Who Keeps The Dog? [13+]

Chapitre DEUX

Je coupe le contact de ma nouvelle Kia Rio et prends mon sac sur le siège passager. J'ouvre la portière de la voiture et mon regard est dirigé vers la rue où toutes les voitures sont garées en créneau devant chez leurs propriétaires, cependant, je remarque le 4x4 de mon ex copain. Je tourne le regard à ma droite, ma maison est ouverte. Je presse alors le pas, sors mes clés de ma poche avant d'ouvrir. Je jette un coup d'œil furtif à la pièce. Flynn arrive à toute allure vers moi mais je ne fais pas attention à lui. Je pose mon sac au sol et retire mes chaussures avant d'aller dans le salon où je ne suis pas surpris d'y voir mon ex, prenant ses aises. Dans mon canapé, qui plus est. Je le tue du regard, j'attends des explications. Il esquisse un sourire mesquin.

- Alors de un, tu te permets de forcer l'entrer de chez moi et de deux, tu fais comme chez toi ? Je rêve.

- Tu ne crois pas que tu l'as un peu cherché ? Je t'avais pourtant dit à 18h et il est déjà 20h30.

- Ce n'était pas une raison pour rester chez moi, alors maintenant tu es gentil et tu fous le camp. Je suis déjà bien assez gentil de te laisser prendre Flynn.

- En parlant de lui, ça ne va pas de le laisser enfermer comme ça la journée ? Il a besoin de sortir et tu le sais. Tu ne mérites pas sa garde, tu ne penses qu'à ton travail.

Je ne pense pas qu'au travail, il a tort. C'est juste qu'en ce moment, je commence enfin à me démarquer des autres journalistes. Mon nom commence enfin à faire parler de lui, c'est ma chance ou jamais. J'ai attendu ce moment toute ma carrière mais lui il ne peut pas comprendre ça, il n'est que vendeur d'aspirateurs après tout. Dans le journalisme, se faire une place est très compliqué, surtout dans mon domaine. Je suis spécialisé dans la presse politique écrite après tout, c'est bien normal que cela me prenne tout mon temps. Je soupire.

- Sors de chez moi, tout de suite, sinon j'appelle la police.

Il ne bouge pas d'un poil et ça m'agace encore plus.

- Park Chanyeol, sors de chez moi et retourne vivre dans ton conteneur.

- Impossible, je suis coincé ici et jusqu'à demain matin. Mon 4x4 est tombé en panne.

- Alors rentre en métro, en bus, à pied, grosse feignasse.

Après avoir dit ça, je l'attrape par ses pieds qui dépassent du canapé. Il sourit, amusé par la situation. Je le tire pour le faire sortir du canapé mais il est déterminé à m'énerver aujourd'hui.

- Avec tes bras de maigrichon, dans cent ans tu seras encore là à tirer, ahah.

Ça ne m'amuse clairement pas. Je vais le faire sortir de chez moi, sinon, je n'arriverais jamais à l'oublier. Je tire encore et j'arrive à le faire sortir de mon canapé mais il reste allongé au sol. Je le lâche, haletant. Il se redresse finalement tout seul comme un grand, riant de ses exploits. Il me fait perdre un temps monumental avec ses blagues de gamin.

- T'es vraiment chiant, tu le sais ?

Demandé-je d'un air blasé. Il me fait un clin d'œil en s'avançant vers moi, un fin sourire en coin des lèvres mais je pose mes deux mains sur son torse, le repoussant directement. Je ne veux pas jouer à ça, hors de question. Qu'il est lourd ce gars. Il attrape mes mains et je le regarde, surpris. Combien de temps va-t-il se jouer de moi ? Je le déteste vraiment. C'était avant qu'il fallait garder mon attention, maintenant c'est trop tard.

- Et s'il arrivait malheur à Flynn durant le voyage retour ? Tu t'en voudrais hein ?

Je tique, il utilise mon chien contre moi, cette enflure, je le déteste. Moi qui voulais rapidement l'oublier et penser à autre chose qu'à lui, voilà qu'il ne m'aide pas vraiment. J'ai l'impression qu'il fait exprès et ça m'agace deux fois plus. Il fait tout pour rester avec moi, pour me faire regretter sans doute, mais ça ne se passera pas comme ça. Il esquisse un sourire en coin des lèvres, il sait que je ne vais rien dire, il sait que je vais le laisser ici, son assurance est Flynn. Un soupire d'agacement sort de mes lèvres. Il était la dernière personne que j'avais envie de voir ce soir.