Koyle grelotait, ses dents s'entrechoquaient. Le vent, par il ne savait quel moyen parvenait à se faufiler sous ses quelques couches de vêtements.
Ce vent qui faisait virevolter ses cheveux blonds dans tous les sens était glacial. Beaucoup trop froid à son goût.
Koyle attendait adossé à un poteau, il regardait autour de lui.
Les passant avaient l'air de zombies.Tous, semblaient hypnotisé par leurs écrans, les yeux rivés sur leurs téléphones, ils textotaient, photographiaient, surfaient sur le net...
Les autres, des écouteurs vissés dans les oreilles, écoutaient de la musique, les yeux fixés sur le sol.
Entouré de tant de monde, Koyle se sentait pourtant seul. Vraiment seul.
Certes, il n'avait pas de famille, pas d'amis non plus, il n'avait que des connaissances. Mais être entouré de monde devrait lui donner la sensation de ne pas être seul, mais hélas, dans ce monde, non.Partout où son regard se posait, il voyait des écrans, des smartphones, des tablettes, des ordinateurs...
Il ne voulait pas finir comme tous ces gens, il préférait de loin garder son vieux téléphone à clapet couleur vert pomme.
Bien sûr, on se moquait de lui à cause dudit objet, mais il s'en fichait royalement.Il ne voulait pas être un zombie, il voulait vivre la vie pleinement, rire, pleurer, s'amuser, se faire des amis, trouver l'amour...
Tout ce dont tous ces pauvres gens se privaient.
Il prit une petite inspiration puis expira, crachant un petit nuage de condensation. Il leva les yeux vers le ciel.
C'était beau, à ses yeux. Ces différentes teintes de gris d'où s'échappaient des milliers de petites paillettes blanches, étaient un spectacle magnifique.
La neige était belle, mais une fois au sol, elle mourait, se noircissait et finissait poluée, comme tout le reste.
Les yeux de Kyole redescendirent vers les passants. Depuis deux mois, il avait décidé d'assumer, assumer tout ce qu'il était. Les garçons le rendaient fou, cela faisait parti de lui, il ne pouvait que l'accepter.
Il regardait, les différents passants, d'un œil avide de nouveauté, il cherchait une pointe de beauté dans ce triste tableau. Cette pointe de beauté.
Une fois de plus, il la trouva.
De l'autre côté de la route, sur le trottoir d'en face, un garçon, appuyé contre un mur, le fixait.
Leurs regards s'accrochèrent. Pour une fois, il assumait son regard, ne le détournant plus
Les cheveux blonds du garçon contrastaient avec sa peau légèrement foncée. Une large mèche de cheveux était malmenée par le vent. Il était si beau.
Comme à chaque fois qu'il voyait ce jeune garçon, qui sensiblement devait avoir son âge...
Ou pas, Koyle avait vingt-deux ans après tout, mais il avait l'air plus jeune. En revanche, à bien y réfléchir, ce garçon, lui... devait en avoir dix-sept. Dix-huit peut-être, il devait être lycéen.Tout ça n'étaient malgré tout que des suppositions. Comme toujours, Koyle fantasmait sur ce jeune homme.
Mais cette fois ci, Koyle ne se contenta pas de le fixer, il se sentit audacieux et lui accorda un sourire. Pas un petit sourire en coin comme il en faisait tous les jours, il lui fit un grand sourire. Dévoilant toutes ses dents blanches bien alignées. Un sourire qui venait du fond de son coeur. Il n'en faisait jamais des comme ça, ou... très rarement, ce jeune homme était un privilégié. Après tout, le blond mèché n'était pas un Zombie. Dans ses yeux on voyait l'étincelle de la vie.
Koyle vit un trouble soudain envahir le garçon. Il aurait juré l'avoir vu rougir.
Mais avec sa peau mate et la dizaine de mètres qui les séparait, dur à dire.
En revanche, si Koyle rougissait, le bel inconnu le verait immédiatement. Sa peau était si blanche qu'on ne ferait pas la différence avec la neige si il s'alongeait par terre. Bien sûr, s'il s'allongeait là où la neige n'était pas noire.
Le cœur de Koyle était tout attendri, il souriait beaucoup plus doucement cette fois, sans pour autant réussir à chasser ce rictus.
Koyle ne pouvait pas dire qu'il était amoureux, après tout, il n'avait jamais communiqué avec le garçon. Cela ne voulait pas non plus dire qu'il était insensible à son charme.
Peut-être avait-il une sorte de petite affection pour le jeune homme. Une affection qu'il suffirait d'arroser pour la transformer en amour.Le bus de Koyle arriva.
Il grimpa dedans accordant un dernier regard au beau jeune homme.
Après tout... peut-être était il amoureux de l'atmosphère qu'il dégageait.Koyle le verrait demain, pour le moment, il devait aller travailler, son patron, le fleuriste, ouvrait sa boutique.
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MOUALA!
Bon! Ceci n'est pas une histoire uniquement de moi!
En coécriture avec:
Maahlon
Une fille géniale avec une plume en or!Wakyo-kusei est notre compte commun et la suite à partir du chapitre 2 sera publiée sur notre compte commun!
Je paris que les 3/4 des lecteurs ne vont pas lire ce que je viens d'écrire et vont venir me poser des questions....
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Coexistence [BxB]
Roman d'amourCeci est un extrait, la suite sera publiée sur le compte @Wakyo-kusei Certains vivent ancrés dans la réalité et s'y trouvent bien, d'autres ne s'y sentent pas à leur place. Deux visions des choses en tout points différentes peuvent elles trouver des...