Best mistake

Chapitre vingt-six

Matteo ne savait pas ce qui lui avait pris de quitter sa maison d'un seul coup.
Il venait de sortir du bus et marchait d'un pas sûr qui contrastait avec les idées désordonnées qu'il avait dans la tête. Il savait où il allait, mais il ne savait pas réellement pourquoi.

Une semaine était passée depuis qu'il était allé au terrain de basket et ces derniers jours avaient été ennuyants pour le brun. Il était agacé tout ça à cause d'une seule personne qui refusait de lui montrer la moindre attention, se limitant à un simple bonjour froid quand il le croisait.

Aron avait étonnement beaucoup été présent cette semaine avec les amis d'Alexia. Mais il n'avait accordé aucune parole au brun. Matteo savait qu'il était gêné de la situation, et il le comprenait, mais il n'aimait pas le voir si près de lui et ne pas pouvoir lui parler.

C'était donc en cette après-midi maussade qu'il s'était subitement levé de son canapé pour aller chez Aron. Il voulait des explications.

Arrivé devant sa porte, Matteo prit quelques secondes pour réfléchir à la situation. Il aurait peut-être dû le prévenir avant de se pointer chez lui à l'improviste. Peut-être qu'il n'était même pas là.
Il hésita longtemps sans bouger. Mais il était trop tard pour reculer et puis, il souhaitait réellement le voir. Alors, il prit son courage à deux mains et toqua à la porte.

Les secondes qui suivirent furent très longues pour lui. Il commença à taper du pied, trouvant insupportable le fait d'attendre sans qu'il ne se passe rien.

Finalement, la porte s'ouvrît et Aron apparut. Matteo était soulagé que ce ne soit pas un de ses parents, il ne sait pas comment il aurait réagi.
Aron ne cacha pas son étonnement en le voyant face à lui.

- Matteo ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Le brun baissa la tête pour ne pas être déconcentré par son regard, puis se retourna rapidement vers la rue, cherchant une réponse à lui donner. Il passa une main dans sa nuque puis refit face à Aron et se racla la gorge.

- Salut, en fait je... j'suis venu pour qu'on parle.

- Qu'on parle, répéta Aron sans comprendre. De quoi ?

- Du fait que tu m'ignores depuis une semaine.

A ces mots, Aron soupira d'un air ennuyé. Et en voyant cela, Matteo se sentit idiot d'avoir dit ça. Idiot d'être venu ici pour cette raison. Il devait faire pitié de se rendre chez quelqu'un pour dire ça mais il n'avait pas vraiment réfléchi. Il savait juste qu'il en avait eu besoin.

- Désolé de venir comme ça à l'improviste, mais je veux juste qu'on s'explique, reprit-il.

- On s'est déjà expliqué, répondit Aron en posant sa main sur la poignée, comme s'il s'apprêtait à tout moment à fermer la porte.

- Pas depuis ce qu'il s'est passé la dernière fois.

Le châtain sembla soudainement mal à l'aise de devoir se rappeler de ce moment. Il y a plus d'une semaine, à cette soirée où ils s'était embrassés, et plus d'une fois. Le plus étonnant était qu'aucun n'avait bu. C'était peut-être ce détail qui faisait qu'ils avaient autant de mal à en parler, ils n'avaient pas d'excuse cette fois-ci.

- Il y a rien à dire de plus, Matteo. Comme les autres fois, c'était une erreur, finit le châtain en baissant le volume de sa voix sur les derniers mots.

Le brun le savait ça. C'était une énorme erreur, mais c'était fait et ils ne pouvaient pas revenir en arrière.

- Est-ce que je peux entrer ? demanda-t-il.

Aron sembla hésiter puis se décala finalement sur le côté pour le laisser passer. Matteo reconnut aussitôt les lieux quand il entra, il était déjà venu lors de la première soirée qu'ils avaient fait ensemble il y a plusieurs semaines.
Il entendit Aron fermer la porte alors il se retourna vers lui.