Une vie normale ?

1.4K 118 19
                                    


—John... geint Sherlock assis à côté du fauteuil de celui-ci.

Le blond soupira doucement en tapotant sur son ordinateur sans répondre:

—Joooohn... fit-il plus fort en piquant du doigt la joue de son docteur.

Toujours rien si ce n'était une tapette sur la main. Le brun n'en pouvait plus, leur affaire sur l'homme tacheté datait déjà que de quelques heures, il pensait qu'il serait passé à autre chose. En une dernière tentative, le détective se laissa tomber sur le dos, affalé sur John et son ordinateur, ignorant royalement ses plaintes:

—Que te perturbe-t-il au point de me délaisser John ? Demanda-t-il offusqué.

John posa enfin ses yeux bleus sur son amant, un regard emplit de réflexions et de fragilité. Sherlock prit un air un peu plus sérieux face à la mine qui lui était offerte.

Ce visage ne demande qu'à être cageoler, pensa le brun en se perdant dans ses pupilles.

—Je pense... commença John hésitant, peut-être que moi aussi je ne peut pas me défaire de la guerre.

—Que veux-tu dire ? Le questionna Sherlock les sourcils froncés.

—Je n'ai rencontré que des personnes dangereuses depuis que j'en suis revenu, ma vie n'a pas l'air d'être la mienne quand je ne fait rien de risqué alors, il y a des chances pour que...qu'inconsciemment, je cherche à y retourner.

Sherlock jeta— littéralement —l'appareil au sol, s'assit à califourchon sur son amant déboussolé par autant de violence et approcha son visage du sien, déterminé à balayer ses pensées ombrageuses de la tête de John:

—Il s'incrustait dans les maisons d'anciens patients et se baignait dans leur sang, toi tu passes tes journées à courir derrière un fantastique détective et sauver des vies.

-- Tu es nul pour remonter le morale, soupira John avec une moue las.

Sherlock lui sourit, d'un de ses rares et authentiques sourire, et le prit dans ses bras en marmonnant:

—Je ne le dirais pas souvent alors écoute bien. Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée John Watson. Bien sûr que tu es un Addict au danger, mais comment aurais-je pu vivre d'aussi bons moments si tu ne l'avais pas été?

—Tu t'améliore, fit le blond en le prenant dans ses bras à son tour.

Ils restèrent ainsi pendant un temps indéterminé à profiter de cet élan de tendresse. Le détective jeta un coup d'œil à l'horloge par dessus l'épaule du blond et déclara avant de se lever et se diriger vers la porte d'entrée.

—J'ai un cadeau pour toi.

John commença à douter de ce qui allait arriver, se protégeant derrière son ordinateur à l'écran désormais bien endommagé :

-Quel genre de cadeau ?

Le brun, droit comme un piquet, tenait la poignée en réfléchissant à une définition:

-J'ai adopté une distraction de la taille de la table basse, assez bruyante, qui demandera des dépenses faramineuses en nourriture et en jouets tout aussi bruyant, mais plutôt normale pour une personne de ton genre.

—Un chien?

—Presque, fit-il en ouvrant la porte.

Une petite tête blonde sautilla à l'intérieur en riant:

—Bonjour!

John fusilla Sherlock du regard pour avoir comparé Morgan à un chien. Il la prit dans ses bras, un grand sourire aux lèvres:

—Tu sais remplir des papiers d'adoption? Demanda-t-il au brun.

—Quels papiers ? Fit-il en refermant la porte.

La petite se mit à rire et Madame Hudson arriva affolée:

—Oh Seigneur Sherlock! Lestrade vient d'appeler, la petite fille que vous interrogiez à été kidnappée !

—C'est affreux, feignit Sherlock prenant une mine sérieuse.

Elle posa les yeux sur John et offrit son plus beau sourire à l'enfant:

—Mais quelle belle petite que voilà! S'exclama-t-elle, vous êtes vous enfin décidé à adopter ?

John se pinça l'arrête du nez et voulut lui expliquer, quand le détective le coupa:

—Trêve de bavardage John, tu n'as pas entendu ? Nous avons une enfant à retrouver!

—Je peux venir? Demanda Morgan enthousiaste.

—Et elle s'intéresse déjà aux enquêtes qui plus est, fantastique! S'extasia la femme en retournant à son appartement.

Voyant le visage de son John avec un début de colère, il prit Morgan entre ses mains avec autant de prudence que si elle était une bombe extrêmement sensible avant de la poser au sol et s'approcha de son bien aimé avant de lui embrasser le cou délicatement.

—Besoin d'un peu de détente ? D'après mes recherches il n'y a pas plus efficace qu'une séance de..

Une main se posa sur sa bouche alors il haussa un sourcil avant d'interroger le propriétaire de celle-ci du regard.

—Pas de ça avec une enfant dans la maison, susurra le blond un sourire malicieux aux lèvres.

Sur ces mots qui glacèrent le sang du brun en une fraction de seconde, John s'en alla dans sa chambre comme si de rien était, accompagné de son ami l'ordinateur. Plus de John le suppliant d'accélérer sous les grincements de lattes? Ou même de surprise sous la douche?
Il resta longtemps bloqué sur place, ouvrant et fermant la bouche sans parler quand une petite pression sur son index le fit sortir de ses pensées:

—De quel séance tu parlais Sherl' ?

Qu'avait-t-il fait ?

                          Fin...?

La perfectionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant