KAAFIR

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Avant de s'engouffrer dans ce profond récit, il serait plus convenant de connaître le personnage clé de cette histoire à savoir KAAFIR; Savoir qui il était pour mieux comprendre ce qu'il est devenu. Et communément, comme dans toutes les histoires de méchant, le méchant n'a toujours pas été ce qu'il est, KAAFIR n'en est pas exclu.
En effet, dans un temps plus anciens, au temps où KAAFIR n'était que AAFIR, dans son enfance, il fut un des plus innocent être que la terre pourrait porter. Un innocent en colère, un innocent à qui le bonheur fut arraché depuis les premières années de l'enfance, le rendant orphelin de mère, coupé à jamais de l'affection et de la tendresse maternelle par les divinités de BIRNI qui imposait leurs domination à travers le Sarki (Roi) de cette époque et son Boka (Devin).
Jusqu'au jour de ces vingt ans, il n'eut de nuit pendant laquel AAFIR n'ai rêver de sa défunte mère. Les souvenirs du jours qu'elle a été donné en sacrifice le hante encore dans d'effroyables cauchemars. Et ce jour là comme tous les jours, au premier chant du coq, il se réveilla en sursaut, échappant à sa torture quotidienne pour aller assister son père au champs.

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C'était une matinée d'hivernage. Le ciel était bleu et encore parsémé de nuage tout gris,voyageant vers le sud,qui,quand les rayons du soleil les eclairait, donnaient une lueur qui semblait théatrale. L'air était humide et parfumé par l'odeur des fleurs, arrosés par quelques goutes d'eau de pluie,rapportés par le vent qui soufflait doucemement et calmement. L'humidité et la verdure du sol attirait et attisait la gourmandise du betail qui venait paitre dans ces parages. Le chants magnifique des rossignols joyeux,annonçait le bon presage d'une journée douce et harmonieuse.Les enfants jouait ça et là dans les champs de maïs sous le regard de leurs parents occupés par les travaux champêtres.

- Encore une belle journée qui s'annonce ! s'ecria un jeune homme

- Encore une belle journée oui,mais à quel prix ? retorqua AAFIR qui était tous prêt entrain de labourer la terre

- Au prix d'une vie ! « une vie meurt pour...

- Laisser vivre mille autres ! »,je connais ce malheureux adage vois tu !

- Ce 'malheureux adage' nous sauve pourtant..

- Il vous sauve toi et ta famille parce que moi il m'a dejà séparé de l'amour et de la tendresse d'une mère vois-tu ..et tous ça au prix de quoi ? pour que le soleil nous donne moins de chaleur et qu'on puisse avoir quelques gouttes d'eaux pour dessecher nos gorges ?

- Oui,oui c'est bien cela! -répondit le jeune homme

- Eh bien figure toi que moi j'ai pas soif d'eau mais d'amour,d'affection et un peu de chaleur maternelle !Qu'il aille au diable votre Dieu de la pluie !

- 'AAFIR,que dis tu là ? s'ecria son père s'approchant vers lui et lui tenant le bras avec fureur..

- Ingrat !espèce d'ingrat !tu es en colère parce que ta mère a été designée comme sacrifice au GORZON RAFI ? c'était soit elle soit la destruction de la cité... ;lança l'autre garçon

- Eh bien qu'elle soit detruite cette cité de malheur ! ;hurla AAFIR en arrachant son bras de la main de son père ; Au moins d'autres vies seront pas sacrifier pour la simple survie des 'ingrats' de ton genre qui ne pense qu'a leurs bien être !

- 'Assez !' lui lança son père maintenant en colère; Voudrais tu nous attirer d'autres malheurs par ces propos blasphèmes ? ajouta t'il en lui pointant l'index dans le visage.

AAFIR,docile,se tut et baissa la tete en signe d'obeissance puis se retourna et s'en allait s'assoir un peu au loin sous un baobab...

- Va donc te reposer ingrat... ; lui lança le garçon

Destinée EncombranteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant