Point de vue Pearl
Ça fait maintenant une semaine que nous avons rencontré Becky. Sa chambre est au deuxième étage et a un petit balcon qui donne sur l'ouest.
Alors que je montais pour lui demander de m'aider à faire le dîner, je la trouvai assise sur le garde-corps, a regarder le soleil couchant. Je m'approchai silencieusement d'elle et j'admire le crépuscule. Tout d'un coup, elle se mit à faire un décompte : cinq, quatre, trois, deux, un...
Au moment exact où son décompte s'acheva, le soleil se mit à émettre une étrange lueur verte. Becky se mit à parler :
- Le rayon vert. Un phénomène naturel exceptionnel qui advient parfois lors du crépuscule. Il est dû au passage au dessus de l'horizon de la longueur d'ondes de la lumière verte.
Je la regardai avec un air incrédule, mais elle ne sembla pas me remarquer. Elle était souvent comme ça, comme si elle était seule avec un ami invisible, mais s'en rendait à peine compte. Le soleil se coucha et le ciel fut illuminé par les étoiles. Becky les fixait, on devinait les mouvements rapides et précis de ses yeux à la recherche des constellations. Au bout de cinq bonnes minutes, elle ferma les yeux et se mit à fredonner une chanson. Je me rappelai alors de ma mission première et dus me résoudre à la sortir de cette agréable torpeur. Je pris ma respiration et dis calmement :
- Becky?
Elle semblait vraiment ne pas m'avoir remarquée car lorsque qu'elle m'entendit et se rendit compte de ma présence, elle sursauta si fort qu'elle bascula du garde corps. Je me penchai pour voir si elle allait bien, et je la vis pendue la tête en bas. Elle s'était accrochée au garde corps avec sa queue durant sa chute.
- Ça va ?, lui demandais je.
- On fait aller..., me répondit elle, gênée.
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Ça va faire trois semaines que nous avons rencontré Becky. Au fil du temps, on a fini par la connaître. Je me suis rendue compte qu'elle regardait le coucher de soleil tous les soirs, et on a fini par la rejoindre chaque fois, mais elle ne nous remarquait pas toujours, au moins elle n'est pas tombée à nouveau du balcon... Elle ne s'est pas souvenue de grand chose. La plus importante doit être qu'elle s'est souvenue que, par le passé, elle n'était pas un pokémon mais une humaine, sans plus de précisions...
Mais je ne vous ai pas raconté notre mésaventure d'il y a quelques jours !
C'était durant la nuit et ...
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Silvia : Kyaaaaaaaaaaaah!
Leaf et Lazuli sortent de leur chambre.
Leaf : Qu'y a-t-il ?
Silvia : J'ai... J'ai vu un fantôme !
Lazuli, apeurée : Un... Un fantôme ?
??? , ton effrayant: Oouuuuuuh...
S,L&L : Aaaaaaaaaaaaah !
Peu à peu, toute la maisonnée fut au courant de la présence de ce fantôme et le fuyait. À un moment, on s'est réfugiés dans une chambre au hasard, et on a fermé la porte, mais le fantôme est passé au travers.
Black : Une minute... On a déjà vécu ça, et la dernière fois c'était Ectoplasma!
Une voix qu'il connaissait bien lui répondis sur sa gauche :
- Non, moi je suis là !
Il tourna la tête, ne pouvant croire qu'Ectoplasma était à côté de lui, car cela signifiait que ce n'était pas lui qui terrorisait tout le monde. Il vit néanmoins son ami souriant comme à son habitude ( les Ectoplasmas sourient tout le temps). Son regard revint rapidement sur la chose qui flottait devant lui.
??? : Oouuuuuuh...
Un grommellement attira l'attention des apeurés. Ils levèrent leurs yeux et ce qu'ils virent leur fit si peur qu'ils en oublirent le fantôme qui leur faisait face. Ce qu'il virent n'est autre que la seule qui manquait à l'appel : Becky. Elle était suspendue au plafond par la queue à une branchette qui dépassait du plafond. Ce qui les effrayait tant n'était pas la vue de leur amie, mais ce qu'elle s'apprêtait à faire : elle allait éternuer. En général, lorsque quelqu'un éternue, ce n'est pas un problème ; avec elle, c'est autre chose. Pour faire simple, si elle attrapait un rhume, on pouvait dire adieu à la maison... Le souffle de son éternuement fut si puissant que le fantôme fut emporté et repassa à travers la porte, se cogna contre le mur avant d'être écrasé par la porte qui s'était arrachée. Becky se réveilla et demanda, à moitié endormie :
- Qu'à ce qu'il y a ?
- Il y a un fantôme, mais je crois que tu t'en es déjà occupée..., répondit Speed.
Le regard de Becky se dirigea vers la porte collée au mur qui se mit à pencher avant de tomber sur le sol et dévoila le fantôme, sonné. Elle se dirigea vers lui, l'attrapa et le fit rebondir comme une balle. Arrivée à la fenêtre, elle le jeta de toutes ses forces, avant de dire :
- Voilà, c'est réglé. Maintenant, allez vous recoucher.
D'un bond agile, elle se mit sur sa patte et se raccrocha au plafond comme avant son réveil.
Le lendemain matin, on lui a demandé si elle savait ce qu'était exactement ce fantôme. Elle nous a répondu nonchalamment :
- J'en ai aucune idée, j'étais trop claquée pour réfléchir suffisamment. Sinon, ça vous dit un voyage en montagne ?
