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CHAPITRE DEUX

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- Et celui-là, qu'est-ce que tu en penses Chanyeol?

- Comme tous les autres, il me convient très bien, mais... j'aimerais juste savoir le prix...

- Regarde, c'est beaucoup moins élevé que les précédents! m'indiqua Jongdae en me montrant les papiers.

- Ah oui!

Je regardais autour de moi, analysant chaque recoin. Une pièce de vie, une chambre et une salle de bain. Bien que ce ne soit pas très grand, c'est amplement suffisant pour une personne. Je veux juste un toit, après tout. Puis il est assez bien situé.

- Celui-ci me va je pense, dis-je à sa mère en souriant.

Elle me rendit mon sourire, et je dus remplir plusieurs papiers ennuyants.

Ce matin, j'avais persuadé Jongdae que je ne pouvais pas m'imposer chez lui. Il faut que je réussisse à me détacher des autres, et que j'apprenne à vivre par mes propres moyens. Et j'étais d'autant plus déterminé après avoir vu le message de mon père ce matin. Tout ce qu'il avait trouvé à me dire c'était, et je cite «Tu es incapable de vivre tout seul, je ne te donne même pas une semaine avant que tu ne reviennes ramper devant nous».

Il peut toujours rêver!

Avec Jongdae, nous avions récupéré mes affaires, et nous les avions ramenées dans mon nouveau chez moi.

- Appartement 4, appartement 4...répétais-je pour moi-même afin de le mémoriser, tandis que nous passions la porte.

Il m'aidait à ranger les vêtements, en me posant la même question pour la troisième fois.

- Dis Chan, t'es sûr? Je t'ai dit qu-

- Oui Dae, je suis sûr, lui souris-je. Tu es vraiment adorable, mais je t'ai expliqué que j'en avais besoin.

Il me sourit tout en lâchant un petit soupir résigné.

- J'ai plus qu'à trouver un boulot pour payer le loyer maintenant, dis-je en accrochant mon gros manteau rouge sur le porte-manteau.

- Ah, tu peux peut-être venir avec moi ce soir? Mon boss laisse souvent des jeunes à l'essai. On ne sait jamais.

- Dans ton bar de nuit? Grimaçais-je.

- Oh ne fais pas ton bébé, c'est super là-bas! Ria-t-il.

- Mmh...fis-je, pas très convaincu.

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Nous marchions dans le froid, chacun recouvert d'un gros manteau et d'une écharpe pour nous réchauffer.

- On arrive bientôt?

- Oui, oui, m'affirma-t-il.

- Ça fait dix minutes que tu me dis ça!

- Shhht...

Le soleil s'était couché, et la nuit commençait à tomber. Nous n'avions croisé personne jusqu'ici à part un vieux monsieur pas très sobre. Alors je fus plus que surpris lorsque je vis une petite silhouette qui se rapprochait de nous. Sous la lumière d'un lampadaire, je distinguais vaguement son visage caché par des petites lunettes rondes, sa peau blanche comme neige, ses joues rosies et ses lèvres bleutés. Et je remarquai surtout la profonde tristesse apparente qui s'y lisait. Il ressemblait à un ange.

J'écarquillai les yeux en le voyant vêtu uniquement d'une légère veste, alors que j'étais habillé comme un esquimau. Je m'arrêtai de marcher, choqué. Il avait l'air tellement perdu dans sa tristesse qu'il ne semblait pas ressentir le froid, qui pourtant se reflétait clairement sur son visage. Je fixai cet ange qui avançait doucement, fixant ses pieds.