlin. J'y allai avec grande joie. Ça faisait longtemps que je n'avais pas été accueille comme ça.

Orpheline, je suis, j'étais, je serais.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant