Torturée.

Sic itur ad astra...

Eden, elle est quand même prise au piège, comme dans un manège qui ne cesse de tourner en rond sans départ ni but.
Elle est éprise de ses rêves comme un ultime espoir de survivre à ce présent.
Noyée de tourments et baignée de rêves.

Et comme dans un jeu de maux, ses mots s'épuisent goutte à goutte, larme à larme. Mal à l'âme...
Ses mots sont fragiles, ses maux sont tenaces.
Comme le passé...
Et comme un présent aux effluves d'ennuie, qui clôt un peu plus sa cage à tour de clé.

Quelques notes de félicité, qui ne cessent, pour ses rêves, d'en abreuver la beauté.
La beauté d'une nitescence de ses yeux qu'elle veut voir régner.
La patience abjurera son douloureux silence.
Eden, elle est baignée de rêves de gloire.
Peut être qu'elle est en fait un tiers de l'espoir.
Et qu'un jour peut être, elle sera dans l'Histoire.

Parler au futur est une assurance, pour rendre quelques maux plus supportables, comme des critiques à entendre, insidieuses et cruelles.

Eden elle est torturée par elle même.
Bien entourée, elle aime à en crever
Complexe d'infériorité ?
Rapport au passé.
Car si petite elle ne devenait rien.
Chaque saison, remplacée par une nouvelle cause.
Jugée coupable d'être prétentieuse,
Eden, elle veut juste être heureuse.

Assise au bord de la fenêtre ouverte,
Les pieds dans le vide,
Les yeux vers les étoiles,
Le coeur terre à terre,
Les sens dans une bulle.
Froid caressant sa peau,
Musique apaisant son coeur dansant de joie.

L'ombre vespérale de la danse de ses lèvres chantantes, ravissant le ciel noir comme le soir qu'elle dévore.

Agitateurs d'allégresse
Un autre monde.