1. Découverte

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Autatrice : lasurvolte (de pseudo) ou mari (mais vous pouvez m'appelez aussi Plectrude si ça vous dit ^^)

Disclaimer : Les 100 appartiennent à leurs créateurs. Fic basée sur la série (oubliez le livre, oubliez-le)

***

Ce n'était pas prémédité. C'était comme commettre un crime sans y penser, sans le vouloir, se rendre compte trop tard de ce qu'on a fait et ne plus pouvoir retourner en arrière. Mais c'était tout, sauf un crime à leurs yeux.

Monty dormait chez Jasper. D'aussi loin qu'ils remontaient dans leurs souvenirs, c'était quelque chose qui arrivait souvent, que l'un dorme chez l'autre, ça n'avait rien d'étonnant, ni de nouveau. Depuis quelques temps simplement, les parents de Jasper tenaient à ce que Monty dorme sur un matelas par terre dans la chambre de Jasper « parce que vous êtes trop grands pour dormir ensemble maintenant », à presque onze ans c'était chacun de son côté. Trop grand pour se laver ensemble, trop grand pour dormir ensemble, trop grand pour ceci ou cela mais pas assez grand pour le reste. Comme s'ils étaient coincés dans une période où ils n'étaient ni assez petits ni assez grands pour les plaisirs. Mais ils s'en foutaient, ils savaient hocher la tête et sourire aux adultes qui décidaient pour eux, puis les parents de Jasper fermaient la porte et Monty le rejoignait dans son lit où ils discutaient à voix basse jusque tard dans la nuit.

Cette nuit-là ne fut pas différente. Les Jordan père et mère les embrassèrent sur le front, leur souhaitèrent une bonne nuit puis fermèrent la porte. Les deux garçons comptèrent jusqu'à dix dans le noir, puis Jasper sentit Monty se faufiler à côté de lui, se glissant sous sa couette. Ils se mirent à rire une main sur leur bouche, content du tour qu'ils jouaient aux adultes. Ils se croyaient bien plus malins qu'eux, ils bravaient les interdits avec une certaine fierté de gosse, ivre de joie de faire quelque chose qu'ils n'avaient normalement pas le droit de faire.

Couchés l'un en face de l'autre, ils se regardaient dans les yeux malgré la nuit, discutant le plus doucement possible, bougeant à peine leurs lèvres pour que personne ne les surprenne. Ils devaient se tenir vraiment proche pour s'entendre et pour se voir, Jasper pouvait sentir le souffle chaud de Monty quand il chuchotait et il trouvait ça agréable. Ils jouèrent avec leur doigt, bataille de pouces, de petits doigts, ils rirent le plus doucement possible. Ils cognèrent leurs nez l'un contre l'autre dans leur mouvement, et ne se reculèrent pas. Jasper s'amusa à passer ses doigts sur le bras de Monty, le chatouillant un peu, le faisant sourire. Monty emprisonna sa main dans la sienne et ne le relâcha pas. Alors il y eut un silence, et leurs yeux plongés dans le regard de l'autre, ils s'approchèrent encore un peu plus et appuyèrent leurs lèvres l'une contre l'autre. Jasper comme Monty ferma les yeux, aussi fort qu'il le pouvait alors qu'il appuyait en même temps sa bouche contre celle de Monty, de toutes ses forces. Monty n'était pas en reste. C'était comme s'ils se battaient, se poussaient l'un l'autre avec leurs bouches. Ils ne savaient pas embrasser autrement et c'était délicieux et terriblement innocent.

Quand ils se reculèrent, ils ne surent pas quoi se dire. Ils ne savaient plus parler. Tout était pareil qu'avant ce baiser, et tout était différent. Ils n'avaient pas su ce qui allait se passer avant que ça se passe et maintenant ils avaient le tournis et ne savait plus trop pourquoi ça s'était passé. Les lèvres chaudes des deux enfants leur rappelaient que c'était vraiment arrivé, qu'ils n'avaient rien imaginé de tout ça. Monty se rendit compte qu'il tenait toujours la main de Jasper. Il vint la poser sur son cœur. Là où ça battait tellement fort qu'il avait l'impression de n'entendre plus que ça dans ses oreilles. Jasper posa sa paume à plat contre le torse de Monty et de sa main libre prit celle de son ami pour la poser sur sa propre poitrine. Ils se regardèrent longtemps, écoutant le cœur de l'autre, comme une explication à leur baiser. Ils ne se dirent rien de plus, il n'y avait rien à dire. Ils s'endormirent ainsi collés l'un à l'autre, sachant que plus rien ne serait pareil, mais que tout serait forcément mieux.

Trop jeuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant