Chapitre 1/ 1

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Bip, Bip, Bip. Mon téléphone sonne ses cinq heures et demi. Mon alarme habituelle. J'avais choisi un son qui pourrait se confondre avec celui d'un simple réveil. Comme dans les séries américaines. Tel est mon objectif ! Je suis si fatiguée que je pourrais encore dormir jusqu'à midi si je restai dans mon lit encore dix minutes de plus mais je parviens quand même allonger mon bras vers mon téléphone pour éteindre l'alarme, qui commence vraiment à m'agacer.

Le son cesse, à mon grand soulagement, et laisse place aux bruits que produit ma mère pour nous préparer, à mon frère et moi, un petit déjeuner évidemment délicieux. Œufs brouillés. Pain de mie grillés. Jus d'orange pressés. Crudités. J'en suis plus que certaine. Etant américaine, ma mère aime nous faire goûter les plats habituels de sa précieuse origine.

Je pousse un long soupir. Je pense que je ne vais pas pouvoir rester debout toute la journée. J'enlève d'un seul coup la couverture qui me réchauffe, peut-être même un peu trop et m'appuie sur mes bras pour me redresser.

Je me mets face à mon miroir. Quelle horreur ! Je suis une catastrophe ambulante ! Mon mascara a coulé sur mes joues, j'ai l'impression de me retrouver face à un panda. Je réfléchis un moment... Un panda, c'est mignon et moi je suis à fuir. Mes yeux sont bouffis, ça, je ne peux rien y faire. Une seule chose me passe en tête : me doucher.

L'eau passe doucement sur mon visage et mon corps. Je regarde à mes pieds, du noir de mon mascara déteint sur l'eau, il la rend noire. Combien de couches de mascara ai-je pus mettre ? Quatre ? Ou peut-être même dix !? Mes cheveux, attachés en chignon vite-fait, sont en train de se mouiller, malgré les précautions que je prends pour ne pas les rendre frisés. Je me sens bien à travers l'eau chaude, presque brûlante, qui ruisselle le long de mon corps. Je me suis sens si bien que lorsque c'est le moment de sortir de la douche, j'en pleure presque. J'enfile rapidement un jean moulant et un pull à capuche noir qui feront très bien l'affaire avant de m'occuper de mon visage. Je décide de me démaquiller pour enlever le reste de noir qui reste sous mes yeux ainsi que le rouge qui fait un effet étrange sur mes lèvres et juste sous elle, une trace à moitié effacée de rouge à lèvre s'y trouve. Je refais un chignon vite-fait et sors de cette salle étouffante à cause la vapeur chaude qui empêche mes poumons de fonctionner normalement. C'est peut-être un peu trop tard pour garder mes cheveux lissés, au final.

Tout ou RienWhere stories live. Discover now